Si la fraternité communautaire n’est pas mise en avant, un bras de fer entre la commune IV du District de Bamako et la commune rurale du Mandé est à craindre dans les jours à venir. Pour cause : un espace situé entre le quartier de Kalabambougou et le village de Kabalabougou dont les deux communes se disputent la propriété.
Précisons, en passant, que le quartier Kalabambougou fait partie de la commune IV du district de Bamako et le village de Kabalabougou est dans la commune rurale du Mandé.
En effet, les autorités communales et villageoises du Mandé, après avoir appris que celles de la communes IV auraient l’intention de démolir des constructions qui se trouvent sur cet espace qu’ils considèrent leur appartenir, se sont fortement mobilisées, le mardi 06 novembre 2012, pour se rendre sur le site concerné. Ainsi, on notait la présence, entre autres, du maire, Mamourou Keita, des adjoints au maire dont Bernard Dakouo, 1er adjoint, Brahima Keita, 2ème adjoint, et Amara Diallo, 3ème adjoint. Ils ont trouvé sur place le chef de village de Kabalabougou, Chaka Traoré, accompagné d’une forte délégation.
Selon le maire de la commune rurale du Mandé, Mamourou Keita, la zone qui fait aujourd’hui l’objet de litige entre sa commune et celle de la commune IV du District de Bamako fait bien partie du Mandé. Il soutient qu’il a fait part de cela à son homologue de la commune IV, Moussa Mara, à maintes reprises.
A en croire le maire de la Commune du Mandé, Mamourou Kéïta, les travaux de délimitation entre sa commune et la commune IV ont commencé sous l’équipe communale précédente dirigée par Souleymane Makamba Doumbia. Mais ils furent achevés sous son mandat. Lors de ces travaux, a fait savoir le chef de l’exécutif communal du Mandé, les chefs des villages de Kalabambougou et de Kabalabougou ont montré aux géomètres la limite qui sépare les deux localités. C’est sur la base de cette délimitation, a poursuivi Mamourou Keita, que le gouverneur de Koulikoro à l’époque, Soungalo Bouaré a approuvé le plan de réhabilitation de Kabalabougou par un arrêté.
C’est après tout ce travail, déplore le Maire, que des individus qui se sont spécialisés dans la fraude foncière et appuyés certainement par certains hauts cadres, ont procédé, à l’insu des autorités communales du Mandé et peut-être de celles de la commune IV, à des travaux de limitation avec l’Institut géographique du Mali (Igm). «A cause de la pression foncière grandissante que connait la commune IV, nous ne tenons pas compte de beaucoup de choses. Si non, la limite de la commune du Mandé va même au-delà de Kalabambougou.
Aussi, par solidarité ou du moins par respect de voisinage, une vertu dans notre société traditionnelle, nous avons cédé environ 600 parcelles à la commune IV du district de Bamako afin qu’elle compense au profit des déguerpis de Ifa-Baco à Sébénikoro. Nous avons prévu pour cette même commune, 1 000 lots au flanc de la colline de N’Tanfara» a fait savoir le Maire, avant d’indiquer que la commune IV n’a pas intérêt à se frotter à sa commune. Un éventuel bras de fer, a mis en garde Mamourou Keita, pourra se révéler fatal pour la commune de Moussa Mara. Pour preuve: c’est la commune du Mandé qui accueille tous les déchets liquides et solides de la commune IV du district de Bamako.
Le chef de village de Kabalabougou, Chaka Traoré, a abondé dans le même sens que le Maire. Cependant, il a tenu à préciser qu’il ne laissera pas les autorités de la commune IV démolir une seule maison se trouvant sur son territoire.
De la zone litigieuse, les autorités communales du Mandé se sont transportées à la Mairie de la commune IV où elles ont rencontré leurs homologues, entre autres, le 2ème adjoint au maire, le président de la Commission domaniale, le secrétaire général et les agents des services des domaines, des services de l’urbanisme rattachés à ladite Mairie.
A cette rencontre, il est convenu d’attendre la conclusion des techniciens des deux communes (commune IV et la commune rurale du Mandé) avant d’envisager une quelconque action.
Cependant, l’intervention des plus hautes autorités du pays s’avère plus que nécessaire afin d’éviter tout débordement social éventuel. Et pour cause: selon certaines sources, les populations de Kabalabougou sont déjà sur le pied de guerre et attendent fermement ceux qui oseraient venir démolir leurs maisons.
M. Touré
Qu’on applique la loi un point c est tout. Que Mamourou garde ses bla bla pour lui. les ordonnances 78-34 et 78-33 du 18 Aout 1978 sont claire et sans equiquivoque. Meme sur le fleuve Niger le limite sont connues. la 1ere fixe les limites du district la seconde les limites des communes entre elles.
Les autorités administratives du pays (le ministère de l’interieur)doivent prendre à bras le corps ce problème avant que cela ne degenère en affrontement!C’est à cause des spéculations foncières créees avec l’avênement démocratique par les maires de Bamako que des problèmes de ce genre ont vu le jour chez nous!Avant mars 91′ avec une dizaine de colas l’on pouvait avoir un lot dans le Mandé!Avec nos démocrate de “maires” le terrain à usage d’habitation a désormais de la valeur.:wink:
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