Communes de Djalakorodji, Safo et Sangarébougou : Les populations en rogne contre le gouverneur du district

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Pour les maires de ces trois communes, pas question d’accueillir les boues de vidange des spiros. Surtout, en cette période d’hivernage où, les risques d’épidémie sont importants.

 

Prise, il y a deux semaines, la décision du gouverneur du district, Souleymane Diabaté, de transformer les communes de Dialakorodhi, Safo et Sangarébougou en sites de transit pour les boues de vidange de Bamako a suscité la colère des populations.

En réponse à cette décision, prise sans consultation des autorités municipales les maires de ce trois communes avaient ordonné à la gendarmerie d’interpeller tous les spiros en partance sur les sites indiqués.

 

 

« Nous avons, dans nos communes, des espaces qui peuvent servir de sites d’accueil pour les boues de vidange ; mais nous voulons que ça se passe dans un partenariat gagnant –gagnant entre nous et les autorités du district », indique Mr Oumar Guindo, maire de la commune de Dialakorodji.

A l’origine de cette décision de ces trois maires, le comportement, pour le moins abject des conducteurs de spiros dans ces trois communes.

Selon les populations, il existe un site de dépôt des boues de vidange à Safo. Il est situé à moins de 10km de Dialakorodji. Mais, déplore le maire de Djalakorodji, les conducteurs de spiros refusent d’y aller. Plus grave, ajoute t –il, ils déversent les boues de vidange dans les cimetières de Dialakorodji, Safo et Sangarébougou. D’où la révolte des populations mais aussi, l’ordre donné aux gendarmeries de ces trois communes d’interpeller tout conducteur de spiros surpris en train de déverser les boues de vidange en dehors des sites connus.

 

« Parfois, les spiros déversaient, surtout la nuit, les boues de vidange dans les rues de ces trois communes. Sans que les autorités du district daignent réagir. C’est pourquoi, désormais, nous avons décidé de nous faire entendre. Afin de préserver la santé de nos populations. Surout en cette période d’hivernage où les risque d’épidémie sont grands », explique un enseignant à la retraite à Sangarébougou.

Pour les maires de ces trois communes, la réaction des populations s’explique le mépris affiché par les autorités du district à leur égard.

« La mission de reconnaissante des sites d’accueil des boues de vidange est passée dans nos trois communes, sans nous contacter. Ni avant, ni après leur mission », déplore Mr Oumar Guindo, maire de la commune de Dialakorodji.

 

Composée des services techniques, la mission s’est rendue à Satinébougou, à Sirakoro –Dounfing et à la station de Samanko II.

Situé à 17 Km de Bamako, le premier comprend deux bassins de décantation de 70 m3 chacun. Il a une superficie de 5 ha. Mais ces deux bassins s’avèrent insuffisants pour accueillir les boues de vidange ; tandis que le second, lui, est jugé inapproprié pour ce faire. Avec des risque d’épidémie évidents pour les populations riveraines.

 

S’agissant de la station de Samanko II, elle avait été construite à des fins expérimentales. Pour mettre fin à la grève illimitée des conducteurs de Spiros, deux solutions leur ont été proposées en attendant de trouver une solution définitive aux boues de vidange.

La première consiste à déverser les boues de vidange sur les sites de Samanko II et de Safo.

Contrairement à cette décision, ils continuent d’arroser, avec leurs déchets malodorants, les communes de Dialakorodji, Safo et Sangarébougou.

En toute impunité. Même les cimetières ne sont pas épargnés.

 

Si rien n’est fait pour y mettre fin, les prochains jours risquent d’être chauds. Très chaud.

 

Oumar Babi

 

 

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