Cette expression vient d’une personne proche du conseil municipal de Kati. Dépité qu’il est, il n’a rien compris de cette façon de gérer le foncier dans sa très chère commune. Pour lui le conseil communal a trahi la confiance des citoyens et le coup vient du bureau communal.
De sources proches du personnel de la mairie de Kati, la municipalité n’a jamais autant hérité d’une équipe municipale ou du moins d’un bureau municipal aussi vorace qu’incompétent au plan de la gestion du foncier. Tout est dilapidé s’exclame-t-on dans l’enceinte de l’hôtel de la ville.
Le moindre espace est mesuré et vendu au plus offrant. On ne fait plus de lotissement, d’ailleurs est ce qu’il y en a encore ? Ce sont les grandes sociétés financières (banques) et de pétrole qui sont les mieux et les plus rapidement servis. Les transactions, à coup de plusieurs dizaines de millions de Fcfa, menées dans le dos du conseil, profitent au bureau communal.
Le plan machiavélique consiste à mettre leurs collègues du conseil devant le fait accompli avec à la clé une défense très habile des raisons de la cession de ces espaces. Les arguments s’appellent développement de la ville, réduction du chômage, patati patata.
Pas étonnant, dit notre source, quand ce sont les chômeurs et les retraités qui doivent veiller à la sauvegarde du patrimoine foncier communal, les dégâts sont prévisibles. Ce sont souvent les concitoyens qui sont complices de leur forfait en montant des dossiers de morcellement de terrains dits familiaux.
Le dégât foncier à Kati prend alors la coloration du morcellement de champs, de vergers et de la convoitise. ‘’Convoitise’’, une expression bien chère et connue du milieu communal au Mali en général, à Kati en particulier. Ce privilège de convoitise n’est pas donné à n’importe qui, seuls les magnats financiers en ont droit. On se moque éperdument de l’environnement et de sa sécurité.
Des stations d’essence contiguës aux maisons d’habitation. Il y a tellement de précipitation, de désordre et de manque de discernement dans la dilapidation du foncier que l’équipe qui en a la charge s’en est pris malencontreusement à la propriété d’un conseiller municipal. Cela a failli créer un scandale au niveau du conseil il y a quelques mois de cela.
Pourtant, le conseiller en chef a une trentaine d’années de présence à la mairie. Il est l’un des plus anciens conseillers municipaux du Mali. Visiblement, cela n’a rien servi. Il n’a rien tiré comme enseignement de la gestion des maires comme le très rigoureux feu Sambala Diallo, ou du très méticuleux feu Sir Mathieu Koné, avec lesquels il a travaillé.
Malheur au personnel de la mairie qui, non seulement n’a pas son salaire à temps et de façon régulière, voit des conseillers chômeurs se taper des maisons d’une valeur de plus de 15 millions de Fcfa. Comme quoi le poste de conseiller municipal est plus qu’une fonction, c’est devenue une profession.
Katika