Commune III : Ibrahim Coulibaly dit Ibrim, un prédateur foncier atypique !

Si la spéculation foncière semble être l’un des jeux favoris des élus municipaux, celle dans laquelle est impliqué Ibrahim Coulibaly dit ‘’Ibrim’’, ancien maire de la commune III, est un cas d’école. L’homme se permet de faire irruption dans les champs et vergers des tiers pour procéder au morcellement comme s’il s’agit de son domaine à lui. Les parcelles sont ensuite vendues très chères. Le cas de la famille Diabaté de Point-G, que nous avons évoqué dans une récente parution (voir Flambeau N°195), en est une parfaite illustration. En plus, il délivre des notifications et des permis, sans aucune référence ou décision administrative l’y autorisant.

« Notre champ a été morcelé par Ibrim et ses complices. Nous n’avons bénéficié que d’une dizaine de parcelles sur plus d’une centaine. Comme personne dans notre famille n’est instruit, ils nous ont montré des faux documents en soutenant qu’ils sont en mission au nom de la mairie. Mais à travers des investigations, nous venons de nous rendre compte qu’Ibrim et ses complices nous ont escroqués. Nous allons saisir les autorités judiciaires pour que justice soit faite !», nous a confié un habitant de Samê, excédé.

« Après avoir lu le Flambeau N°195 dans lequel vous avez évoqué la filouterie dont la famille Diabaté a été victime de la part d’Ibrahim Coulibaly, j’ai aussitôt décidé de vous téléphoner pour vous parler de mon cas qui est presque similaire. En effet, feu mon père était détenteur d’un grand verger de mangues. Quelques mois après son décès, Ibrim a envoyé ses experts pour procéder au morcellement de notre verger. Il s’était muni d’une série de faux documents dans lesquels mon feu papa donnait son aval de principe pour le morcellement de son verger. Alors que tout le quartier est témoin du fait que mon feu papa n’a jamais cédé aux différentes tentatives d’Ibrim et ses complices. Ils ont, malgré mes agissements, procédé au morcellement sous escorte policière et nous n’avons eu que quelques parcelles, mes frères et moi», a témoigné, par téléphone, un lecteur qui finira par dire qu’il portera plainte contre Ibrim et ses complices.

Il va sans dire que c’est une situation qui peut faire des vagues. D’ores et déjà, d’aucuns disent qu’Ibrim est en parfaite complicité avec le maire légitimement élu, M. Abdel Kader Sidibé, qui signerait les notifications qu’il délivre. Par contre, d’autres disent qu’Ibrim est en train de « jouer en solo » et qu’il falsifierait la signature du maire Abdel Kader Sidibé. En tout état de cause,  plusieurs dossiers seront bientôt adressés au ministre de la justice M. Ali Batilly. Affaire donc à suivre …            

KANTAO Drissa

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