Après avoir écumé le quartier «San Fil» pour une histoire de parcelle, le maire de la Commune II, Youssouf Coulibaly, qui estime avoir été induit en erreur par certains de ses collaborateurs, est revenu sur sa décision en promettant de s’investir afin de restituer à la population la parcelle litigieuse.
Suite à notre article paru le lundi 4 août 2014 et intitulé «Commune II : le maire mélange le Sans Fil», le maire Youssouf Coulibaly a effectué un déplacement sur les lieux pour explications. Nous avons pris part le samedi 9 août 2014 à l’assemblée générale du comité de suivi des activités du quartier Sans Fil. Cette assemblée avait pour but d’informer les habitants de la visite du maire et de la suite à donner au dossier de la parcelle du marché.
Parlant d’abord du comité de suivi, son président Dramane Kéita dira que ce comité a vu le jour suite à l’incapacité des responsables du quartier à résoudre leurs problèmes. Ce comité, aux dires de son premier responsable, regroupe les vieux, femmes et jeunes du quartier pour mener à bien les activités du quartier.
En ce qui concerne l’affaire de la parcelle, il dira que le maire presque en larmes a affirmé avoir été induit en erreur par certaines personnes avec lesquelles il a travaillé sur le dossier. Le maire, avant de quitter les lieux, a promis de s’investir afin de restituer l’îlot X qui doit servir de marché. Une chose est sûre, du côté des habitants de Sans Fil, même s’ils n’ont aucune raison de douter de la bonne foi du maire de la commune II, il n’en demeure pas moins qu’ils ne lui donnent pas un blanc seing. Ainsi, des actions sont en cours pour ratisser cette fois-ci très large.
En plus du fameux îlot X, objet de toutes les convoitises, le comité de suivi, au nom de tous les habitants de Sans Fil, exige le versement intégral de 385 millions de Fcfa. Ce montant, selon Aboubacar Sidiki Fomba, secrétaire général du comité, rentre dans le cadre de la viabilisation du quartier que le fonds français remet pour chaque quartier à viabiliser. Il doit servir à réaliser des caniveaux et autres travaux d’intérêt public. En outre, le quartier exige que lui soit restituée la grande cour de la Sotelma qui a été déjà morcelée et vendue à des particuliers. Ces exigences sont assorties d’un ultimatum de 1 mois pour rentrer en possession de tout ce qu’ils réclament.
Pour mener à bien ces différentes missions, le comité rassure qu’il fait confiance aux autorités politiques et judiciaires du pays. C’est pour cette raison que le Premier ministre Moussa Mara est informé en temps réel de tout ce qui se passe et se dit au sujet du quartier Sans Fil. Ce dernier, au cours d’une visite effectuée dans le quartier, avait pris l’engagement ferme de sauvegarder tous les espaces devant revenir au public. En plus du Premier ministre Moussa Mara, le comité de suivi des activités du quartier «Sans Fil» s’apprête à saisir le ministre de la Justice, Me Mohamed Ali Bathily.
À suivre…
R. Diakité