Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le samedi 8 novembre dernier la Journée mondiale de l’urbanisme. Marquant l’engagement de la communauté internationale envers l’état des établissements humains et l’exercice du droit fondamental à une ville convenable pour tous, la célébration de la Journée mondiale de l’urbanisme était placée cette année sous le thème: «L’égalité urbaine, comment créer des villes intégratrices?».
Au Mali, l’édition 2014 a été célébrée par une conférence-débat sur ce thème, rencontre à laquelle ont pris part des spéciales et cadres du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Pour Diarra Sissoko, Président de l’Ordre des Urbanistes du Mali, ce thème interpelle les décideurs et les professionnels du développement et de l’aménagement urbain au niveau mondial, mais particulièrement ceux des pays en voie de développement, confrontés à un développement urbain rapide dans un contexte de rareté de ressources.
Réagissant sur ce thème, le Président de l’Ordre des urbanistes dira que le développement urbain harmonieux et l’égalité urbaine deviennent inaccessibles. Selon lui, les carences et les inégalités en terme de services urbains et d’infrastructures apparaissent entre Bamako et les villes secondaires, entre quartiers ou groupes de quartiers, entre les centres et les périphéries, entre l’habitat et l’activité, face à l’accès aux opportunités urbaines: I’ emploi et Ie logement etc.
S’y ajoutent l’inégalité grandissante face au foncier, au logement, à l’emploi, aux services urbains et aux infrastructures, qui devient inquiétante dans nos villes, ou encore la spéculation foncière et les conflits fonciers, qui se multiplient et empêchent tout développement harmonieux des villes.
Pour Gaoussou Coulibaly, Chef de cabinet, représentant le ministre Mamadou Diarra, le thème de cette année a été choisi pour souligner l’aspect important de la conception de la ville, qui contribue non seulement à améliorer la qualité de la vie par la réduction de l’inégalité, mais permet aussi de créer des villes intégratrices, en augmentant leur potentiel économique par la circulation efficace des personnes et des biens.
Signalons que la commémoration de l’édition 2014 a été placée sous le signe de la paix dans les villes sans bidonvilles.
Yaya Samaké