La société immobilière et foncière du Mali (SIFMA) est, aujourd’hui, sur la sellette pour n’avoir pas tenu sa promesse ferme de viabilisation (eau, électricité, caniveaux et routes). Toutes ces promesses avaient été faites au moment de la vente des parcelles aux clients. C’était de la poudre aux yeux permettant à la SIFMA de trouver des preneurs à ses lots dont les 200m² étaient cédés à 4,5 ou 5 millions de CFA.
Au Mali, chaque citoyen veut avoir un «chez soi». C’est pourquoi, chacun des citoyens rêve d’avoir une maison afin de quitter les difficultés de la location. Connaissant bien cette réalité, certains malins se positionnent pour bien escroquer leurs concitoyens en les miroitant de beaux projets. C’est bien sûr le cas de la SIFMA, une société immobilière jadis sérieuse, mais désormais spécialisée dans l’arnaque de ses clients.
Missabougou, une opportunité pour bien escroquer
Avec son barrage hydroélectrique, son nouvel hôpital, son nouveau pont, son beau canal et son centre multifonctionnel, Missabougou est devenu en un clin d’œil, le quartier le plus prisé de Bamako. Chaque Bamakois, en particulier, les nantis veut s’y caser. Ce qui n’a pas échappé aux yeux des responsables de la SIFMA qui ont tout mis en œuvre pour créer un titre foncier à Missabougou.
En effet, sur les annonces publicitaires des différentes cités de la SIFMA tous les mots ont un sens pour attirer la clientèle. Pour le cas spécifique de la cité Luxembourg, lasociété immobilière et foncière du Mali (SIFMA)a bien notifié aux acquéreurs qu’ils auront toutes les commodités sur le site. «Le plus difficile serait d’acheter simplement», ne cessait de dire le directeur général Kouyaté à ses clients. Une phrase qui attirera bon nombre de personnes qui se sont précipitées de payer la totalité des frais de cession des parcelles. A rappeler que le DG faisait passer sa publicité en affirmant que les ventes se font à la limite des parcelles disponibles. «Tout ça n’était que du saupoudrage», déplore une victime.
Ils se sont mis à construire leurs parcelles et y ont déménagé avec la promesse de SIFMA de viabiliser la cité Luxembourg en un temps record. Mais aujourd’hui, les occupants sont à leur troisième année sans électricité et remuent ciel et terre pour avoir de l’eau potable dans leur famille. Malgré des correspondances adressées au directeur général Kouyaté, la SIFMA reste sourde et muette face au calvaire de ses clients qui n’ont plus que leur bouche pour maudire les responsables de la société. Les premiers clients qui ont cru aux mensonges publicitaires de la société les ont tous appris à leurs dépens.
Les victimes en colère noire ont lancé un ultimatum, le lundi dernier, aux responsables de la SIFMA. «Si d’ici la fin de ce mois, on n’a pas eu l’eau et l’électricité conformément au protocole de vente, nous saisirons la justice», menacent-ils.
A suivre…
Bassidiki Touré
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