Boulimie foncière au Mali : Yahaya Sangaré, un danger pour les magistrats

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En effet l’homme le dit à qui veut l’entendre, il a les magistrats en poche. Il est impératif pour les magistrats maliens de se méfier de cet individu du fait de sa mégalomanie, il se présente toujours comme un homme puissant, à qui personne ne peut résister au Mali
L’homme est connu pour sa boulimie foncière qui le pousse à tous les excès. Ce qui est moins connu de lui, à part ses fréquentations de milieux peu fréquentables, c’est qu’il n’a pas non plus la langue dans la poche. Yahaya SANGARE, au cœur de tous les scandales fonciers de ces dernières années, selon les témoignages concordants, n’hésite pas à clamer urbi et orbi ses liens privilégiés avec des magistrats qui jugent en dernier ressort ses dossiers toujours sulfureux. Ce qui en fait une réelle menace pour la crédibilité de ces hommes et femmes qui ont fait le serment de dire le droit au nom du peuple et non d’un individu.
Les exemples foisonnent en ce qui est de l’indiscrétion de cet inspecteur général de Police, plus célèbre par le nombre de procès dans lesquels il est impliqué, que par la protection des citoyens pour laquelle il a pourtant fait un serment. A titre d’illustration, nous rapporte une source bien introduite dans les hautes sphères de l’Etat, celui que toutes ses victimes s’accordent à qualifier de prédateur foncier, dans une correspondance à un ancien ministre des Domaines de l’Etat, a fait l’étalage de tout son savoir-faire en matière d’injure de personnalités. L’on apprend que le seul tort de ce ministre des Domaines, pendant la période de la Transition, a été de demander à l’inspecteur général de Police doublé de la casquette d’entrepreneur d’arrêter ses travaux de construction sur une parcelle litigieuse, en attendant que la justice ne tranche. La même source précise qu’il n’en fallait pas plus pour déchaîner l’ire de Yahaya
SANGARE qui considère qu’un ministre des Domaines de l’Etat n’a pas à l’interpeller et lui dire ce qu’il doit faire ou pas.
Dans une virulence réponse au chef du département, indique notre source, l’officier général lui a fait savoir qu’il est trop petit pour se mêler de ses affaires à lui le tout puissant. Pis, ajoute notre source, il a écrit que le Premier ministre à qui le ministre des Domaines obéit, c’est lui qui l’a fait. Enfonçant le clou de son indiscrétion, nous précise-t-on, il est allé jusqu’à dire que les réceptions de ce Premier ministre étaient financées par lui.
Deux enseignements peuvent être tirés de cette contre-attaque incendiaire de l’inspecteur général de Police Yahaya SANGARE.
Le premier enseignement, comme dit plus haut, c’est qu’il est impossible de compter sur sa discrétion. Quand il le fait, il le dit. Ce qui justifie amplement qu’aucun magistrat ne devrait prendre le risque de traiter avec lui sous peine de se voir exposer sur la place publique.
A cette indiscrétion, il faut ajouter une question d’éthique. En effet, en général chez nous au Mali, quand on aide quelqu’un à accéder à un poste ou à sortir d’une difficulté particulière, on n’embouche pas cor et trompette pour le faire connaître du monde entier sa bonne action. Cela ne faisait pas partie des valeurs des Maliens qui étaient plutôt fiers d’aider leur prochain la nuit pour préserver le secret de leur action. Hélas ! Autre temps, autres mœurs.
Le second enseignement qu’il est permis de tirer de ces propos irrévérencieux, est qu’ils comportent une bonne dose de contre-vérités. Tout le monde dans notre pays sait parfaitement comment ont été opérées les nominations durant la période la Transition. Il est inacceptable  qu’un monsieur comme Yahaya SANGARE soutienne qu’il a fait un Premier ministre. Une telle affirmation sur une période aussi récente de l’histoire de notre pays n’est ni plus ni moins qu’une insulte à l’intelligence collective. C’est d’autant plus une insulte que si monsieur était capable de faire un Premier ministre, il aurait maintenu l’un de ses meilleurs amis qui a dévalé les pentes de Koulouba face à l’avancée de jeunes mutins.
L’inspecteur général de Police, par respect pour les gens, devrait s’abstenir de telles affirmations. Mais en est-il capable ? Le respect est manifestement au-dessus de ses forces. Et pour cause, apprend-on, un illustre avocat a décliné la défense d’un citoyen qui était opposé au général dans un autre dossier foncier. L’argument invoqué par cet avocat, un brillant orateur, était le suivant : ” si je  défends votre dossier, il va m’insulter père et mère. Je le connais ; il le fera “. Effectivement, ils se connaissent. Et pour cause, a-t-on appris plus tard, ils fréquentent souvent le même ” grin ” où on ne peut pas s’ennuyer en raison de l’existence de tous les plaisirs terrestres.
Ce que l’on peut retenir des propos de cet avocat, qui sait parfaitement de quoi il parle, est que Yahaya SANGARE, tout inspecteur général de Police qu’il est, est capable de se rabaisser à des niveaux insoupçonnables. Il n’est dès lors pas étonnant qu’il règle ses comptes à des adversaires, à travers des SMS injurieux comme il vient de le faire il y a juste quelques jours.
A suivre
Ousmane COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. Comme ce n’est pas des secrets dites les NOMS de tous vos SUPPOSITIONS SUPPUTATIONS c’est un rapace ce vautour qui posséderait IBIZA BYBLOS TERRASSE VIP et tout le pâté de maison etc…EST CE DES RACONTARS et les journalistes qui doivent éclairer les gens eux mêmes ignorent ou ont peur de donner des noms de confirmer ou infirmer les “on dit…”

  2. A vous entendre dire, si tout cela est vrai, il prime sur IBK. Il est au dessus de toutes les lois du Mali. Aller jusqu’à ridiculiser un ministre. Ah ! il est grand. Je ne sais pas d’où sort toute cette puissance de ce monsieur. Je le connais personnellement, aucun charisme; l’air d’ailleurs naïf et surtout aucun charme qui puisse faire en sorte que les gens se soumettent à sa volonté. Même avec l’argent, ce dernier ne doit pas se faire beaucoup d’amis.

  3. Allez-y le dénoncer tout simplement au près du ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières. En la matière, c’est lui le destinataire des plaintes des victimes foncières et l’avocat des paysans. Il va le poursuivre pour faux et usage de faux, dépossession de biens d’autrui et atteinte à la sûreté de l’Etat………………………………………………………

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