Récemment, plusieurs nouveaux fonctionnaires de l’administration malienne auraient été approchés par la BOA avec une stratégie d’arnaque qui semblait assez bien organisée. Après avoir mordu à l’hameçon de la banque dans un premier temps, plusieurs d’entre eux ont fini par s’échapper au vu de la cupidité sans borne de la Bank of Africa (BOA). Les confidences d’une victime qui l’a échappé bel.
“Dès mon intégration à la fonction publique, j’ai ouvert mon compte à la BOA. Cependant, juste après quelques mois d’activités, la banque m’a proposé une maison tout finit dans une localité sise vers Sénou. Les photos proposées par la banque sont des appartements de type F3 et de type F4. Le montant total pour le type F4 qui avait réussi à me séduire est de vingt millions quatre cent douze mille francs (20 412 000 F), réglable pendant 21 ans à raison de quatre-vingt-un mille (81 000 F) par mois”, a-t-il glissé.
Selon notre informateur, plusieurs contrats auraient été signés sur cette base. Cependant, dira-t-il, après la signature des contrats, la banque a voulu tripatouiller les accords dans le seul but de gagner beaucoup plus. En effet, au lieu de prélever 81 000 F par mois pendant 21 ans, la banque aurait proposé de prendre plutôt 100 000 F CFA. Selon notre source, l’annonce de cette nouvelle par la BOA aurait fait fuir la majorité des potentiels clients qui s’étaient dit intéressés par l’offre.
Il semble aussi que l’une des conditions qui n’avait pas été mentionnée au début et qui aurait également découragé davantage beaucoup de clients est que, pour voir ta maison, il fallait au moins payer la moitié du montant convenu. Autrement dit, payer d’abord un million deux cent mille (1 200 000 F) par an à la BOA pendant 10 ans et 6 mois. Enfin, selon nos sources d’information, de nos jours, plus de la moitié des personnes concernées ont pris la poudre d’escampette. Et bientôt, elles se feront suivre par les quelques rares hésitants.
Le BOA serait également mouillé dans une vaste malversation foncière au niveau du quartier du Point G en Commune III.
Affaire suivre…
Drissa Kantao