Assemblée générale élective de l’ordre des architectes : L’effondrement de l’immeuble de l’ACI au cœur du débat

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Le président de l'Ordre des architectes, Issaka Tembely
Le président de l’Ordre des architectes, Issaka Tembely

L’Ordre des Architectes du Mali a tenu une assemblée générale élective, samedi 3 octobre 2015,  dans la salle de conférence du Conseil National du Patronat du Mali (Cnpm). A l’ouverture des travaux, les représentants des autres ordres professionnels évoluant dans le domaine du BTP ont campé le décor sur l’effondrement de l’immeuble de l’ACI.

Le programme des travaux de l’assemblée prévoyait entre autres une présentation du bilan du bureau sortant, le contrôle des mandats et l‘élection du nouveau bureau.

Pour le président de l’Ordre des architectes du Mali, Issaka Timbely, il est impensable de ne pas être interpellés, en tant que professionnels, face à l’effondrement d’un immeuble en plein ACI 2000 le samedi 19 septembre 2015 au soir, surtout avec morts d’hommes à déplorer. Selon lui, ces assises, à n’en point douter, poserons la problématique de la responsabilité fondamentale du pouvoir politique quant à la définition des moyens de contrôler et la sécurité des chantiers, des ouvrages. « Il importe, à mon sens, que l’Etat délègue une partie de ses attributions aux ordres nationaux en les impliquant davantage au devant de leur responsabilité en s’impliquant dans le suivi/respect des normes/standard de construction », conseille Issaka Timbely. S’adressant aux professionnels du BTP, notamment les entrepreneurs, ingénieurs, conseils, géomètres, experts urbanistes, il dira : Nous devons donner un souffle nouveau à notre politique de ville pour la rendre plus sûre, plus solidaire, plus douce et plus écologique. Il y va de notre avenir et de l’avenir des générations futures».

Les tristes constats des professionnels du BTP

A l’ouverture des travaux, les représentants des autres ordres professionnels évoluant dans le domaine du BTP ont tour à tour interpellé l’Etat face à son accompagnement qui, selon eux, fait défaut. Pour le vice-président de l’ordre des ingénieurs du Mali, Tidiane Deka, il est temps de soutenir un langage de vérité. Selon lui, il est malheureux de constater que le Mali ne tire aucun enseignement après les effondrements. «Notre mission est de défendre la profession et l’intérêt des bénéficiaires. Mais le triste constat est que l’accompagnement du gouvernement fait toujours défaut. En outre, il est malheureux de constater à la télé, qu’après l’effondrement de l’immeuble en plein ACI 2000, notre déclaration a été transformée en un message de condoléance», regrette M. Deka.  Abordant dans le même sens, M.Sissoko, Président de l’Ordre des Urbanistes, aussi représentant des Architectes au sein du Conseil économique social et culturel, dira que les professionnels du BTP ne sont pas accompagnés par l’arbitre qui est l’Etat. « Certes, l’Etat a créé ces ordres mais l’Etat nous cause des dommages. Il est aussi temps que l’Etat comprenne que le bâtiment est un moteur de la croissance du pays», dit-il. En réponse, le représentant du Ministère de l’urbanisme et de l’habitat, Amadou Maïga, dira que l’Etat sera à l’écoute des professionnels du BTP pour les aider à s’améliorer. Pour ce qui est de l’élection des membres du bureau, l’ordre des Architectes à décidé de repousser sa tenue ultérieurement, au motif que le quorum n’ait pas été atteint.

Ibrahim M.GUEYE

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1 commentaire

  1. N'accusent pas seulement l'Etat, vous avez tous failli, l'Etat a failli vous avez aussi failli, aucun sérieux dans ce pays, nous vivons dans l'anarchie totale, c'est impensable que le contrôle soit inexistant dans un pays, tous les domaines sont pourris, la présidence, la justice, l'éducation, santé, sécurité, tourisme et pèlerinage sans oublier le secteur privé appartenant majoritairement des fonctionnaires et parents voleur du dernier publique. Comment un immeuble de telle taille peut s'écraser au cœur de Bamako ACI 2000 au vu et au su de tous ces contrôleurs de l'Etat et ces faux Professionnels inconscient de BTP appartenant aux hauts fonctionnaires de l'Etat. Le Mali est un ETAT à supprimer. On se leurre gratuitement tous les jours que le deviendra un pays à envier, dans cette optique je dis non le Mali ne sera jamais un Etat digne comme on le désire. Depuis 1968 à nos jours le Mali a perdu son indépendance, nous sommes appeler reconquérir cette souveraineté rachetée par la petite France au lendemain de coup d’Etat 68, çà n'existe que de nom, notre souveraineté a été rachetée par la petite france en 1968 en complicité de MOUSSA TRAORE, soutenu par la révolution de 1991 légalisé par les apprentis démocrates de 1992 à 2015. Réveillons sinon nous sommes sur la bonne de disparition.

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