Quelle mouche a donc piqué le président de l’association Emancipation pour les jeunes du Mali (EJM) ? Telle est la question que les 2/3 des membres de l’association se posent après les dénonciations solitaires sans aucun mandat aux autorités publiques et politiques des supposés faits de morcellements ou de délimitation de Same et Sokonafing. En plus de la lettre de désengagement que ceux-ci ont envoyée aux autorités pour désavouer sa démarche, l’agence immobilière AGIM-Mali a décidé de porter plainte devant le tribunal de la commune III pour diffamation.
Même pour les intellectuels, il est conseillé de remuer sa langue dans sa bouche avant de dire quoi que se soit. Cela aurait pu éviter au président de l’association EJM de s’épargner une telle mésaventure. En tant que président du club des amis de Kader Sidibé, la démarche de M. Sarré est intrigante. Pourquoi s’en prend-il aujourd’hui et maintenant à celui qu’il considérait comme son mentor ? Pour les observateurs, Ibrahima Sarré serait déçu de ne pas avoir tous les privilèges qu’il pense mériter. Pour cette raison, le président de l’association Emancipation de la Jeunesse du Mali aurait de faire chemin avec les ennemis de son mentor pour jeter l’opprobre sur celui-ci. En victime collatérale, AGIM- Mali s’estime diffamer par les propos incohérents et mensongers du président de l’EJM.
Après avoir remué ciel et terre à travers son association de soutien, Ibrahima Sarré a curieusement décidé de retourner sa veste contre Abdel Kader Sidibé. Créée seulement en 2013, l’EJM dont l’objectif ne cadre pas avec le foncier a-t-il la compétence nécessaire pour se prononcer sur un dossier aussi sensible ? Toujours est-il que dans un français approximatif avec des propos incohérents et diffamatoires, le président de l’EJM Ibrahima Sarré tente pathétiquement de jeter l’opprobre sur son mentor Abdel Kader Sidibé et la société immobilière AGIM-Mali, victime collatérale d’une cabale dont la cible n’est autre que le Maire de la commune III. En prenant le risque solitaire de se prononcer au nom de toute l’association sans le consentement des autres membres, Ibrahima Sarré risque gros et même très gros. En parlant de Samè et Sokonafing sans la moindre concertation avec la population et les jeunes issus de ce quartier et non moins membres de son association, Sarré fait face à plusieurs fronts. Sans attendre, dès la publication des allégations qui mettent en doute leur appartenance à la commune III du district de Bamako, ses jeunes qui malgré leur qualité de membre de l’association et de résident de Sokonafing n’ont pas été associés, ont décidé de contre attaquer. En plus de la lettre de désengagement envoyée à toutes les autorités, ils ont tenu à désavouer vigoureusement leur président perdu dans les calculs d’intérêts. En substance, les frondeurs déclarent n’avoir jamais autorisé le sieur Ibrahima Sarré à dénoncer aux autorités publiques et politiques des faits des morcellements ou de la délimitation de telle ou telle commune au nom de l’association. Il s’agit de Seydou Traoré, secrétaire général Adjoint, de Adama Coulibaly, secrétaire à l’organisation, de Yaya Konaté, secrétaire à l’éducation, de Ousmane Sinè Konaté, commissaire aux conflits et de Hamidou Konaté, secrétaire au sport, tous membres de l’EJM et résident de Sokonafing. En d’autres termes, Ibrahima Sarré ne pourra pas compter sur l’association pour se tirer d’affaire.
Habitué à recevoir des coups venant de plus fort et plus tenace, pour le Maire Abdel Kader Sidibé cette énième manœuvre de diversion n’a pas de quoi à faire grimacer un vieux singe. Selon les observateurs, le jeune Sarré qui a été lavé et blanchi par celui qu’il attaque aujourd’hui apprendra tôt ou tard comme ce qui l’ont devancé dans ce jeu, que la trahison est banni par Dieu. Le maire du District en sait quelques choses aujourd’hui. Si l’homme fort de la commune III ironise, le PDG de AGIM – Mali n’en fait pas autant. Selon Mahamadou Kanté force doit rester à la loi. Pour sauver son honneur, il a décidé de porter plainte pour diffamation contre le président Ibrahima Sarré de l’EJM. C’est dire que les jours à venir risquent d’être chauds pour celui qui coalise désormais avec le diable pour combattre son mentor. Les sources concordantes accusent le maire du district et la SIFMA d’être derrière cette affaire. Vrai ou faux ?
A suivre…
Lamine Diallo