La bataille judiciaire opposant la dame Lala Badji Haidara, une compatriote basée à Dakar, propriétaire du titre focnier nº15710 à Badalabougou Est, à M. Alain Achcar, le richissime industriel qui l’empêche de construire sa maison, continue son bonhomme de chemin. En attendant, les deux protagonistes et leurs alliés multiplient les initiatives.
Si Alain Achcar, à travers l’Anaba (Association des NAtifs de Bamako), a riposté par une conférence de presse organisée par Mamadou Sanogo, president de l’ANABA, la redoutable “Cellule des Sans voix”, qui a réussi à faire restituer leurs parcelles à plus de 3.000 victimes du Maire du district Adama Sangaré et qui constitue un soutien fort à la dame Lala Badji Haidara, a organisé, elle, une visite de terrain avec les journalistes. Objectif : permettre aux hommes de médias de constater de visu les réalités du terrain.
Et la réalité, contrairement aux arguments avancés par Alain Achcar et l’Anaba, est sans appel. Plusieurs maisons (dont certaines sont en chantier) sont situées sur le même alignement que la parcelle de Lala Badji Haidara. Mieux, on aura constaté que deux proriétés débordent même de plusieurs mètres des limites de celles de Lala Badji Haidara.
Or, l’argument jusqu’ici développé par Alain Achcar et son allié Anaba est que la parcelle de la pauvre dame est située dans le lit du fleuve. Un argument qui ne tient donc pas ! Celui jusqu’ici avancé par Lala Badji Haidara, à savoir que M. Alain Achcar, fort du poids de son portefeuille, l’empêche de construire sa maison parce que cela le dérangerait, s’avère donc le plus plausible.
En effet, indépendamment des sollicitations répétées de M. Alain Achcar envers Lala Badji Haidara pour qu’elle lui vende sa parcelle, la Cellule des Sans voix” a réussi à déterrer une vieille correspondance confondant le coriace industriel dans sa volonté de faire main basse sur ladite parcelle. Une coorespondance adressée à la directrice générale des impôts, demandant à lui céder l’espace disputé, et qui date du 17 mai 1998. Soit 6 ans avant que la dame Lala Badji Haidara ne devienne propriétaire dudit espace.
Il est aussi constant que M. Alain Achcar a longtemps harcelé l’homme à qui appartenait précédemment la parcelle disputée, qui a fini par la vendre à Lala Badji Haidara. Toute la question est de savoir pourquoi les magistrats jouent le jeu de M. Alain Achcar et de l’Anaba dans cette affaire qui n’a que trop duré? Pourquoi les autres ont pu construire leurs maisons et non Lala Badji Haïdata ? Ne jouit-elle pas des mêmes droits que les autres maliens ?
En attendant la réponse à ces questions, certains membres de l’Anaba commencent à s’interroger sur les motivations réelles du président de l’Association, en l’occurence Mamadou Sanogo, à vouloir coûte que coûte défendre Alain Achcar dans ce dossier. A
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Adama S. DIALLO