Affaire TF 1637, les cheminots n’en démordent pas: Les documents présentés par la police sont des faux

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syndicat transrail
Le syndicat Transrail (photo archives)

Après la démolition de 30 concessions appartenant aux cheminots par les membres de l’AMIDICO, une association d’agents de police, la section syndicale des cheminots  s’insurge contre le passage en force des policiers dans le litige foncier lié au TF 1637. La promesse de vente brandie en justice par les policiers est un faux affirment-ils, preuves à l’appui.

 

 

Cette affaire du TF 1637 tombe à propos, au moment même où le nouveau gouvernement s’attèle à redresser la justice malienne, pour le grand bonheur de toutes les couches de la population. Le TF 1637 avait été  vendu aux cheminots,  pour la somme de 30 millions de FCFA, dans le strict respect de la procédure domaniale légale, en date du 28 juin 2000.

Le 4 juillet, le TF 1637 a été transféré au nom de la section syndicale des cheminots. Mais, le 3 février 2003, à la surprise générale, des agents de police membres d’une association dénommée AMIDICO se sont rendus sur le TF en question pour arracher les bornes déjà installées par les cheminots, sur la base d’une lettre de promesse de vente.

 

 

 

Les cheminots maintiennent que le document en possession de la police est un faux, pour la simple et bonne raison que ce document n’a jamais été enregistré au service des domaines de Kati. D‘autre part, Mme Sangaret Aline Lydie déclare que, lasse d’attendre les policiers, du 17 octobre 1996 à 2000, elle s’était vue obligée d’aller récupérer son TF chez Me Mamadou Kanda Kéita pour le revendre à la section syndicale des cheminots. Elle affirme n’avoir jamais reçu aucun centime des policiers.

 

 

 

Ce qui est d’ailleurs attesté par le représentant de l’AMIDICO, l’Adjudant-chef Balla Kéita, dans sa déclaration contenue dans le procès-verbal de la Gendarmerie nationale, légion de Bamako, N°0341 du 03 février 2003: «de 1996 à 1998, nous n’avons pas payé le terrain et, en 1998, la sœur du propriétaire a dit qu’elle ne pouvait plus attendre et qu’elle allait chercher un autre acheteur».

 

 

Il dit plus loin que c’est exprès que les cheminots les ont court-circuités, aussi la police est-elle prête à payer les sommes versées à la dame par la section syndicale pour acquérir la parcelle.

 

 

Autre argument avancé par la section syndicale des cheminots, c’est qu’étrangement  l’Amicale de la police s’est plutôt attaquée aux services techniques de l’Etat, devant le tribunal administratif de Bamako, sur la base d‘une promesse de vente de parcelle. Et que c’est sur la base d’un faux document que le TF a été transféré au nom d’AMIDICO.

 

 

Pour rappel, la section syndicale des cheminots s’est octroyée le TF 1637, à la date du 28 juin 2000, contre la rondelette somme de 30 millions de nos francs. L’enregistrement de la vente a été fait le 29 juin au service domanial de Kati, contre la somme de 4 500 000 FCFA. Le lotissement a été dûment effectué et les parcelles partagés entre les 217 bénéficiaires.

Aujourd’hui on compte plusieurs retraités qui ont été jetés dehors après la destruction de leurs concessions par les policiers. Ceux-ci ont pour seul espoir de rentrer dans leur droit, le nouveau régime.

 

 

Pierre Fo’o Medjo

 

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