Affaire Souleymanebougou : Le Ministre Bathily et l’ACI brillent par leur absence lors d’un débat au sujet de l’affaire

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Arrêt de la démolition des maisons de Souleymanebougou
Le ministre Mohamed A Bathily

Pour éclairer la lanterne sur une affaire qui défraie la chronique ces derniers temps, « Souleymanebougou » en l’occurence, notre confrère Adama Diarra dit Vieux blé a tenté l’organisation  d’une conférence-débat avec les principaux  acteurs de ladite affaire à la bourse du Travail le 08 Aout 2015.

L’affaire Souleymanebougou continue de couler beaucoup d’encre et de salive. Aujourd’hui, elle est devenue le sujet de discussions de nos salons feutrés. C’est dans le souci de donner la vraie information à tous, qu’Adama Diarra a invité tous les acteurs concernés sur une même table à la bourse du travail afin de donner la vraie version devant une population toujours restée  sur sa sur une épineuse question.

Selon le modérateur de la conférence, l’invitation a été envoyée au Ministre Bathily, aux responsables de l’ACI, et collectifs des victimes. Malheureusement les deux premiers cités ont brillé par leur absence et n’ont pas envoyé de représentants. La question qui se pose est de savoir pourquoi ne sont-ils  pas venus ? Se reprocheraient-ils quelque chose ? En entendant la réponse, l’occasion a été  donnée aux victimes de se prononcer.

Selon le président du collectif , la majeure partie  des terrains a été achetée auprès d’un notaire qui, après expertise a confirmé   que le terrain appartient effectivement auxdits vendeurs et qu’ils ont un permis de Kati. A travers le résultat  d’expertise des notaires que ces derniers ont conclu la vente à travers un acte notarié.

Selon eux, le morcellement de cette zone a été fait  de 2008 à 2010 par le préfet  de Kati, en son temps. Ce dernier et son équipe en ont morcelé  dans la règle de l’art, c’est-à-dire en respectant toutes les conditions  et procédures  nécessaires au morcellement. Celui-ci a concerné  74 terrains par le préfet de Kati qui était les champs de deux familles, et non le terrain de l’ACI.

M. Fousseyni Traoré, un expatrié malien qui a été victime de  démolition  dira que sa maison a  une valeur de plus de deux cents millions de francs cfa. Selon lui, l’achat de son terrain a été confirmé et conclu par le cabinet de l’étude de   Maitre Gaoussou  Haidara. « Nous avons été surpris un beau  jour  que le Ministre Bathily ait passé par le lieu en scandant que les terrains appartiennent à l’ACI. Arrivé précipitamment au Mali pour régler le problème, j’ai été voir à l’ACI mes interlocutoires  Oumou et Gorgui, qui juraient que le terrain est pour eux ».

Selon lui, cela lui fait cinq années qu’il travaille sur le lieu sans  que personne ne vienne s’en mêler. « J’ai une autorisation de construire et ma  maison n’est pas sur le nid du marigot, je me  demande pourquoi maintenant ».  Par ailleurs, il dira que  sa maison a été démolie sans être  informé ni par un huissier, ni par qui d’autre que ce fût.

M. Lah propriétaire d’une maison  dans ladite zone dira qu’il y a  une rue qui sépare  le terrain morcelé par le préfet  et l’ACI. La dite démolition  a beaucoup concerné le terrain morcelé par le préfet, or selon lui, la préfecture  est rentrée sur le terrain de d’un seul lot. Ce qu’ils n’ont pas compris, est pourquoi démolir de tous les autres ?.  les agents chargés de démolir, ont dit  deux versions  le matin de 07H à 12H ils disaient que c’est l’ACI qui leurs envoie, après vers 15H ils scandaient d’autres versions qu’ils sont envoyé par le Ministre Bathily et que les maisons sont sur le nid de marigot. Après plusieurs interventions et témoignages, le collectif proclame haut et fort que leur terrain  est en règle et qu’ils ne sont pas sur le nid du marigot ni sur le terrain de  l’ACI qui veut devenir le propriétaire principale des terrains au Mali.

Par ailleurs le représentant  de l’URD l’honorable  Mamadou Gassama  Diaby   soulignera que l’attitude du Ministre est incompréhensible, il ne fait que semer des problèmes et mettre à dos la population et son gouvernement. Il précisera  que l’URD n’a pas donné  des avocats aux collectifs, mais c’est le collectif qui s’est procuré d’un  Avocat qui fait parti de l’URD.

Cet  endroit a été visité par l’ex Ministre de l’Urbanisme M. Moussa  Mara e son temps   qui a même validé la dite zone. Il se demande qui Bathily veut nuire ?. en entendant la réponse les travaux de démolition sont arrêtés jusqu’à la nouvelle.

Boubacar Diam Wagué

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  1. Le Permis n est pas un titre propriété . 2èmement Allez lire le code domanial et foncier vous ne verrez nulle part qu un préfet peut donner un permis d occuper. Le permis d occuper est d la seule attribution des maires après affectation du gouvernement d un terrain immatriculé . Aujourd’hui il n existe même plus de P.O dans la loi malienne car remplacé par les CUH concession urbaine depuis plus d 1e décennie. Le préfet Sory Sylla , fort de ses soutiens, violait la loi en connaissance de cause . Dans tous les cas, à travers ses représentants véreux comme le préfet Sylla, l état est responsable même si certains acquéreurs de souleymanebougou ne sont pas si innocents que ça . Je ne suis pas un fan du Ministre bathily à cause de ses déclarations populistes qui le rattrapent aujourd’hui . Le principe est suivant “le préfet de Kati ne peut pas donner ce qui l appartient pas ” donc les membres du collectif ne peuvent jamais devenir propietaires a travers le préfet de Kati sinon prouver que le titre foncier n’appartient pas a laci mais qu il a été affecté à la préfecture de Kati par l État du Mali. Mr bathily qui dans cette affaire a 100 % raison se trouve pris dans les rets de son propre filet ,exception faite de la violation de la trêve hivernale, de déclarations cavalières qui ne cessaient de choquer magistrats et autres spécialistes du foncier . Un conseil aux membres du collectif de Souleymanebougou : retournez vous contre l État du Mali car même si vous édifiez un palais comme celui de l élysée sur un titre foncier d autrui vos droits ne pourront jamais prospérer face à ce titre foncier quelque soit la durée et l investissement . Mettez vous a la place de l ACI et des acquéreurs de l’ACI.

    • Malheureusement ils sont peu à le savoir que le P.O ou la CUH , la lettre d attribution , titre provisoire , les droits coutumiers reconnus par acte administratifs ou judiciaires sont des droits d usage. On ne devient propriétaire qu’ en les transformant en titre foncier. Ministres et citoyens acquéreurs respectons la loi c est ce qui mieux le pays et pour nous tous.

  2. Il est regrettable que Mr Boubacar Wagué, l’auteur de cet article ne sache qu’il est question de la part de ses interlocuteurs du lit du marigot et non de son nid. Il y a toujours de la place pour Wagué dans une classe de 6e année. Envoyer le pour se parfaire en vocabulaire et grammaire.

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