M. Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République au Mali, est aujourd’hui fortement interpellé. Cette affaire que défraie les chroniques n’aura, en effet, que trop duré. Décidé à faire triompher le droit dur son titre foncier, l’opérateur économique, Bazoumana Fofana, n’entend point reculer. Pour éviter donc une humiliation de notre pays, par exemple avec la saisine des tribunaux de l’UEMOA de la CEDEAO, le Médiateur de la République devrait jouer toute sa partition.
Tout le monde le sait, Bazoumana Fofana fait partie des opérateurs économiques nationaux qui ont accepté d’investir leur argent dans le développement de notre pays. Alors que les séquelles de la dévaluation du franc CFA frappaient la sous – région, lui n’hésita pas à aller investir à l’Office du Niger du Mali.
Grâce à lui, quatre vieilles usines de l’Office commencèrent à tourner. Des centaines de familles eurent alors le sourire.
Mais, il avait fallu que la direction de l’Office soit incapable d’honorer ses engagements pour que certaines personnes fassent mains basses sur le titre foncier N°11247 du vieux Bazoumana Fofana. Ce titre qui servait de garantie à ses traites a été bradé devant le Tribunal de la Commune II de Bamako. Les protagonistes et bénéficiaires ont pour noms, entre autres : Cheick Sadibou Cissé, Dionké Yaranangoré dit Babou Yara, Me Abdoulaye Garba Tapo, Me Mountaga Tall, etc.
Depuis des années, Bazoumana court derrière son titre foncier au point qu’il décide désormais de partir au Sénégal pour y investir. Car, dans son pays, l’on a bloqué et anéanti ses projet et actions. Aux actuelles autorités du pays, il ne demande pas grand – chose.
Seulement, permettre à la justice de poursuivre son cours normal. Jusque – là, les autorités font la sourde oreille.
En la matière, les yeux se tournent vers le Médiateur de la République, M. Baba Akhib Haïdara. Plusieurs options se présentent. Soit, le bureau du Médiateur s’approprie le dossier, l’étudie et fait des recommandations aux tenants du pouvoir judiciaire, soit il l’achemine à l’Espace d’Interpellation Démocratique, EID.
Dans sa sagesse, le Médiateur pourrait éviter tout cela. Car, l’affaire ne ferait qu’une honte pour notre pays. Vue de l’extérieur, l’affaire découragerait les investisseurs. Aucun d’entre – eux n’oserait venir injecter son capital au Mali.
Dans le pire des cas, Bazoumana saisirait les Tribunaux de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le Médiateur de la République du Mali laisserait – il un citoyen porter un tel dossier sur la place publique africaine alors qu’il aurait une solution alternative ?
B. KONE