Après l’arrestation de plusieurs personnes dans le cadre du litige foncier qui sévit à Kalabambougou où plusieurs maisons ont été démolies, l’Association malienne Raoul Follereau et le Centre national d’appui aux malades (Cnam) entendent utiliser toutes les voies de recours juridiques pour entrer en possession de leurs concessions. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée mardi dernier au Cnam. Elle était présidée par Goulou Moussa Traoré, président de l’Association malienne Raoul Follereau, Dr. Yacouba Sidibé, médecin au Cnam, Sidi Diallo, 1er secrétaire à l’organisation du bureau syndical, etc.
D’entrée de jeu, le président de l’Association malienne Raoul Follereau, Goulou Moussa Traoré, a expliqué que les démarches pour l’acquisition des 24 ha de Kalabambougou ont débuté sous l’ère Alpha Oumar Konaré et étendu sous le président ATT. Et c’est après une enquête foncière et la mise en place d’une commission interministérielle qu’ils ont été attribués. Le lotissement de la zone a pris du retard ce qui a fait que les malades n’ont pas pu construire, a-t-il regretté.
Du coup, les propriétaires de champ sur l’espace en question se sont livrés à des spéculations foncières qui ont conduit plusieurs acquéreurs à faire des constructions. S’en est suivie une bataille judiciaire où les malades de la lèpre ont gagné le procès à tous les niveaux et obtenu de la justice la décision de démolition. Un huissier de justice a été commis pour l’exécution de cette décision.
Le président a tenu à préciser que parmi les maisons démolies, il n’y a aucune pour un malade de la lèpre contrairement à ce qu’on tente de faire croire à l’opinion.
M. Traoré a affirmé avoir en sa possession toutes les preuves pour justifier son titre de propriété. Il se dit prêt à utiliser toutes les voies de recours pour entrer en possession de ses droits. Il a dit ne pas comprendre comment le maire de la Commune IV, à l’époque Moussa Mara a pu construire le siège de son parti sur le site en question s’il y avait une quelconque illégalité. En tous les cas, le président se dit confiant et prêt à se battre jusqu’à satisfaction.
Ben Dao