Les problèmes fonciers ne cessent de faire surface actuellement dans les Communes du District de Bamako et environs. Depuis un certain temps, la gestion foncière dans la Commune Rurale de Mandé est sur toutes les lèvres. Malgré sa transparence et sa rigueur dans la gestion des problèmes fonciers, le Maire de la Commune Rurale de Mandé, Mamourou Keïta se serait trompé sur le cas de Dollarbougou. Certains compartiments de l’affaire lui auraient échappé. Et ce sont les habitants de Dollarbougou, un sous quartier du village de Mamaribougou, qui sont entrain d’écoper les frais. Ils seraient sous la menace d’un acte de démolition de leurs maisons, posé par le Maire et sans préavis. Ils sont des pères de famille de 219 concessions à être concernés par cette démolition, qu’ordonne actuellement le Maire Mamourou Keita.
Après une visite de terrain qu’on a effectuée dans la localité pour toucher du doigt les réalités, le Président du Collectif des Victimes de Dollarbougou, Abdoulaye Touré, nous a accordé la semaine dernière un entretien au cours duquel il a fortement dénoncé le comportement du premier responsable de la Commune Rurale du Mandé, concernant la gestion de l’affaire foncière à Dollarbougou, un sous quartier du village de Mamaribougou.
Il y a quelques jours seulement, le Maire Mamourou Keïta a décidé, sans préavis, de déguerpir les occupants de 219 maisons de Dollarbougou, a affirmé Abdoulaye Touré.
Alors que tous ces habitants de cette localité détiennent un document dûment signé par le Chef de village de Mamaribougou, Sidiki Sanogo, certifiant l’attribution desdites parcelles aux occupants, le Maire Keïta, sans consulter personne, ni un préavis, a mis son autorité devant pour entamer la démolition de toutes les maisons qui s’y trouvent. Les travaux de démolition avaient commencé, mais ils on été aussitôt arrêtés par le Procureur de Kati, en attendant de voir clair dans la situation. Mais déjà, quatre maisons ont fait les frais.
Selon le Président du Collectif des Victimes de Dollarbougou, ce sont des membres de 219 familles qui sont menacés d’être jetés dans la rue, à cause de cette décision du Maire du Mandé. Le Collectif des Victimes s’indigne aujourd’hui et dénonce avec force les actes posés par le Maire Mamourou Keïta, car les choses ne sont faites dans les règles de l’art. Raison pour laquelle, il appelle le Maire Keïta à surseoir à ses décisions et à la table des négociations avec les membres du bureau du Collectif des Victimes de Dollarbougou. Ledit Collectif lui demande de le laisser dans son droit.
Abdoulaye Touré a aussi demandé au Maire de leur restituer les lettres d’attribution, avant de s’engager, au nom de son Collectif, à s’acquitter de tous leurs devoirs citoyens ; notamment le payement total des sous qu’ils doivent à la Mairie, pour obtenir le document combien précieux pour avoir une parcelle d’habitation (la lettre d’attribution).
Dans ses explications, Abdoulaye Touré a rappelé que la zone avait été attribuée à la Fédération des éleveurs de ladite Commune, pour l’utiliser en tant que zone de pâturage. Mais pour des raisons d’extension de la ville de Bamako, elle s’est maintenant transformée en zone d’habitation des éleveurs et de leurs voisins. C’est pourquoi, la localité a été morcelée et attribuée par les chefs coutumiers en l’occurrence le Chef de village de Mamaribougou et sa commission d’attribution des parcelles dudit village, avec l’accord du Président de la Fédération des éleveurs, Amadou BA dit Dollars.
A ce jour, les travaux de démolition sont arrêtés par le Procureur de Kati grâce aux démarches que le Président du Collectif des Victimes de Dollarbougou avait effectuées auprès des différentes autorités compétentes. Il a souhaité que le Maire règle cette affaire à l’amiable. Sinon, c’est des centaines de millions de FCFA d’investissement qui s’y trouvent et qui vont partir en fumée. En plus, ce sont de centaines de milliers des femmes et des enfants qui vont également se retrouver dans la rue.
Signalons que l’une des préoccupations de nos autorités est le bien être des femmes et des enfants d’où la création d’un Ministère chargé de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. En tout cas, actuellement, il est hors de doute que les habitants résidents dans cette partie de Mamaribougou ne dorment pas tranquilles, à cause de l’inquiétude qui plane depuis cette décision du Maire Mamourou Keïta.
A suivre !
Par B.M
Pourquoi le quartier s’appele Dollarbougou?
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