Affaire du domaine de la Presse à Yirimadio : Le président de l’ASSEP, Dramane Aliou Koné déféré hier à la prison centrale puis libéré

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Le président de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) Dramane Aliou Koné a été placé, hier, sous mandat de dépôt  par le procureur du tribunal de la Commune VI, Drissa N’Golo Coulibaly, dans l’affaire du domaine de la presse à Yirimadio. Après avoir passé quelques heures à la prison centrale, il a été finalement libéré, mais, il doit se présenter chaque jeudi  à partir de 10 h devant le procureur dudit tribunal pour contrôle judiciaire.

Dramane Alou Koné

L’affaire du domaine de la presse à Yirimadio continue de défrayer la chronique. C’est à la surprise générale que le président de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) Dramane Aliou Koné a été placé, hier, sous mandat de dépôt par le procureur du tribunal de première instance de la Commune VI, Drissa N’Golo Coulibaly.  Il était parti seulement pour répondre à une convocation du juge, après avoir été informé la veille par son avocat, Me Cheick Oumar Konaré. Selon nos informations, il a été accusé par le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon, d’être le principal auteur de la démolition des maisons en construction dans la cité de la presse. Sans chercher à comprendre et pour éviter  une confrontation entre les deux personnes, le juge Drissa N’Golo Coulibaly a décidé de déférer  le président de l’ASSEP à la prison centrale de Bamako Coura. Il a seulement suffi  quelques heures pour qu’il soit libéré. Déjà, les nouvelles avaient fait le tour de la capitale.

Vers le petit soir plus précisément aux environs de 18 heures, nous avons rencontré Dramane Aliou  devant le siège de l’ASSEP à l’ACI 2000, très en forme en compagnie d’autres journalistes. “Effectivement,  j’ai été placé sous mandat de dépôt par le juge Drissa N’Golo Coulibaly. Mon avocat était surpris en même temps que moi-même. Finalement, je ne comprends plus rien dans cette affaire. C’est devenu du n’importe quoi. On m’accuse d’avoir donné  l’ordre de démolir les maisons en construction sur les lieux de  notre cité, alors que c’est archi-faux. Le maire Dagnon veut se décharger sur moi alors que c’est lui qui a donné l’ordre à la Brigade Urbaine de protection de l’environnement d’aller les démolir” nous a confié Dramane Aliou Koné. D’après lui, l’ASSEP est prête à porter plainte contre le Maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon pour “mensonge” et “fausses accusations”. Une lettre ouverte sera adressée au procureur général dans les jours à venir pour acharnement contre la presse.

Après sa libération, Dramane Aliou Koné a l’obligation de se présenter  au tribunal de la Commune VI, chaque jeudi à partir de 10 heures, pour contrôle judiciaire.

Rappelons que c’est par arrêté interministériel N°2011 du 7 décembre 2011 que l’ASSEP a bénéficié de ce domaine, destiné à accueillir une cité pour la presse malienne. Il possède une superficie de 5 hectares. Malheureusement, le maire central du District, Adama Sangaré et le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon ont morcelé et vendu une partie dudit domaine. Certains des acquéreurs de ces parcelles avaient donc commencé à construire sur les lieux. Informé de ces intrusions, le président de l’ASSEP a immédiatement écrit au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire qui, à son tour, a saisi le gouverneur du district pour lui instruire d’y mettre un terme.

C’est ainsi que le maire du district et celui de la Commune VI ont finalement annulé les lettres d’attribution établies par décision N°000314. Du coup, un ordre signé du maire Dagnon a été remis, le 9 novembre 2012, à la BUPE et au service de la direction régionale de l’urbanisme et de l’habitat afin de procéder à la démolition des constructions illicites.

 Alou .B. HAIDARA  

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Comment des juristes de cet acabit peuvent lutter contre la corruption au Mali.Le vrai problème au Mali est une question de droit.Les hommes de loi se permettent tout dans ce pays, la justice est au pas , c’est grave.

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