Depuis 2006, le gouvernement a octroyé à plusieurs coopératives d’habitat, sur la rive gauche de Gouana, des terrains à usage d’habitation. Cela à travers la Fédération nationale des coopératives d’habitat du Mali (Fénascoh- Mali) qui est devenue, il y a quelques mois, Confédération des coopératives d’habitat du Mali (Conascoh-Mali). Cette décision fait l’objet d’une vive contestation par certaines personnes qui veulent comprendre. D’où les vérités du président de la Conascoh-Mali.
Ce site de Gouana, d’une superficie de 87 ha, a été, depuis 2006, rétrocédé à une vingtaine de coopératives d’habitat (dont la coopérative d’habitat de la Police nationale, de l’INPS, d’odonto –stomatologie, de Rangold, etc.).
A ce jour, toutes les conditions légales ont été remplies et les travaux de traçage et de morcèlement ont commencé. Au même moment certaines personnes se lèvent pour crier à la spéculation foncière sur ce site et n’hésitent pas à jeter l’anathème sur la Conascoh-Mali qu’elles considèrent comme étant responsable de leur expropriation. Face à cette situation, le président de la Conascoh a tenu à donner des éclaircissements sur le site de Gouana, un village situé dans le cercle de Kati, derrière la zone aéroportuaire de Sénou.
M. Koné reconnait qu’avant cette date, ce site faisait l’objet de lotissement régulier de la Commune rurale de Kalabancoro qui relève du cercle de Kati. Et les bénéficiaires disposaient déjà de leurs lettres d’attribution et des titres provisoires sur des parcelles qui les avaient été attribuées par les services techniques du cercle de Kati. Mais à la demande du gouvernement, ces titres et lettres d’attribution ont été annulés et le site a ensuite fait l’objet de titre foncier et rétrocédé, en bonne et due forme, aux coopératives d’habitat.
A en croire le président de la Conascoh, le gouvernement et les services techniques des domaines de Kati ont pris toutes les mesures afin de recaser toutes les personnes dont les lettres d’attribution et les titres provisoires ont été annulés sur ce site de Gouana. Si certaines personnes concernées par cette situation ont salué la décision des Domaines de Kati, d’autres continuent à la contester. Celles-ci réclament leurs parcelles, malgré que le site de Gouana ait fait l’objet de titre foncier et rétrocédé à la Fenascoh-Mali. Pire, en accusant le président de la Conascoh-Mali de spéculation foncière. Plus grave encore, elles ménagent la vie privée de celui-ci à celle de la Conascoh.
Sans vouloir dire à ses « détracteurs » que c’est «trop tard», le président de la Conascoh essaye tout de même de les ramener sur terre tout en leur prodiguant des conseils : s’en tenir aux propositions des Domaines de Kati. Aussi, il indique que les titres provisoires et les lettres d’attribution qu’ils détenaient sur les parcelles sont précaires. Alors les titres fonciers, dont dispose déjà les coopératives d’habitat sont inattaquables. Pour le président de la Conascoh, contrairement à ce que certains pensent, le choix du site de Gouana ne vient pas des coopératives d’habitat, mais du gouvernement.
Autres vérités lâchées par le patron de la Conascoh : les « présumés victimes » qui pleurnichent doivent rapprocher les domaines de Kati pour ne pas perdre des deux cotés.
Malgré ces vérités qui crèvent les yeux, certains se forcent à faire le lien entre l’affaire de Gouana et le président de la transition. Selon eux, M. Koné se cacherait derrière son club de soutien à Dioncouda Traoré (CNS-Dioncounda) pour faire des victimes. “En 2006, Pr Dioncounda Traoré ne savait pas qu’il allait être président de la transition. Et moi, c’est par hasard que je me suis retrouvé président de la Fenascoh qui n’a autre objectif que d’aider les populations à faible revenu d’avoir des terrains”, précise M. Koné.
Ben Dao