En matière immobilière, si le titre foncier demeure le seul fondement d’une propriété sans équivoque, force est de constater que son acquisition est un véritable casse-tête dans notre pays.
Les agents chargés de procéder à certaines opérations préliminaires sont accusés de prélèvements indûs sur les clients.
En effet, outre le coût onéreux, la procédure pour l’obtention d’un titre foncier, véritable parcours du combattant, est couverte d’obstructions auxquelles on ne peut échapper qu’en payant des pots de vin.
Ainsi donc, les services des agents du CARPOL chargés du bornage contradictoire « se payent comptant ». Sans même, dans plusieurs cas, la délivrance d’un reçu, ces agents véreux de la Direction Nationale du cadastre parviennent à soutirer d’importantes sommes d’argent aux clients.
A cela s’ajoute la lenteur de la procédure. Qui est particulièrement longue et peut s’étendre sur plusieurs mois pour les clients « avares » ou démunis.
En somme, au niveau du CARPOL, les choses s’accélèrent ou se ralentissent selon la vitesse à laquelle les clients mettent la main à la poche.
Tout en reconnaissant l’illégalité de la pratique, un cadre de la Direction Nationale des Affaires Foncières que nous avons approché, estime que la Direction n’y est pour rien, dans la mesure où, ce sont les agents qui eux, vont sur le terrain.
Selon lui, la pratique est aussi encouragée par certains clients impatients d’entrer en possession de leur titre. Ceci doit-il expliquer cela ?
Un tel comportement est pourtant prévu et puni aux termes de l’article 108 de notre code pénal.
Cependant, même si cette disposition parait désuète, un véritable combat doit être mené afin d’anéantir une pratique qui gagne de plus en plus du terrain dans les différents secteurs de notre administration.
Ce combat nécessite une sérieuse implication des administrés, lesquels doivent appréhender le sens du devoir civique en respectant les procédures et délais légaux.
Malick Camara