Abdoulaye Coulibaly : juge de son état : « Même le Ministre Mohamed Aly Bathily ne peut m’empêcher de construire sur ce terrain que le Maire Youssouf Coulibaly m’a donné gratuitement ! »

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Remplacement de tous les maires des centres d'état civil de la commune II
Youssouf Coulibaly maire de la commune II

La semaine dernière, lorsque l’équipe de reportage de notre rédaction a appris qu’une vive polémique s’est installée à Sikoroni (Commune II de Bamako), elle s’est illico presto rendue sur les lieux. De quoi s’agit-il ?

 

Sur place, l’équipe de reportage trouva un supposé juge, au nom d’Abdoulaye Coulibaly, accompagné d’un policier, en train de disputer avec un certain Doukoura.

A la prise de bec, l’équipe se présente et Abdoulaye Coulibaly de répliquer : « qu’est-ce que des journalistes viennent chercher ici, si ce n’est des journalistes qui n’ont rien à faire ? »

En compagnie d’un policier, à bord d’une Toyota non immatriculée, l’autoproclamée juge, s’engouffre. Il refuse de s’expliquer après avoir ridiculisé les journalistes.

C’est ainsi que le nommé Doukoura a accepté, lui, de nous recevoir.

A ses dires, le terrain lui a été octroyé par la mairie de la Commune II du District de Bamako. Il a même son permis de construire. Mais, il fut surpris en 2009, d’apprendre que des forces de l’ordre avaient été envoyées pour démolir sa concession.

A en croire, d’autres sources précisent que le nommé Doukoura avait bel et bien bénéficié de la parcelle via la mairie. Il détient ses papiers, mais qu’à un moment, la Cour suprême avait annulé sa décision d’octroi du terrain du simple fait que la parcelle est située sur l’empreinte du marigot. Ce sur quoi le code domanial et foncier du Mali est formel. Tout habitant ou locataire surpris sur un espace situé dans un lit de fleuve ou de marigot, a piétiné la loi, explique vaguement la loi.

Il faut cependant observer, un espace de 25 à 50 mètres vis-à-vis des points d’eau ou de passage d’eau. Faute de quoi, l’on est exposé à loi. Cela a valu l’annulation de la lettre du premier bénéficiaire du terrain.

C’est dans ce climat où Doukoura ne cherche qu’à être dédommagé qu’apparait M. Abdoulaye Coulibaly, sous la couverture de juge.

Coulibaly, vient et se présente avec un policier. Il dit être venu pour construire sur la parcelle que le Maire de la Commune II, Yousouf Coulibaly lui octroyé.

Lorsque, dans l’échange nous tînmes à mieux comprendre, il nous fit savoir que même l’actuel ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, Garde des Sceaux ne pourra l’empêcher de construire sur ledit lot. Est-ce un défi ou une simple fougue ?

C’est ainsi, pour dénoncer un risque d’affronter car Doukoura jure que personne ne construira sur le lot, nous nous rendîmes chez le maire Coulibaly qui rabat le caquet à ce supposé juge qu’il dit ignorer.

« Je n’ai donné de terrain à personne, surtout pas gratuitement et je défis quiconque qui le dit de m’en apporter les preuves comme quoi, je l’ai fait !»

 

Alors pourquoi Abdoulaye Coulibaly tient-il à construire sur un terrain dont il n’accepte pas de présenter les papiers ?

Est-il au courant de la détermination d’autres personnes se présentant comme propriétaire du même lot ?

Affaire à suivre dans notre prochaine parution.

IMT

 

 

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1 commentaire

  1. CETTE magouille s’existe depuis longtemps le maire doit sanctionner ainsi que le gouverneur ne pas fait faute de quoi la justice ce n’exister pas au MALI les juges ont tous corrompus incompétent…

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