9ème Assemblée Générale de l’Ordre des Géomètres-Experts du Mali : L’application des textes régissant leur profession en ligne de mire

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L’ordre des géomètres experts régi par la loi N°97-026 du 20 mai 1997 est constitué d’ingénieurs  topographes diplômés de l’ENI à 90%.

Dans son intervention, Aly Waigalo dira que cette école qui constitue pour tout le Mali une référence se trouve aujourd’hui dans une situation très délicate particulièrement au niveau de la filière géologie. Selon lui, le manque de professeurs au niveau de cette filière constitue  un véritable défi à relever pour la direction de l’ENI.

« Malgré la présence de certains géomètres experts dans le corps professoral, j’invite tous les ingénieurs topographes à mettre leurs expériences  au profit de l’ENI afin qu’elle retrouve sa renommée d’avant » a lancé Aly Waigalo.

« Nous savons tous que dans le cas des projets d’aménagements, l’ingénieur  topographe est le maillon indispensable et pourtant au sein de l’Ordre des géomètres experts, nous sommes très rarement sollicités, nous constatons une violation de la loi N°01-077 du 18 juillet 2001 qui dispose à son chapitre 4 que toutes les implantations dans le cas de la construction  doivent être faites par un géomètre expert » regrette-t-il. Avant d’ajouter que « cette disposition devrait inciter les décideurs à imposer le professionnalisme dans le secteur, car dans la pratique, on assiste à l’étude et à l’exécution des travaux topographiques de grands projets par des non professionnels et même souvent par des faut topographes qui n’existent seulement que pour le dit projet qui en général se termine à coup d’avenant successif ».

Après avoir rencontré les différentes administrations sur la question dit-il, seule la Direction Nationale des Routes a compris leur démarche à cause de ce qu’elle subit lors de ses marchés, ainsi que la dégradation rapide des routes déjà construite.

A ses dires, le ministère des Domaines et des Affaires Foncières est le gestionnaire du domaine national. Cependant, selon lui, au niveau de ce département, il y a une confusion totale sur les textes et sur  les responsabilités des acteurs  fonciers. Toute chose qui  fait qu’il n’y a pas de politique foncière viable au Mali.

« Dans le cas de l’immatriculation, le code domanial dispose  à son article 238 que seul l’Etat peut autoriser l’immatriculation des immeubles. Les premiers titres ont été créés avant l’indépendance dans les années 1940. Dans différents systèmes de référence jusqu’à une date récente, sur Bamako, il existe actuellement environ 20000 titres non rattachés,   19000 à Kati et 8500 à Mopti  pour ne citer que ces trois localités » a laissé entendre M. Waigalo. Qui poursuit que « la responsabilité du géomètre dans la procédure  d’immatriculation  est technique et pourtant en cas de conflit, d’aucuns veulent que tout repose sur lui, laissant le représentant de l’Etat qui commande le  travail  et qui est le garant en amont et en aval du processus. Le non-respect de notre loi, dans l’administration judicaire constitue une situation délicate qu’on n’arrive pas à résoudre, c’est pourquoi dans les prochains jours  nous allons à travers le ministère de l’Equipement, notre ministère de tutelle, demander à la Cour suprême de nous édifier sur certaines dispositions de notre loi ».

Pour sa part, le ministre Mamadou Hachim Koumaré a salué les géomètres pour cette initiative et leur implication pour l’ENI, mais aussi le  respect des textes  régissant leur profession. Selon lui, l’administration doit veiller à ce que les différents ordres assurent pleinement les missions qui leur  sont dévolues.

Le ministre leur a promis qu’il va entreprendre des initiatives dans les jours à venir avec ses collègues  ministres chargés des Domaines et de l’Urbanisme allant dans ce  sens. Selon lui, son ambition est de mieux accompagner la profession des géomètres experts en créant les conditions propices à son épanouissement. Le ministre a exhorté les géomètres experts à plus de professionnalisme et de rigueur afin que toutes leurs actions se fassent dans la transparence.

                                                                                                                                 Fily Sissoko

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