La 6e édition du Salon de l’habitat de Bamako “Sahaba ” s’est tenue du 20 au 23 février 2020 au Centre international de conférence de Bamako (Cicb) sous le thème :”La sécurité, une exigence de la ville”. L’ouverture officielle était présidée par le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, entouré des ministres de l’Urbanisme et des Logements du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, de Youssou N’Dour (ambassadeur du Sahaba), d’Aliou Coulibaly (Dg de la Bms) et de Moussa Coulibaly (président de l’Apim). Le Sénégal était le pays invité d’honneur de cette 6e édition du Sahaba.
Ouvert le jeudi 20 février 2020 et clôturé le dimanche 23 février 2020, le 6e Sahaba a été riche en événements avec des conférences thématiques, des rencontres d’affaires libres, animations culturelles, expositions d’art et gastronomie sénégalo-malienne. Les conférences thématiques portaient sur, entre autres, “Logement abordable : quel financement ? Quel modèle économique ?” ; “Onu Habitat” ; “Gestion et sécurité foncière : la sécurisation du foncier face aux enjeux de financement et de création de nouvelle ville” ; “Ecosystème de la construction : les acteurs, les normes et règlement, les matériaux locaux de construction” ; “Promotion immobilière face aux exigences du nouvel agenda urbain”.
A la cérémonie d’ouverture du Salon, le ministre de l’Urbanisme et du Logement social du Mali, Hama Ould Sidi Mohamed Arbi, a exprimé sa gratitude au président Ibrahim Boubacar Kéita pour avoir porté la vision de fournir un logement décent à chaque malien. D’après lui, le choix du thème de la 6e édition du Sahaba “La sécurité, une exigence de la ville” s’alimente à la fois du contexte national et mondial et reste une invite à l’intelligence collective d’intégrer les exigences sécuritaires dans la conception et la gestion de l’habitat.
“Penser nos villes avec cette exigence de sécurité impose une approche ordonnée et une mobilisation de tous les acteurs du secteur du bâtiment, notre mobilisation, tout court. Penser nos villes en intégrant la dimension sécuritaire impose un changement de paradigme. En effet, nous devons revoir notre façon de faire en intégrant d’une part le concept de zone de résilience dans nos prochains documents d’urbanisme et en intégrant d’autre part la notion d’urbanisme transitoire. Le premier traite la question dans la durée et le second dans l’urgence”, a-t-il dit.
Il a rappelé qu’au Mali le droit au logement et à un cadre de vie sain est consacré par la Constitution du Mali en son article 15. “Cette volonté du peuple malien est prise en charge à travers la vision du président Ibrahim Boubacar Kéita exprimée dans son programme 2018-2023. Il s’agit, entre autres, de réaliser des logements sociaux et économiques ; maîtriser le développement des villes ; promouvoir le développement des infrastructures urbaines et des équipements collectifs. Le programme de logements sociaux, une priorité parmi les priorités du gouvernement, est de cet ordre”, a-t-il affirmé. Pour lui, avec une population à forte croissance, le logement social doit être précurseur et moteur afin de permettre à chaque Malien de jouir d’un logement décent à un prix abordable. Et, à son entendement, cet habit doit répondre aux enjeux écologiques de notre temps, permettant de vivre mieux en consommant moins.
“Le logement social doit donc se donner les moyens de devenir le vecteur de l’innovation sociale et technologique à travers une politique forte et des leviers institutionnels et financiers. Une véritable révolution dans l’acte de bâtir et d’habiter doit s’opérer pour atteindre notre objectif à la fois ambitieux et nécessaire. La ville de demain sera inclusive pour être durable et prenant ainsi en l’exigence de sécurité. C’est pourquoi, nous devons mobiliser tous les moyens pour favoriser la mixité, qu’elle soit sociale ou en terme d’usage”, a-t-il préconisé.
Choisi pour être l’ambassadeur du Sahaba, Youssou N’Dour a laissé entendre que l’habitat est capital dans la vie. Et sans habitat, il n’y a pas de développement. Donc, le Sahaba reste une belle occasion pour la promotion des acteurs de l’immobilier. Il a promis d’être le porteur de message du Sahaba aux autorités sénégalaises. Aliou Coulibaly (Dg de la Banque de solidarité du Mali) a fait savoir les réalisations de sa banque en matière de financement et de construction de logements au Mali. Et sa banque compte poursuivre ces réalisations.
Abdou Karim Fofana et Maurice Dieudonné, respectivement ministres sénégalais et burkinabé de l’Urbanisme et des Logements ont salué l’initiation du Sahaba. Pour le ministre sénégalais, le défi de son pays est l’éradication des bidonvilles. Et, à ses dires, ce salut viendra par la collaboration et la coopération entre les institutions des pays de l’Uémoa. Et le Sénégal veut s’inspirer du Mali en matière de vente de parcelles d’habitation de l’ACI. Pour le ministre burkinabé, le Sahaba est un cadre nécessaire pour la promotion de l’habitat.
Après ce cérémonial, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, a procédé à l’ouverture du Salon qui a duré 4 jours.
Siaka DOUMBIA