L’Institut National de la Statistique (INSTAT), à travers le Bureau Central de Recensement (BCR), a initié une conférence de presse pour échanger avec les Hommes de média sur leur implication dans le processus de mise en œuvre du Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5). La rencontre avait pour but d’amener les journalistes à mieux sensibiliser la population à adhérer à cette opération statistique. La rencontre a été présidée par le Directeur Général de l’INSTAT, Dr. Arouna Sougane, en présence du Dr. Siaka Cissé, Directeur technique national du BCR et d’autres invités de marque. C’était le 20 juin 2019, à la Maison de la presse.
Prenant la parole, Dr. Siaka Cissé, Directeur technique national du BCR pour la mise en œuvre du RGPH5, a souligné que l’objectif général de ce recensement est de contribuer à l’amélioration de la connaissance de la situation démographique, sociale et économique du pays et de sa dynamique en vue d’une meilleure prise en compte des variables démographiques dans les programmes et stratégies de développement, en fournissant des données sociodémographiques pertinentes, fiables et à jour. Il s’agit d’une opération décennale attendue par les acteurs, notamment les autorités publiques, les partenaires techniques financiers. Elle est importante pour la formulation, le suivi et l’évaluation des politiques dans différents domaines.
La qualité des données collectées dépend en grande partie de l’adhésion massive de la population. Pour y parvenir, il est nécessaire que chacun soit bien informé sur le processus de l’opération et s’engage à contribuer à sa pleine réussite. Par ailleurs, cette mobilisation sociale dépend largement de la compréhension et de la collaboration des médias qui sont des relais incontournables dans la diffusion des informations relatives au RGPH5, mais aussi et surtout, dans la vulgarisation des messages de sensibilisation auprès des populations. Pour ce faire, les journalistes doivent disposer de bonnes informations afin de jouer leur partition dans la communication autour du RGPH5.
L’option numérique pour la collecte des données, contrairement aux recensements précédents (1976, 1987, 1998, 2009), la collecte des données (cartographie et dénombrement) du RGPH5 sera faite à l’aide d’outils numériques, avec l’utilisation des tablettes et un recours massif aux Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication (NTIC), aux technologies géo-spatiales avancées et au système d’information géographique. Les travaux du RGPH5 vont s’articuler autour des activités majeures suivantes, la mise en place du cadre institutionnel et de la logistique ; le renforcement des capacités techniques ; l’élaboration des documents techniques ; la communication et plaidoyer pour la mobilisation des ressources et la mobilisation sociale.
Le RGPH5 est une opération d’envergure nationale. Le Gouvernement tient à honorer son engagement à réaliser, à échéance, ce recensement. Mais il aura à faire face à de nombreuses contraintes et à relever des défis majeurs. L’opération statistique est extrêmement coûteuse et exige des moyens humains, matériels et financiers considérables. Le coût de sa mise en œuvre s’établit à 22,6 milliards de F CFA, sur lesquels 13,9 milliards sont à ce jours mobilisés suite à une contribution du Gouvernement d’un montant de 5 Milliards et l’appui des partenaires techniques et financiers. Il reste à mobiliser un gap de 8,7 milliards dans les meilleurs délais. L’opération est d’autant hautement stratégique qu’il a pour enjeux de permettre aux acteurs du développement de s’assurer d’une meilleure prise en compte des variables démographiques et sociales dans les programmes et stratégies de développement dans notre pays.
Mody Gandega