Décidément le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily n’a pas fini avec les spéculateurs fonciers, car si l’affaire de Kalabanbougou a défrayé la chronique ces derniers jours, une autre affaire foncière pointe son nez. Il s’agit de la démolition de 19 constructions, dans le village-quartier de Sirakoro Méguetana. Ce dossier brûlant va certainement lui coupé le sommeil sous peu, car les deux parties en conflit sont tellement remontées, que le jour où elles se retrouveront, ça peut virer au vinaigre.
En effet le litige oppose les héritiers de feu Bafodé Sidibé et Zan blé Goita enseignant à la retraite à Bamako Koura. L’histoire remonte en 2013, ce sont les héritiers de Bafodé Sidibé qui sont rentrés en contacte avec nous pour relater les faits.
Péripéties d’une transaction foncière
Selon la version des Sidibé, les quatre hectares sont l’héritage que le père de leur père Baba Sidibé a légué à son fils Bafodé Sidibé. Vu que les choses ont changé et que toutes les questions administratives se règlent par papiers, ils ont décidé en 2003 de trouver des papiers administratifs à leurs quatre hectares. C’est ainsi qu’ils ont pu l’obtenir à Kati. C’est le cercle de Kati qui gère le domaine et le cadastre de ladite localité, Après morcellement, les héritiers de Bafodé ont obtenus 19 lots dans le partage des quatre hectares.
Sur décision collective, ils ont décidé de vendre à des particuliers les lettres d’attributions qu’ils ont eu à la faveur du partage, afin qu’ils construisent des maisons d’habitation. Ainsi, beaucoup de personnes se sont procuré de ces lettres, parmi lesquelles Mm Saran Traoré et Yaya Sangaré.
Saran Traoré dit avoir acheté sa lettre avec les Sidibé et Sangaré à lui acheter avec le capitaine Zoumana Koné, le petit frère du Général Kafougouna Koné.
Mais les deux personnes ont en commun d’avoir été à Kati pour vérifier les papiers. Le préfet de Kati leur a donné l’assurance qu’ils peuvent acheter les permis qu’il n’y a aucun problème, c’est après cette démarche qu’ils se sont procuré de ces lettres. Rassurer par les propos du préfet de Kati, beaucoup de personnes ont donc construit sur lesdits lots.
Les noms de plusieurs personnalités ayant acheté les lettres circulent dans cette affaire, notamment deux footballeurs de l’équipe nationale.
L’année de malheur pour les clients des Sidibé
C’est dans une matinée de 201 3, en plein dans la crise multidimensionnelle qu’a connu notre pays, que des enfants ont accouru pour signaler l’action des bulldozers sur les nouveaux bâtiments construits, c’est alors que la nouvelle se répand.
D’après lesdits des deux personnes que nous avons interrogées, à savoir Mm Saran Traoré et Yaya Sangaré, ils disent n’avoir reçus aucune notification leur signalant la démolition de leurs constructions.
Etant donné que la notification doit être faite par un huissier de justice, c’est alors qu’en réponse à notre question que le nom d’un certain maître Al mamy est apparu dans l’affaire. Nous avons alors jugé nécessaire de lui rendre visite afin de voir claire dans l’affaire.
Au cabinet de Maître Ibrahim Berthé, huissier
Nous avons informé notre interlocuteur que nous sommes sur un dossier dans lequel le nom d’un certain Almamy Coulibaly apparait à plusieurs reprises et nous venons à l’information. Le dossier concerne la démolition de 19 constructions à Sirakoro Méguetana. C’est un homme d’une élégance irréprochable, que nous avons découvert, repondant au sobriquet d’Al mamy, de son vrai nom maître Souleymane Coulibaly, clerc principal au cabinet de Maître Berthé.
Une version qui contredit tous ce qui a été dits jusqu’ici
Selon la version du clerc Coulibaly ce dossier n’est plus d’actualité, car les personnes qui avaient construit sur les 19 lots, sont allé devant les juridictions compétentes et elles ont perdus à toutes leurs tentatives et à l’huissier d’ajouter que c’est par respect à notre profession qu’il aborde le dossier, sinon que le dossier a déjà été classé a leur niveau.
En raison de notre insistance à avoir sa version des faits, Maître Souleymane Coulibaly dit Al mamy nous fait savoir que le litige a opposé les héritiers de Bafodé Sidibé à M. Zan Goïta comme indiqué par l’autre partie. Cependant, il nous apprend que ce sont les héritiers de Bafodé qui sont en faute, car ces derniers ont été recasés lorsqu’il s’est agit de la vente des quatre hectares. «Ils ont reçu une somme importante, je ne sais pas pourquoi ils veulent encore faire croire qu’ils ont des droits sur ces lots».
D’après lesdits de maître Coulibaly, c’est après la récompense reçue par les Sidibé que Zan Goïta a acheté les lots. Donc pour conclure, l’huissier est claire sur le dossier, même s’ils vont à la cours suprême, ils vont perdre car, ce que les clients ne savent pas, est que certains d’entre eux ont fouillé dans les dossiers et ont compris le piège, notamment un des joueur de foot qui a vite démarché la famille Goïta pour leur proposer un rachat de son lot, c’est pourquoi, ce dernier a été épargné, chose que beaucoup d’entre ces personnes ne savent pas.
Faux rétorquent les Sidibé et leurs clients
Pour les héritiers de Bafodé Sidibé, «la récompense reçue concernait les poteaux de l’EDM qui sont passés par une partie des parcelles, et pour l’occasion, ils ont reçu un dédommagement de la société affirme le fils ainé de Bafodé Sidibé, tout cela n’est que mensonge. Comment, depuis combien d’années personne n’est venue réclamer l’appartenance des lots, jusqu’en 2013 pendant que toutes les institutions et les directions sont en arrêt momentané, pendant que la justice était un peu en berne, et pendant que tous les yeux sont tournés vers les difficultés que traversent le pays, et pire au moment de l’état d’urgence. Nous ne sommes pas prêts à abandonner, si Zan et son huissier croit nous retirer aussi facilement ce que nous avons eu de la sueur de nos fronts, ils se trompent, nous sommes prêts à aller jusqu’ à la cours suprême s’il le faut», martèle un des clients des Sidibé.
Arguments contre arguments
L’huissier revient à la charge lorsque nous l’avons appelé pour d’autres informations complémentaires, dans cette deuxième révélation maître Coulibaly nous a fait savoir que le jour où il a été à Sirakoro Méguetana pour dit t-il accomplir sa mission puisque, pour lui l’huissier n’est que exécutant d’un ordre de justice, ce jour, il a fait face à toutes sortes d’injures de la part de l’autre partie, et principalement du fils de Bafodé Sidibé en la personne de Sinaly Sidibé.
Les héritiers et leurs clients, contredisent cela et ajoutent le nom d’une troisième personne, que nous n’avons pas pour le moment contacté, c’est le PDG d’une agence immobilière. Nous n’allons pas tarder à lui rendre visite.
En tout cas, voici le dossier. De notre avis, le ministre de la justice doit impérativement se pencher la dessus, pour voir claire dedans, car c’est une décision de justice qui fait face à un soupçon d’arnaque.
Nous y reviendrons certainement avec d’autres évolutions, car le dossier est en train d’enfler de jour en jour.
Issa KABA
Au moins, c’est assez bien ecrit; l’article a de la consistance et de la coherence. Les efforts d’investigations sont tres visibles.
Assez agreable a lire.
Je suis tres interessé de savoir la suite.
Merci de continuer.
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