HUICOMA : Les droits de licenciement pris en otage

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S’estimant floués par le repreneur d’Huicoma, les travailleurs marquent leur détermination à réclamer tous leurs droits par tous les moyens légaux appropriés.

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« Aliou Tomota a mis en chômage technique plus de 400 travailleurs le 13 juin 2007 au motif du manque de graines de coton. Le 13 septembre 2007 date prévue pour la reprise des activités, il a été signifié à 395 travailleurs qu’ils ne sont pas retenus pour le même motif.

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Le 5 octobre chacun des 395 travailleurs a reçu sa lettre de licenciement l’invitant à se mettre en rapport avec les services d’Huicoma pour percevoir ses droits. De cette date à ce jour les travailleurs licenciés de Kita, Koutiala, Bamako n’arrivent pas à mettre la main sur leurs droits au motif que le conseil de Tomota, Me Lamissa Coulibaly, leur demande de signer un protocole d’accord préalable à la remise des chèques de liquidation des droits.

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Ce protocole se présente ainsi :

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Article 1 : Pour solde de tout compte, englobant aussi bien l’indemnité de licenciement, l’indemnité de préavis, l’indemnité spéciale et celle de congé non jouit, lesdits travailleurs acceptent la somme de… au titre des droits reconnus par le code du travail.

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Article 2 : Les deux parties, par le présent décident de mettre fin à tout litige né ou à naître relativement à ce licenciement pour motif économique et renoncent réciproquement et irrévocablement à toutes actions pendantes ou futures ayant trait à l’allocation d’un quelconque droit ou de dommages et intérêts relativement au licenciement pour motif économique suscité.

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Article 3 : Elles décident en outre que le présent protocole produira ses pleins et entiers effets dès son homologation par le tribunal du travail de Bamako à la requête conjointe des deux parties.

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Les travailleurs ont refusé la signature de ce protocole en le trouvant contraignant, qui leur ôte toute possibilité de réclamation en cas d’erreurs ou d’omissions et se réservent le droit d’entamer toute action permettant de préserver leur intérêt. Après le chômage technique, le paiement des droits de licenciement pour motif économique est immédiat.

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Dans la foulée, 198 travailleurs de Koulikoro ont reçu leurs chèques par l’intermédiaire de certains avocats qui se sont présentés mandataires et qui ont signé ce protocole en leur nom. Ayant pris connaissance de cette situation et de cette prise de décision à laquelle ils n’ont pas été associés, des travailleurs de Koulikoro ont écrit à ces avocats pour dénoncer la signature de ce protocole et récuser ses mandants avec ampliation à qui de droit.

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Après 5 mois sans salaire, cette situation est un chantage et une intimidation des travailleurs à ne pas réclamer leurs droits, en leur refusant tout moyen de vérification, sachant qu’ils vivent dans la précarité.

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Que cache donc cette manœuvre ? Que se reprochent Aliou Tomota et Me Lamissa Coulibaly ? N’ont-ils pas d’argent pour payer ces droits ? Sommes-nous dans un Etat de droit ?

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Il est temps que les autorités du pays interviennent pour mettre ces travailleurs dans leurs droits et abréger leurs souffrances, car ils ont saisi par courrier la direction régionale du travail de Bamako le 30 octobre 2007 sans suite, leur dossier était remis à un certain Sanogo qui est invisible de par ses activités professionnelles.

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Les travailleurs marquent leur détermination à réclamer tous leurs droits par tous les moyens légaux appropriés.

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Un ancien de l’Huicoma

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