L’habit ne fait pas le moine mais fait l’art. Cette sagesse n’est point une préoccupation majeure de nos artistes qui s’habillent avec fierté en européen. Or c’est à eux de représenter nos coutumes et culture à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du pays. Mais tel n’est plus le cas car nos artistes s’adonnent à porter des vêtements qui ne sont pas de nos coutumes.
Les artistes étant les messagers de nos valeurs et coutume à l’extérieur doivent faire sien des créativités vestimentaires de chez nous. A l’instar de certains, comme Mamou Sidibé, l’artiste chanteuse de Ganadougou, une dame qui met toujours en exergue sa culture et la tradition du pays. Partout où elle se présente, elle se particularise par ses accoutrements vestimentaires, inspirés de la pure tradition malienne. Sans complexe, ni crainte, elle se glorifie de sa culture. Une tenue qui va en symbiose avec ses compositions musicales, car elle chante toujours dans sa langue paternelle.
D’autres artistes par complexe s’habillent comme des européennes et chantent en griotte. Il suffit de regarder la télévision, lors des émissions de diffusion de clips musicaux pour s’en rendre compte. Ce phénomène d’habillement non correct des artistes maliens prend beaucoup d’ampleur. On dirait qu’elles font un défilé de mode. Elles défilent sur le petit écran avec des coiffures extravagantes, des tenues vestimentaires osées et des hauts talons en aiguille comme les stars Beyoncé, Ciara, Rihana et d’autres. Un artiste à beaucoup de choses à transmettre qui n’est pas seulement le contenu de sa chanson. Il constitue une vitrine pour la population.
A cet effet, une mère de famille, Aminata Traoré, âgée d’une soixantaine s’exprime : « auparavant les artistes chantaient bien et leur habillement était toujours en harmonie avec leur chanson. C’était des vrais messagers. Mais maintenant, tel n’est plus le cas pour nos artistes d’aujourd’hui. On a souvent de la peine à regarder leur clip avec ses enfants. ». Pour, elle nos artistes ont fait des tenues de soirée leur habillement de carrière.
« Franchement nos artistes ne répondent pas aux mœurs. Mais veulent s’adapter à d’autres valeurs qui ne sont pas les nôtres. Elles s’habillent en pantalons serrés, moulants transparents, mini-jupes… », confie Madame Touré Aïcha.
Même si chacun est libre de s’habiller comme bon lui semble mais l’abu de toute chose est nuisible. Les artistes doivent savoir que c’est eux les messagers de nos cultures. Il est temps qu’elles révisent leurs tenues vestimentaires. Le pays regorge des styles vestimentaires traditionnels à revendre.
Aoua Traoré
Aoua Traoré.Tu parles comme si le rôle de ” messagers de nos valeurs et coutumes à l’extérieur” revenait aux artistes seulement.Ce travail au quotidien revient à chancun d’entre nous: jeunes & vieux, hommes & femmes…alors rien ne doit empêcher le vigile malien des grands magasins de Paris ou de NY de jouer de temps en temps dans son magasin, du Oumou Sangaré ou Habib Koité à la place du RNB ou de la POP musique…pareil pour le taximan malien de Phila ou de Bruxelles dans son taxi.Appelons nos enfants “batoma”-“Fakourou”ou “zankè”-“Niélé”-“Nantènè”-Soussaba”…au lieu de “Mamy”-“Papou”-“Junior”-“Maman”…consommons malien ” dèkè-djouka-moni-takula-dabléni…”partout où nous sommes et dès que nous avons la possibilité
.”Le Mali ne sera que ce que nous les maliens mêmes en ferons” pas les artistes uniquement. 😉 😉
Sambpu
Pour le consommé Malien nous sommes sur la bonne voie , avec tous ses produits mis en sachet ( fonio , deguè mougou , moni mougou …) Le hic !!! l’ORTM dans sa politique commerciale de fond de caisse ne doit accepter de faire sortir sur les ecrans des tenues qui humilient nos femmes et soeurs . L’ORTM doit jouer le rôle que joue les reins dans le corps humain : filtrer, bloquer, reguler .
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