Suite à deux de nos articles sur la gestion de l”Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) parus recpectivement dans l’Indpendant n°1742 du 21 juin et n°1746 du 2 juillet, nous avons reçu du repreneur de Huicoma ce droit de réponsern
A l”attention du Directeur de publication du quotidien "L”Indépendant".
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Dans vos éditions du 21 juin et du 2 juillet 2007, HUICOMA a été citée, sinon interpellée dans deux articles publiés sous la signature de Youssouf CAMARA. Ces articles sont respectivement intitulés :
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"HUICOMA : TOMOTA met " arbitrairement " 462 travailleurs en chômage technique" (21 juin) et "Hausse des prix des céréales: Le président de l”APCAM pointe du doigt les commerçants " (2 juillet). Je vous saurais gré de bien vouloir publier les précisions suivantes :
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1. "Depuis le 12 juin dernier, le repreneur a décidé d”arrêter les quatre unités de production. Conséquence, 462 travailleurs sont mis en congé technique pour une durée initiale de 6 mois." (21 juin 2007).
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Cette année, sur les 245 000 tonnes de graines de coton produites par la CMDT, il ne nous a été livré que 91.000 tonnes que nous avons pu enlever dans des conditions extrêmement difficiles ayant entraîné des arrêts fréquents des usines pouvant aller souvent jusqu”à 15 jours.
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L”arrêt technique n”a donc pas été décidé délibérément par la Direction de la Société, mais a été rendu nécessaire suite au manque de la matière première (graine de coton).
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2. " Dans le passé, quelle que soit la quantité de coton produite, la société trouvait le moyen de fonctionner normalement 12 mois sur 12. " (21 juin 2007).
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En 2001 (année de boycott des paysans), Huicoma a reçu 144 000 tonnes de graines de coton, donc beaucoup plus que les 91000 tonnes de la présente campagne.
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En 2001, il n”y a, certes, pas eu de chômage technique, mais la conséquence a été pour HUICOMA d”accuser une perte de 2.584.000.000 de FCFA pour n”avoir pas pris la bonne décision. Ce déficit est malheureusement encore payé par le Groupe.
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3. " Cet arrêt des usines est une volonté délibérée de Alou Tomota d”arriver à ses fins: c”est à dire licencier les travailleurs dans des conditions dont lui seul a le secret " (21 juin 2007).
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Il faut rappeler que le Protocole d”accord signé entre l”Etat et le Groupe TOMOTA n”exclut pas la possibilité de procéder à un licenciement économique qui pouvait intervenir depuis le mois novembre 2006. Mais depuis le rachat en juin 2005 jusqu”à nos jours, aucun licenciement économique n”a été prononcé. Une quinzaine de licenciements ont été prononcés au détriment d’un millier de travailleurs, pour des fautes lourdes, conformément à la loi (vols, falsifications, malversations etc.). Mieux, le Groupe a recruté pour HUICOMA une trentaine d”ingénieurs et plus de 220 techniciens.
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Autant nous avons le souci du développement économique du Groupe en particulier et du pays en général, autant nous nous sommes préocupés par le développement social. C”est pourquoi, nous sommes loin, le plus gros employeur du secteur privé malien. Ceci est une réalité et non une publicité mensongère malheureusement très à la mode aujourd”hui.
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4. " HUICOMA sous Tomota est exonérée de taxes … depuis la cession, le repreneur ne verse pas ni les cotisations à l’INPS ni les allocations familiales " (21 juin 2007).Comme toute société privatisée, HUICOMA doit bénéficier des avantages prévus dans le Code des Investissements. Le Groupe TOMOTA a investi plus de 14 milliards FCFA dans l”amélioration des capacités techniques, en stockage de graines, dans la modernisation de l”outil de production, dans l”acquisition de nouvelles machines ainsi que dans la formation du personnel. Tous ces investissements ont été réalisés sans le bénéfice des avantages que la loi accorde à tous investisseurs.
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5.. " … le Groupe Tomota avec ce monopole et l”avantage de prix spécule sur la graine de coton en le vendant plus cher au lieu de le transformer " (2 juillet 2007).
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HUICOMA n”a bénéficié d”aucun monopole sur les graines de coton de la CMDT. Bien au contraire ! Cette affirmation n”engage que son auteur, Bakari Togola qui l’ a tenu aucours de sa conférence de presse.
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Les 91.000 tonnes de graines de coton reçues par HUICOMA en 2007 ne correspondent qu”à 2 mois de fonctionnement de nos usines. Comment peut on comprendre que l”on mette 9 milliards pour le rachat de HUICOMA et 14 milliards d”investissements et vendre la graine peut être à 300 ou 500 millions FCFA, avec pour conséquence la fermeture prématurée des usines pour une durée pouvant atteindre 8 mois? Les recettes provenant de la vente de la totalité de la graine reçue par Huicoma (91000 tonnes) ne couvriraient même pas 1 mois de charges fixes de la société (salaires, amortissements etc.). Il faut être ignorant et de mauvaise foi pour avancer une accusation aussi grave sans fondement.
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Nous défions quiconque de prouver que le Groupe TOMOTA ai vendu ne serait ce que 1 (un) kilo de graine de coton à l”intérieur ou à l”extérieur du Mali. Nous sommes des industriels et non des spéculateurs.
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Dans les tout prochains jours, le Groupe TOMOTA convoquera à une conférence de presse à cet effet.
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Bamako,le 18 juillet 2007
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