L’adage dit que « derrière chaque grand homme se trouve une grande dame » : c’est dire que la femme est le soutien, l’appui, la conseillère, souvent la « complice » et « l’ange gardien » de son mari. Mais il arrive que derrière ce grand homme se cache une traîtresse, sinon une vipère qui n’attend que l’occasion pour « mordre dans le dos » de son compagnon de tous les jours. Et ce n’est certes pas Tiassé « Koro », roi de Nionkona, qui dira le contraire.
La veille du déclenchement de la bataille entre Da Monzon, roi de Ségou, et Tiassé, roi de Nionkona, ce dernier sera trahi par sa propre épouse. Après que Da Monzon ait remporté la bataille, la tête de Tiassé fut écrasée. Mais les guerriers de Da Monzon ne parvinrent pas à couper cette tête comme l’avait exigé le roi vainqueur. Le royaume bambara de Ségou a brillé par ses guerres intestines et ses nombreuses conquêtes pour le prestige et la renommée des différents rois qui se sont succédé au trône tout au long du dit siècle. Vers le 18è siècle appelé l’âge d’or des royaumes postmédiévaux, une guerre fratricide eut lieu entre deux rois rivaux. C’est au cours de cette guerre que le roi de Nionkona (localité située dans le Kodougou profond, à l’extrême Ouest du Bèlèdougou) fut trahi par sa propre épouse au profit du puissant roi de Ségou de l’époque, Da Monzon. Tiassé « Koro » était un roi très réputé pour ses intrigues, sacrilèges, sacrifices et sorcelleries pratiqués tant bien que mal sous le couvert d’une science occulte et mystique. Tiassé avait rigoureusement étendu son pouvoir dans le Kodougou, aux confins du Fladougou, en passant par le Bafoulabe (le long du fleuve Sénégal), jusque dans la savane étendue du Kaarta et du Khaso. Da Monzon ne tarda pas à apprendre les prouesses de Tiassé, un de ses vassaux, certes, mais aussi puissant et réputé que lui : un « crime de lèse-majesté » que Da Monzon ne pouvait supporter, encore moins tolérer. Il se mit donc à chercher les voies et moyens de se débarrasser de cet autre roi dérangeant par son prestige et sa puissance dans toute la vallée du Niger et du Kaarta. Au cours de ses enquêtes, Da Monzon se rendit compte que Tiassé est plus puissant qu’on ne le l’imaginait. Alors, pour le vaincre, le roi rusé (Da Monzon) utilisa la propre épouse de Tiassé contre lui. Il envoya donc ses émissaires à Nionkona pour prendre contact avec l’épouse de Tiassé. Après plusieurs tentatives, les émissaires parvinrent finalement à convaincre la reine N’Pène, l’épouse bien aimée du roi Tiassé, avec la promesse d’être épousée par le roi de Ségou après coup. L’épouse du pauvre roi Tiassé accepta la proposition de Da Monzon. Alors, la reine de Tiassé et les émissaires de Da convinrent du jour où les «Tondjons » (guerriers de Ségou) déclencheront les hostilités aux portes de Nionkona avant même que Tiassé ne comprenne quoi que ce soit. N’Pène fut instruite de ce qu’elle doit faire la veille de l’attaque de Nionkona par les troupes de Da Monzon : la veille de l’attaque, il s’agira, pour la reine de Nionkona, de transporter de l’eau pour remplir la chambre à poudre de Tiassé, empêchant ainsi ses soldats de se réagir face à l’attaque des soldats de Da Monzon.
Après avoir ourdi son coup avec l’épouse de Tiassé, Da Monzon envoya ses émissaires dire à ce dernier qu’il a l’intention de l’épouser et que le vendredi prochain (c’est-à-dire dans les deux jours suivants), ce sera les festivités du mariage. Le roi sorcier de Nionkona ne comprit rien, mais ne paniqua pourtant pas devant une nouvelle aussi « inouïe ». N’étant pas au courant de la complicité de sa femme avec Da Monzon, Tiassé fit battre le tam-tam sacré pour annoncer à tous ses sujets que la guerre est aux portes de Nionkona. Tout le petit royaume se mit alors à se préparer rigoureusement tant sur le plan occulte que matériel (armes, munitions…).Tous les sujets (hommes, femmes, jeunes, enfants…) se mirent à piler de la poudre pour les fusils. Le roi et sa cour consultèrent les dieux des êtres et de la nature, sans oublier les esprits des mânes et les fétiches de confidence. Tous ont été consultés, et selon leurs dires, « la patrie est gravement trahi par les siens et qu’une femme en est la cause ». N’Pène, la reine très aimée de Tiassé, se mit à exécuter sa sale besogne en transportant de l’eau pour mouiller toute la poudre de fusil qui remplissait une des chambres du roi. Mais comme on dit, « on n’est jamais mieux trahi que par les siens, si ce n’est par …la sienne ». C’est ainsi que pour n’avoir pas eu de poudre pour leurs fusils en vue de défendre le royaume, Tiassé et ses hommes furent vaincus par les « Tondjons » de Da Monzon. Tiassé fut alors arrêté par les soldats de Da Monzon qui ne parvinrent cependant pas à lui couper la tête pour l’apporter à Da Monzon. Du coup, ils furent obligés d’écraser la tête de Tiassé parce qu’il était invulnérable au fer. Certaines femmes ne sont pas dignes de confiance parce qu’en dépit de liens aussi sacrés que ceux du mariage, elles n’hésitent pas à trahir leurs maris pour des promesses et autres appâts. Ce qui du coup, justifie l’adage : « On n’est jamais mieux trahi que par les siens », ou plutôt par…la sienne (son épouse).
A.F.C.
Les rois comme samanyana bassi,korè douga koro et toto keita de djakourouna ont été trahit par leurs femmes juste pour la gloire et la fortune si la femme de bassi diakité ne l’aurai pas trahi samanyana n’aurai pas été a segou
toute emue à l’idée d’avoir ecrasé sa ^tete
Tiassé a été trahi par son désir qui l’a poussé à divulguer ses sécret à sa femme.Il n’avait qu’à s’en prendre à lui même.Tous les grands Hommes ont été trahi par leur femme ou leurs proches.Cela ne demontre pas une faiblesse particuliére de toutes les femmes.Sans quoi fouillez bien les annales de la colonisation au Soudan Français et pensez aux exploits de Sekho Coulibaly,originaire de Ségou,durant la bataille de Dièna.Cherchez à voir aujourd’hui à Dièna le fusils avec lequel elle se battait à côté des hommes.
Dans cette histoire, on a l’impression que “Bassi” a été remplacé par “Tiassé” et que “Samagnana” a été remplacé par “Nionkona”. Le même roi (Dah Monzon)avec la même methode (la trahison). Bassi était aussi cet autre roi de Samagnana (situé entre Bamako et Kangaba)très puissant et detenteur de puissances occultes. Dah Monzon cherché à l’avoir à travers des guerres successives et la politique de mediation; mais en vain. C’est finalement à travers la femme de ce dernier (complot et trahison) qu’il est parvenu à l’avoir.
cette légende ressemble étrangement à celle de Kôrê dougakôrô…mais bon!
TOUTE L’HISTOIRE DU MALI N’EST QUE MENSONGE ET TRAITRISE . PARCOURER LES RECITS ET VOUS VOUS EN RENDEZ COMPTE
Histoire très émouvante!Des traitres il en existe et en existera toujours.N’Penè était une véritable “Niidjoukou-séinkorodjoukou”.Dans
99% des guerres qui ont abouti à la defaite de nos rois d’alors, il y avait au moins un cas de traitrise quelque part. 😥 😥 😥
Sambou il faut lire le raisonnement de refuge qui parle par sa tete et toi tu parles par ton coeur, tres emotionnel mon frere Sambou tel point qu’il ne fait de difference entre legende et verite. Apres tout c’est de la barbarie nue et brute.
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