En 1958, Modibo Keïta fut élu président de l’Assemblée constituante de la Fédération du Mali qui regroupait le Soudan français, le Sénégal, la Haute-Volta et le Dahomey. Le 20 juin 1960, l’indépendance de la Fédération du Mali qui regroupait le Sénégal et le Soudan Français fut proclamée. Le 20 juillet 1960, Modibo Keïta a été nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali. Le 20 août 1960, le Sénégal se retira de la Fédération. Le 22 septembre 1960, l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali fut proclamée. Modibo Keïta devint son président
La première République
Le 20 janvier 1961, Modibo Keïta, rencontrant l’ensemble du corps diplomatique, annonça sa décision de demander à la France d’évacuer ses bases militaires à Bamako, Kati, Gao et Tessalit. L’occupation de ces bases militaires par l’armée française résultait d’un accord passé entre la France et la Fédération du Mali. Le nouveau président malien avait alors considéré que ces accords étaient caducs après la dislocation de la Fédération. Le 30 juin 1962, le franc malien a été créé. Plusieurs opposants, dont Fily Dabo Sissoko ont été emprisonnés après la manifestation d’hostilité contre la nouvelle monnaie. De 1962 à 1964, c’est l’éclatement de la première rébellion touarègue. Le 13 mai 1964, Modibo Keïta est réélu président de la République. Le 2 mars 1966, une loi fixant le code municipal en République du Mali accorda à toutes les communes un statut commun. En 1967, Modibo Keïta suspend la Constitution et créa le Comité national de défense de la Révolution (CNDR).
La dictature de Moussa Traoré
Le 19 novembre 1968, le Lieutenant Moussa Traoré organisa un coup d’État et renversa Modibo Keïta. Le 22 novembre 1968, le capitaine Yoro Diakité fut nommé à la tête d’un gouvernement provisoire. Le 6 décembre 1968, la Constitution fut abrogée et remplacée par une loi fondamentale. Le 19 septembre 1969, Moussa Traoré remplaça Yoro Diakité à la présidence du gouvernement. Dans les années 1972-1973 une sécheresse importante s’abattit sur le Mali. Le 2 juin 1974, Moussa Traoré fit adopter une Constitution qui créa la seconde République. En 1974-1975, ce fut le premier conflit frontalier avec la Haute-Volta appelé guerre de la Bande d’Agacher. Le 19 novembre 1976, le parti unique « Union démocratique du peuple malien » (UDPM) fut créé. Le 16 mai 1977, mort suspecte en détention de l’ancien président Modibo Keïta. Le 12 juillet 1977, Bamako fut érigé en district, une collectivité décentralisée régie par un statut particulier et composé de six communes. En Mars 1980 des manifestations étudiantes sont réprimées et le 17 mars de la même année, leur chef Abdoul Karim Camara dit « Cabral » décéda sous la torture. Le 9 juin 1985, Moussa Traoré fut réélu président. En décembre 1985, reprise du conflit frontalier avec le Burkina Faso. Du 28 au 31 mars 1987, Moussa Traoré a été reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de l’UDPM au cours du deuxième congrès. Le 27 juin 1990, le Mouvement populaire de l’Azawad de Iyad Ag Ghali attaque un poste de gendarmerie à Ménaka. Le 18 octobre 1990 création du Congrès national d’initiative démocratique (CNID). Le 25 octobre 1990, de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) fut crée qui deviendra, par la suite, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ) le 25 mai 1991. En octobre 1990, l’Association des élèves et étudiants du Mali a été créée. Le 6 janvier 1991, les accords de Tamanrasset ont été signés entre le gouvernement malien et les mouvements de la rébellion touareg. Le 22 mars 1991, première grande manifestation des opposants à Moussa Traoré réprimées dans le sang. Le 26 mars 1991, un coup d’État militaire renversa le général Moussa Traoré. Un Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) fut mis en place avec à sa tête le Lieutenant colonel Amadou Toumani Touré.
A suivre…
Youssouf Sissoko
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