Restitution des parcelles aux déguerpis de Niamakoro Diallobougou : Le Niet du maire de la Commune VI

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Non content de n’avoir pas été associé à la décision de remettre des notifications aux déguerpis pour permettre de rentrer dans leurs droits, Abdoulaye Coulibaly a demandé l’arrêt immédiat de l’opération

C’est par  un décret présidentiel no 95-068/P-RM, pris en 1995 que les 4712 familles de Niamakoro Diallobougou ont été déguerpies pour motif que leurs  parcelles feront partie de la zone aéroportuaire. Ces familles victimes se sont regroupées en collectif dénommé Coordination des associations des déguerpies de Niamakoro pour réclamer au gouvernement le droit de leur restituer leurs parcelles.

Depuis sa création, les responsables de cette Coordination n’ont cessé de multiplier des rencontres avec les autorités compétentes pour avoir une issue favorable à leur situation qui dure depuis plus de 20 ans. C’est en 2006, après 23 ans de lutte et de souffrance que le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration territoriale a décidé de leur restituer leurs parcelles.  Mais la mauvaise volonté de l’actuel maire de la commune VI rend les déguerpis inquiets. Face à cette situation, les responsables de la coordination, ont animé une conférence de presse le dimanche 2 juillet 2017, à Yirimadio, en vue d’informer l’opinion nationale et internationale, plus précisément les plus hautes autorités du pays  de leur inquiétude face à la volonté du maire de s’opposer à la décision du gouvernement.

La conférence de presse était animée par les responsables de la Coordination des associations des déguerpies de Niamakoro dont son président Sounkalo Keita, son secrétaire général Ibrahim Samaké, Oumar Konta et Abdoulaye Coulibaly, mandateurs du Groupe.

D’entrée de jeu, le président de la Coordination, a rappelé que suite à un décret présidentiel n°95-068/ P-RM, les 4712 familles ont été déguerpis pour raison que ces parcelles feront partie de la zone aéroportuaire. Du coup, toute ces familles déguerpies se sont regroupéés en coordination pour exiger du gouvernement de leur restituer leurs parcelles. Des luttes ont été menées par ci par là jusqu’en 2016, quand le ministre de l’Administration Territoriale de l’époque, Mohamed Ag Erlaf, a décidé de les mettre dans leurs droits en leur restituant leurs parcelles. A cet effet, la coordination par la voix de son président, a salué la bonne volonté du gouvernement, et celle du maire du district de Bamako, Adama Sangaré dans la gestion de leurs difficultés. Mais selon eux, c’est le maire de la commune VI qui veut les maintenir dans leurs souffrances.

Ces résultats sont le fruit des efforts de plusieurs années de combat et de lutte sous la houlette de leur mandateur, Abdoulaye Coulibaly. « Après l’avis favorable du ministre Ag Erlaf, de restituer les parcelles, nous avons contacté le maire du district, Adama Sangaré, pour faire des notifications qui permettront aux déguerpis de retrouver leur parcelle », a précisé le mandateur du groupe.

Sur la base de cette autorisation, le maire du District Adama Sangaré a signé 720 notifications dont 480 ont déjà été remises à leurs propriétaires. Chose qui ne semble être du goût du maire de la commune VI, Alou Coulibaly qui n’a pas  été associé dans cette démarche de distribution des notifications. D’où sa colère et sa détermination à s’opposer à cette décision du gouvernement en demandant l’arrêt immédiat de la distribution des notifications. Il a même menacé les membres de la commission d’attribution de ces notifications de les mettre en prison s’ils continuent à distribuer ces documents. Ces derniers ont tout simplement qualifié le  comportement du maire, Alou Coulibaly est inacceptable.

Pour d’apaiser cette affaire, les responsables de la Coordination des associations des déguerpis de Niamakoro, invitent les  autorités compétentes à s’impliquer davantage à résoudre définitivement ce problème au risque de le voir dégénérer dans les jours qui viennent.

Ils ont également informé que le maire de la  commune VI serait dans cette aventure en complicité avec Daouda Diarra, ancien président de la coordination qui fait partie de ceux qui ont mandaté Abdoulaye Coulibaly.

Rappelons que la distribution de ces notifications va se fer  désormais sous la supervision de l’IGM, de la mairie du district de Bamako, du domaine de l’Etat, de l’Urbanisme et le mandateur des déguerpies pour la transparence.

AMTouré

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