Quelques premiers ministres du Mali : Pr. Mamadou Dembélé, Premier ministre sous Moussa Traoré

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Le 30 mai 1986, un remaniement gouvernemental voit la création du poste de Premier ministre, confié à Mamadou Dembélé, Professeur qui avait été l’un des principaux artisans de la répression contre les mouvements estudiantins de 1979-1980. Le 6 juin 1988, le président Moussa Traoré supprime le poste de Premier ministre.

Soumana Sako : un lutteur farouche contre la corruption

Ancien Premier ministre d’ATT sous la transition, Soumana Sako est né vers 1949. Sa rigueur et son exigence des résultats dans le travail, son sens de la responsabilité et du respect du bien public, ont montré en moins de deux ans que le Mali qui sortait de 23 ans d’impunité et de gabegie pouvait être géré plus décemment. Mieux, au moment où le pays était presque au bord du chaos, il a pu trouver le mécanisme approprié pour redresser la barre. Pour redresser la situation financière du pays, le 20 février 1987, Moussa Traoré nomme Soumana Sako ministre des Finances. Et il a engagé une lutte farouche contre la corruption mais, soumis à de fortes pressions, Zou est contraint de démissionner dès le mois d’août. Il a occupé le prestigieux poste de Secrétaire exécutif de African Capacity Building Foundation (Acbf). 

Younoussi Touré le 1er Premier ministre du Mali démocratique

Il est nommé par le  président Alpha Oumar Konaré entre le 08 juin 1992 et le 12 avril  1993. Né vers 1941 à Niodougou, dans le Cercle de Niafunké, il est entré dans la vie active avec la prise en charge en 1967- 68 de la Division Financière du ministère du Plan. Au lendemain du Coup d’Etat de 1968, il se retrouve Conseiller Technique à la Présidence du Gouvernement Provisoire, structure qu’il quitte en Décembre 1969 pour la Banque Centrale du Mali. A la Banque Centrale du Mali, il sera successivement adjoint au Directeur des Etudes, Directeur des Etudes et Directeur Général Adjoint. Il restera dix ans (entrecoupés de stages et formation au Nigeria, au FMI, à la Banque de France notamment) à ce poste avant d’être nommé en juin 1983 à la tête de notre institution bancaire centrale. Il est nommé Directeur national de la BCEAO pour le Mali, le 1er juin 1984.

Abdoulaye Sékou Sow succède à Younoussi Touré

l est nommé le 12 avril 1993 et a démissionné le 04 février 1994. Né à Bamako en 1931, il fut tour à tour Directeur de l’Office du Tourisme du Mali, Directeur de l’ ENA (en 1968-1969 puis en 1976-1977) et Conseiller Technique (au ministère du Développement Industriel, puis de celui de l’Energie et des Mines). Il se retira ensuite de la Fonction publique pour créer son étude de Notaire. Grand connaisseur de l’appareil d’Etat malien, Maître Sow qui fut le fondateur et le premier Directeur de Publication de la revue " Etudes et documents, (éditée par l’ENA) est l’auteur de nombreux travaux et articles sur l’administration publique, la justice administrative, l’administration et le développement, sur la nature de l’Etat et sur la formation.

Mandé Sidibé : le technocrate et l’homme de la situation !

Né le 20 janvier 1940 à Bafoulabé, région de Kayes, sa carrière professionnelle commence en 1965, date à laquelle il entre à la Banque de la République du Mali comme économiste. Et ce, jusqu’en 1967. De 1967 à 1975, il est économiste au Département Afrique du FMI. De 1975 à 1977, il est le représentant – résident du FMI à N’Djaména (Tchad). De 1977 à 1981, on le retrouve comme économiste principal du département Afrique du FMI avant d’être nommé Chef de Division au même département du FMI.

Mandé Sidibé quitte l’Institution Internationale en 1985 pour la BCEAO où il sera pendant un an Conseiller du Gouverneur de cette Banque. Il occupera ensuite les fonctions de Directeur Central des Relations Internationales (1986-1990), Secrétaire Général Chargé de la politique monétaire (1990-1992), Conseiller Spécial du Gouverneur (1992-1995). Il achèvera sa longue carrière à la Banque Centrale en tant que Directeur national de la BCEAO pour le Mali.

Depuis 1996 jusqu’à sa nomination, il était Conseiller Spécial du Président de la République. Mandé SIDIBE a été également membre du Conseil d’Administration de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique basée à HARARE au Zimbabwe (1995), membre du Conseil d’Administration de la Société Malienne de Financement (SOMAFI) en 1997 et enfin en 1998 membre du Conseil d’Administration de ECOBANK Transnational Incorporated (ETI).

Il succède à IBK le 15 février 2000 à la primature. Le 18 mars 2002, il démissionne pour se présenter à l’élection présidentielle. Il est décédé le 25 août 2009 à Paris.

Modibo Kéita : dernier Premier ministre du président Konaré

Né le 31 Juillet 1942 à Koulikoro, devenu instituteur en 1963, il affecté à Kéniéba où il  enseignera deux ans au terme desquels il intègre l’Ecole normale supérieure de Bamako pour y entreprendre des études universitaires qu’il bouclera en 1969 avec une maîtrise en Lettres Modernes.

Muni de ce diplôme, il commence alors une carrière de professeur à l’Ecole normale supérieure de Bamako. En 1972, il est nommé Directeur du Centre de Recherche Pédagogique et de Production Audiovisuelle, poste qu’il occupera jusqu’en 1977 avant de prendre les commandes de l’Institut Pédagogique National nouvellement créé.

Il est appelé en 1979 au département de l’éducation nationale pour y assurer les fonctions de Directeur de Cabinet du ministre. En 1982, il est nommé ministre de l’Emploi et de la Fonction publique. Il dirigera ce département pendant quatre ans avant de se voir confier le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale.

En 1989, il quitte la direction du ministère mais reste dans la diplomatie puisqu’il devient l’Ambassadeur du Mali en République Fédérale d’Allemagne résidant à Bonn. Il couvre alors la Suisse, la Suède, le Danemark, l’Autriche, la Norvège et les Organisations du système des Nations Unies à Genève et Vienne. Trois ans plus tard, il est rappelé et renoue avec l’Education nationale à travers un poste de Conseiller Pédagogique à l’Institut Pédagogique National. Il y restera six ans avant que la Présidence de la République ne lui confie un poste de Conseiller à l’Education au Secrétariat Général de la Présidence à la tête duquel il accède en 1999. Et  où il sera maintenu jusqu’a sa nomination comme Premier ministre  le 18 mars 2002. 

Ahmed Mohamed AG Hamani : 1er   Premier ministre sous ATT

Ingénieur Statisticien de formation, Ahmed Mohamed Ag Hamani a débuté sa carrière gouvernementale le 7 janvier 1978 comme ministre de Tutelle des Sociétés et Entreprises d’Etat. Il le restera après le remaniement ministériel du 4 mai de la même année. Le 28 juin 1979 marqua son passage au ministère de l’Information et des Ahmed Mohamed Ag Hamani Télécommunications. A la faveur du remaniement ministériel du 2 Août 1980, il se retrouvera à la tête du ministère du Plan. Ahmed Mohamed Ag Hamani poursuit sa carrière dans le Gouvernement au poste de ministre des Sports, des Arts et de la Culture qu’il occupa du 31 Décembre 1984 au 6 Juin 1986. Il prit à cette date en charge le département des Transports et des Travaux Publics jusqu’au 20 janvier 1987.

Ahmed Mohamed AG Hamani a ensuite entamé une carrière de fonctionnaire international en prenant en charge les destinées de l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (0 M V S) dont il devint le Haut-Commissaire.

Son parcours le porta ensuite vers la diplomatie au début des années 90. Il représenta notre pays en tant qu’ambassadeur d’abord auprès du Royaume du Maroc; puis auprès du Royaume de Belgique, du Grand Duché du Luxembourg et de l’Union Européenne.

  ATT le nomme le 09 juin 2002 au poste du Premier ministre. A la demande du chef de l’Etat, il présente sa démission le 28 avril 2004. 

Ousmane I. Maïga : un homme de rigueur

Ousmane Issoufi Maïga est né en 1945 dans la région de Gao. Il a travaillé à la Banque mondiale, au ministère des Finances français avant de rentrer au Mali pour travailler au ministère des Finances où il a été notamment directeur général adjoint de la Caisse autonome d’amortissement. En 2000, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports et doit organiser la Coupe d’Afrique des nations qui se déroule au Mali. Après l’élection d’Amadou Toumani Touré à la présidence de la République, il entre au gouvernement d’Ahmed Mohamed Ag Hamani le 14 juin 2002 en tant que ministre de l’Économie et des Finances. Après le remaniement ministériel du 16 octobre 2002, il devient ministre des Transports et de l’Équipement.

Le 29 avril 2004, il est nommé Premier ministre et constitue son gouvernement le 2 mai 2004. Des journalistes lui ont donné le sobriquet de Pinochet à cause de sa rigueur. Ousmane Issoufi Maïga a présenté sa démission et celle de son gouvernement le 27 septembre 2007. Il a été remplacé par Modibo Sidibé.

Modibo Sidibé : un flic à la Maison du Peuple

Modibo Sidibé occupe depuis le 28 septembre 2007 la fonction  de Premier ministre.   Fonctionnaire de police né à Bamako le 7 septembre 1952 a également travaillé pour le ministère de la Défense. En 1991, il  est nommé directeur de cabinet d’Amadou Toumani Touré, président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), après la chute du régime de Moussa Traoré.

En avril 1993, il entre au gouvernement en tant que ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées. Il est reconduit à ce poste dans les gouvernements successifs jusqu’au 16 septembre 1997 quand il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le 9 juin 2002, après l’élection du président de la République Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé est nommé secrétaire général de la présidence de

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