Feu Modibo Keïta, Président de la République (19 Novembre 1968)
“Le Mali, ce n’est pas nous, ce n’est pas non plus ceux qui viennent de prendre le pouvoir. Le Mali, c’est vous !” [NDLR : s’adressant à la jeunesse]
Zoumana Sacko, ex-premier ministre (Juin 1993)
“Je souhaite que le jeu institutionnel, majorité présidentielle-opposition, se déroule dans le respect mutuel, surtout dans la prise en compte des intérêts de ce peuple qui a tant souffert mais qui comporte en son sein, d’énormes ressources morales et surtout qui a démontré par le passé, sa capacité extraordinaire à faire face aux défis.”
Alpha Oumar Konaré (Président de la République, 1996)
« Je suis hostile à la peine de mort, et durant mon mandat présidentiel, personne ne sera exécuté. Je souhaite que Moussa Traoré et ses amis vivent le plus longtemps possible pour qu’ils voient la démocratie fleurir au Mali. La plus belle leçon que je puisse leur infliger, c’est de voir le Mali démocratique de leur vivant ».
Alpha Oumar Konaré, Président de la République (Juin 1997)
“Nous ne pouvons considérer comme une fatalité le fait que soit concentré aux mains d’une minorité le fruit de l’effort commun, pendant que la grande majorité du peuple est condamnée à la misère et au désespoir.”
Me Mountaga Tall, Président du CNID 1997
« Un proverbe bambara tranche : que tout le monde se ligue derrière un seul homme, traduit toute la culpabilité de cet homme ».
Me Abdoulaye Garba Tapo (Président du RND, 1997)
« Nous avons toujours pensé que le Mali, c’est notre Mali à tous et que nous devons le construire. Pour cette raison, nous pensons qu’il fallait éviter qu’il y ait des camps ennemis qui soient là à s’affronter inutilement ».
Thierno Hady Thiam (prêcheur) 1999
« Le drame de l’islam au Mali, c’est que les leaders islamiques se sont préoccupés de problèmes d’homme à homme plutôt que de Dieu. Quand l’amour de ce bas monde prédomine, quand la crainte de la pauvreté assaille, alors le vrai message de l’islam est terni ».
Moussa Kolon Coulibaly, Procureur (Novembre 1999)
“Que le phénomène de la corruption touche toute la société, cela est réel, d’autant plus que la nature humaine est ainsi faite. Que dans toutes les couches socio-professionnelles, il peut exister des brebis galeuses.
Mais je peux vous affirmer que c’est dans une moindre mesure que le phénomène se constate en réalité au niveau de la justice.”
Soumeylou Boubèye Maïga (2000)
« Les causes profondes de la déchirure des partis et de la grande confusion politique actuelle sont dues au fait qu’au lendemain du 26 Mars, des gens qui ne devraient jamais se retrouver dans le même camp ont été mis ensemble ».
Choguel Maïga, Secrétaire général du MPR (Avril 2000)
« Les témoignages et les contributions lors des débats le 9 Avril 2000 ont présenté ATT comme un militant de longue date du Mouvement Démocratique. Dans un pays où la loyauté est élevée au rang de culte, est-ce rendre service à l’officier ATT que de le présenter systématiquement comme un opposant qui a su gagner l’admiration, la sympathie et la confiance du Président Moussa Traoré en attendant de l’abattre, le moment venu ? ».
Professeur Yoro Diakité, Président du BARA 2003
« L’élection du Président du Parlement le 16 Septembre 2002 a fini de révéler toute la pourriture de la classe politique et sa capitulation devant l’envie gloutonne de partager le gâteau national. Car, des gens qui, hier encore se détestaient royalement comme des pots pourris, ont fini par s’entendre sur le dos du peuple ».
Général ATT Président de la République (Juin 2003)
Quelque soit votre volonté de lutter contre la corruption, si vous avez une justice qui ne soit suit pas , vous perdez votre temps. »
Boya Dembélé, Président du Tribunal de Première Instance de Koutiala, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2003-2004 :
« Il est déplorable de constater que certains avocats, au mépris de la loi et de leur déontologie, s’adonnent à des négoces, entretiennent des rapports avec des partis adverses sur le dos de leurs clients ou prélèvent sur les sommes encaissées, le montant de leurs honoraires et même davantage, sans le consentement formel du client et sans autorisation du bâtonnier. En outre, à Bamako, nombre de citoyens se plaignent de ce que certains avocats se prévalent de leur qualité et de la difficulté de les attraire devant le juge pour refuser de payer les loyers des locaux abritant leurs études, si bien que, actuellement, un homme de droit, que vous soyez avocat, notaire, huissier ou magistrat, vous avez du mal à trouver un local à louer ».