Autant Mars 1991 a été une explosion de la colère contenue du peuple, autant l’ère nouvelle engendrée par les douloureux événements a donné naissance à un nouvel état d’esprit. « L’atmosphère » post-Mars 91, difficile à caractériser, s’est illustrée par des comportements et des attitudes mitigés. Mais, le sentiment le mieux partagé fut l’impatience de tous à voir aboutir, comme par un coup de baguette magique, les différentes quêtes : la fin du malaise, du chômage, de la misère, etc.
La Conférence Nationale tenue sous la Transition avait pour ambition de mettre en place les nouvelles institutions démocratiques. Mais, les débats qui y furent passionnés pour des raisons qu’on devine aisément, et qui s’expliquèrent tout à fait dans le contexte psychologique de l’époque, ne pouvaient pas déboucher sur un projet de société cohérent.
Non pas que les participants n’en eussent pas la volonté, mais tout simplement, parce que les conditions objectives n’étaient pas remplies à cette époque. D’où l’énorme quiproquo qui s’en est suivi. Car la nouvelle ère s’annonçait et s’installait par une transition que l’on a uniquement réduite à la période du CTSP. Or, la vraie Transition a commencé justement, logiquement avec l’avènement de la IIIe République.
Il fallait considérer cette République nouvelle, avec ses Institutions mises en place à la faveur des premières élections libres, comme la phase de l’apprentissage de la démocratie chèrement acquise.
L’élaboration d’un projet d’une nouvelle société devait marquer la vraie rupture avec l’ordre ancien. Cette rupture devait se réaliser dans un cadre de pensée, de débats d’idées, d’éducation et d’édification des Maliens, qui, en se soulevant pour changer les choses, s’étaient du coup engagés à assumer de nouvelles responsabilités, dont la plus essentielle est la prise en main de leur propre destinée.
Tout le monde a proclamé « rien ne sera plus comme avant », mais il est aisé de constater que le peuple malien organisé au sein de divers mouvements et associations, n’a pas su accompagner le mouvement insurrectionnel de libération pour un mouvement de pensée politique élaborée, une démarche intellectuelle instaurée se traduisant par des débats sur le « comment » de la construction de la maison commune.
Le mouvement démocratique dans ses différentes composantes devait poursuivre le combat pour le parachever, le parfaire, progressivement.
Pour cela, il se devait d’élaborer un nouveau système de pensée en direction du citoyen.
Les partis politiques et la société civile devaient s’atteler à l’éducation de leurs militants.
Car, au sortir de Mars 1991, il fallait des”hommes nouveaux” pour faire face aux enjeux et aux défis de la démocratie qui, encore une fois, n’est pas une fin en soi, mais un processus complexe qui implique un changement de mentalité et de comportement.
Qui a entretenu les illusions ?
Comment un tel projet, (si tant est que, la vision fût largement partagée) pourrait-il être réalisé par “le pouvoir » tout seul ?
Il y a un paradoxe. Comme si le peuple s’auto-excluait de la suite du combat, de la partie la plus essentielle du combat.
Mais, rien de surprenant à cela, quand on constate par ailleurs que l’encadrement du peuple n’a pas suivi.
Les partis politiques, les différentes associations, n’ont pas su faire acquérir la nouvelle culture aux citoyens.
S’en sont-ils réellement préoccupés ?
La démocratie est d’abord une culture. Nos hommes politiques manquent de culture démocratique, et le peuple lui, manque de culture politique.
Il est temps de remédier à ces anomalies
Que le Mali soit aujourd’hui encore dans une phase de transition, cela ne fait aucun doute. Quand on sait que Mars 1991 a révélé des frustrations accumulées depuis des décennies, il ne faut raisonnablement pas imaginer que 25 ans suffisent à atteindre l’idéal.
L’apprentissage de la démocratie se fait à un rythme lent certes, aux yeux de beaucoup, mais il se fait qualitativement.
Du reste, l’expérience entamée depuis 1992, a permis d’engranger des résultats et des succès riches en enseignements.
Des faiblesses aussi ont été révélées dans le fonctionnement de nos nouvelles institutions.
Le mérite de la IIIème République, c’est d’avoir eu le courage de constater et de reconnaître ces faiblesses, et de les corriger en y associant le peuple : ce fut à travers différents forums, conférences nationales. Sans compter le processus engagé pour le référendum constitutionnel mais qui fut bloqué, malheureusement. Cette démarche des autorités est pour rappeler que le Mali démocratique poursuit son petit bonhomme de chemin, étape après étape.
Cela veut dire que nous ne sommes pas encore définitivement installés dans la démocratie.
Mais que chaque étape doit être consolidée grâce à l’effort de tous les fils de la Nation, chacun à sa place, chacun selon son rôle.
Nul n’a le droit de se dérober à ses responsabilités. L’œuvre d’édification de la nouvelle société commune sera, ou ne sera pas.
Il faut ici s’empresser de souligner que la classe politique est fortement interpellée quant à sa responsabilité particulière d’encadrer et d’éduquer le peuple pour en faire des citoyens nouveaux.
Le paysage politique actuel ne reflète pas l’image de dignité acquise par le peuple grâce à son combat de Mars 1991.
Les querelles de clocher, les invectives, les intrigues subjectives, voire systématiquement destructives et déstabilisatrices, sont tout le contraire de l’attitude d’une classe politique dans le cadre d’un Mali nouveau.
Les crises successives que le pays a connues ont dramatiquement révélé le manque de vision de nos responsables politiques, ceux-là mêmes qui prétendent représenter le peuple, et agir en son nom. Au-delà des crises politiques liées à différentes élections, la crise dans les régions nord du pays perdure et constitue une préoccupation majeure.
Face à ces deux interpellations politiques majeures, société civile et partis politiques n’ont fait preuve d’aucune initiative allant dans le sens d’un débat véritable pour une stratégie nationale dans ces domaines.
Et la jeunesse ?
Le rôle de la jeunesse a été déterminant dans la victoire du peuple en Mars 1991.
Les jeunes ont payé le prix fort.
Ils avaient pensé être en droit d’obtenir tout ce pour quoi ils y avaient consenti. Mais très vite, sans s’en rendre compte, ils sont devenus un enjeu. Gagnés par le triomphalisme, la plupart d’entre eux ont continué à jouer aux « Rambo », à faire peur, à brandir les muscles. Véritable force, la jeunesse a « oublié » de se transformer en force de proposition. Elle s’est laissée caresser dans le sens du poil par des politiciens sans scrupule, des démagogues et des populistes, qui la manipulaient.
L’éclatement actuel de la jeunesse, en une multitude d’associations et de mouvements, est une occasion pour certains de pratiquer la politique du « diviser pour régner ».
Ceux qui poursuivent des objectifs qui n’ont rien à voir avec les intérêts véritables des jeunes, leur promettent monts et merveilles.
Une fois leurs objectifs atteints, les politiques sans scrupules abandonnent les jeunes à leur triste sort. Cette attitude politique joue avec le peuple.
Mais, ce jeu a des conséquences plus dramatiques au niveau des jeunes, à qui certains ont fait croire que l’Etat peut tout donner.
Malheureusement, certains jeunes « jouent le jeu », hypothéquant du même coup leur propre avenir.
Les jeunes sont-ils des victimes consentantes, complices de leurs bourreaux ?
Sont-ils seulement conscients de leur « déchéance » programmée par des mercenaires ?
Au niveau de la jeunesse, il y a impérativement une nouvelle prise de conscience à opérer.
Mars 91 a créé les conditions de cette prise de conscience. Car Mars 91, c’était la preuve de la maturité acquise par notre jeunesse.
Dans la phase actuelle de l’évolution de notre pays, les jeunes sont interpellés.
Le processus de démocratisation ne sera approfondi, poursuivi et consolidé que si les jeunes comprennent qu’ils en seront les premiers bénéficiaires.
Ils doivent prouver par leur comportement, qu’ils sont crédibles et que le pays peut leur faire confiance pour les impliquer davantage dans l’élaboration d’un projet national. Contrairement à ce que s’imaginent la plupart des jeunes, ce n’est pas au Gouvernement de tout faire.
Le Gouvernement a le devoir et l’obligation d’assigner une mission à la jeunesse.
A cette jeunesse de prouver qu’elle est en mesure d’assumer la mission.
Aussi, y a-t-il lieu pour les jeunes de méditer en ce 25ème anniversaire de Mars 91, non pas pour se lamenter sur leur sort, ou de vouloir culpabiliser qui que ce soit, mais plutôt, pour mieux mesurer l’ampleur de leur mission. Et s’atteler à relever les défis qui les interpellent. Ils gagneraient à se transformer en force de proposition. Car ce sont eux, les véritables bâtisseurs de la Nation.
Ceci n’est pas une vue de l’esprit, ni un slogan. C’est la stricte vérité. Il y va de l’avenir des jeunes, du futur de notre pays.
En ce 25ème anniversaire de la victoire du peuple, chacun doit faire preuve de modestie, d’humilité et de tolérance.
Nous sommes au cœur d’un processus complexe qui, pour s’accomplir de manière harmonieuse, requiert la contribution de tous.
Pour mesurer le reste du chemin à parcourir dans le parachèvement de l’idéal de Mars 91, chacun de nous doit méditer cette interrogation de Julius Nyéréré, ancien chef d’Etat de Tanzanie : « Hier l’Afrique a voulu faire construire le socialisme sans socialistes, aujourd’hui, nous voulons construire la démocratie, mais avons-nous des démocrates ? ».
Une question qui devrait amener la classe politique de notre pays à réfléchir sur son attitude actuelle et son manque évident de vision nationale et de sens élevé de l’intérêt commun.
Boubacar Sankaré
Nous disons et rappelons « Pauvre 26 Mars Réduit en Une Peau de Chagrin »
Nous disons et rappelons il ne reste que des monuments et une journée au cours de laquelle « les gens parlent se mémorisent seulement »
1)Nous disons et rappelons « La Révolution du 26 Mars 1991 Fut Galvaudée »
*Nous disons et rappelons après la « chute du dictateur Moussa Traoré » les lettrés mutants politiques maliens des différents exécutifs des députés maires syndicalistes partis politiques sociétés civiles Hommes en armes et religieux depuis Alpha à IBK en passant par ATT et Dioncounda « enfants ingrats égoïstes impénitents de la révolution populaire du 26 Mars 1991» avec leurs fidèles supporteurs et supportrices se sont encouragés s’encouragent aveuglement bêtement cupidement hypocritement idiotement malhonnêtement sourdement sournoisement dans la gestion primaire primitive du pouvoir héritage familiale clanique de la « bouffe » des deniers publics et dons dans 1démocratie bananière des tropiques de l’impunité de l’injustice reines de l’iniquité des 2poids 2mesures de la « pourriture de la corruption et de la cupidité dans tous les secteurs»
*Nous disons et rappelons il a été dit par 1acteur du « Fameux 26 BêBi Ba Bolo »
*Nous disons et rappelons il été lors l’investiture d’1 autre acteur du «Fameux 26 Mars Moussa Traoré est un Grand Républicain »
2)Nous disons et rappelons une révolution ne profite à 1peuple seulement et seulement si elle est suivie d’1convention avec la présence de tous les acteurs pour la mise en place d’1charte des droits de l’homme et du citoyen et 1 nouvelle constitution que tous les acteurs jureront de respecter et faire respecter quoi qu’il arrive
*Nous disons et rappelons tel fut le cas de la « charte du mandé » qui permis aux populations du Mandé de vivre heureux « Une vie n’est pas plus ancienne ni plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une autre vie n’est pas supérieure à une autre vie Que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause du tort à son prochain, que nul ne martyrise son semblable Le tort demande réparation Pratique l’entraide Veille sur la patrie La faim n’est pas une bonne chose, l’esclavage n’est pas non plus une bonne chose La guerre ne détruira plus jamais de village pour y prélever des esclaves; c’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable pour aller le vendre; personne ne sera non plus battu au Mandé, a fortiori mis à mort, parce qu’il est fils d’esclave Chacun est libre de ses actes, dans le respect des interdits des lois de sa patrie ».
*Nous disons et rappelons tel fut le cas le 26 Aout 1789 en France avec l’élaboration d’1 nouvelle constitution et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui proclame le droit à la liberté, à la sécurité, à l’égalité de tous devant la loi
*Nous disons et rappelons tel fut le cas aux USA le 17 Décembre 1787 avec l’élaboration d’1 constitution et « The Bill of Rights » et «The Rule of Law qui dit Everyone must follow the law Leaders must obey the law Government must obey the law No one is above the law»
Nous disons et rappelons « Ainsi Va le Mali Muté avec Son 26 Mars Galvaudé » de part la faute de ses lettrés mutants politiques députés maires syndicalistes Hommes en armes sociétés civiles religieux du 26 Mars 1991
LA DATE POUR THE BILL OF RIGHTS EST 1791.
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