Mars 1991 – Mars 2013 : Non à l’oubli

31

Il y a 22 ans, le général Moussa Traoré, face à la crise profonde qui sévissait dans le pays, promettait de faire porter au peuple malien une couronne d’enfer.  Et la macabre promesse, a été tenue.

Le mouvement démocratique au siège de l'Untm en mars 1991
Le mouvement démocratique au siège de l’Untm en mars 1991

En effet, de 1981 à 1997, l’UDPM avait organisé 4 Congrès, sans jamais trouver une seule solution aux différentes crises qui secouaient la Nation et faisait fi de la corruption, du népotisme et de l’injustice qui rongeaient le pays.

Moussa Traoré en personne, passait aux aveux en Mars 1987 dans une interview accordée à “Jeune Afrique” : “Le parti n’existe pas ! Seuls des malhonnêtes m’entourent, tous mes compagnons sont corrompus”.

Et pourtant, de ces « compagnons corrompus », il ne se débarrassera jamais. Et pour cause !

Au cours de la décennie 1980, le Mali, était amené à appliquer le PAS (programme d’ajustement structurel) qui a entraîné l’accroissement des clivages sociaux en favorisant l’émergence d’une grande frange d’exclus du système économique. Pauvres esprits, que ceux-là qui feignent d’oublier (et tentent de faire oublier) que, c’est sous et par Moussa Traoré, que notre pays s’est trouvé sous ajustement structurel !

La paupérisation des couches sociales connut ainsi un véritable coup d’accélérateur : compressions, réduction de l’enveloppe des bourses universitaires, chute du pouvoir d’achat et surtout une accumulation des salaires des travailleurs qui n’étaient payés qu’une ou deux fois par trimestre.

Pendant ce temps, le pouvoir n’a cessé de se fasciser.

C’est le début des provocations, intimidations, et interdictions des manifestations programmées par les associations CNID-ADEMA.

On gaze et on matraque les responsables des associations démocratiques dont le seul crime aura été de vouloir incarner les aspirations du peuple, au changement par voie démocratique. Ensuite, l’on s’attaque aux élèves et étudiants.

Couvre-feu, Etat d’urgence, Etat de siège, étaient vécus quotidiennement par le peuple.

Et pourtant, le peuple malien ne demandait que le dialogue, la confrontation des idées sur l’avenir du pays, la liberté d’expression, d’opinion et la possibilité pour chacun de militer dans le parti politique de son choix.

GMT et ses valets y ont opposé un refus catégorique, car leur pouvoir ne reposait que sur la force, l’intimidation, la terreur et la persécution.

Mais la patience du peuple avait atteint ses limites et les Maliens avaient décidé de prendre en main la conduite de leur destinée, malgré l’exorbitant prix à payer.

Le reste est connu : GMT avait promis d’abattre l’enfer sur le Mali et il l’a fait.

Une étape de notre histoire écrite dans le sang des fils du pays, le sang des martyrs.

Ils ont osé tirer sur les jeunes jusque dans les hôpitaux et cimetières. Ils ont froidement brûlé des manifestants dans l’enceinte du “Sahel Vert », le transformant en four crématoire à l’instar des “nazis”.

GMT, alors, a fait ce qu’il avait promis et auquel aucun malien n’aurait jamais osé croire.

Sourd à toutes les sollicitations, le pouvoir de GMT qui pouvait éviter au pays le cycle des violences, des règlements de compte, le risque de guerre civile, a choisi, par orgueil et par mépris, l’affrontement, parce que, sûr de sa force, de ses armes.

La “couronne d’enfer”

Ainsi, le Mercredi 20 Mars 1991, à l’instar de Bamako, d’autres villes du Mali subissent l’enfer promis par le Général tyran Moussa Traoré. Après Koulikoro, Kita, Sikasso et Ségou, c’est la petite ville de Dioila qui ramassait ses morts. Quatre blessés graves sont évacués sur l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. C’était quatre élèves : Moussa Mariko (14 ans, 4e année école Soloura de Dioila) Alamako CAMARA (20 ans, lycée de Dioila) ; Issa Diarra (13 ans 4è année) et Tidiani Sissoko (13 ans 4e année). Alamako Camara a perdu à jamais l’usage de son œil gauche ; Moussa Mariko a dû subir une opération chirurgicale de l’abdomen afin d’en extraire les plombs qui y étaient logés ; Issa Diarra et Tidiani Sissoko, avaient quant à eux, reçu des plombs sur tout le corps. Pendant ce temps, à Sikasso le jeune Dramane Konaté, élève en 9e année, était tué et plusieurs autres grièvement blessés.

A Bamako, c’est surtout le 23 Mars 1991 que devait avoir lieu le grand carnage. Il était ce jour-là 11 h 50 mn, lorsque des manifestants brisèrent les vitres de la boutique ADC – Mali, sise à l’immeuble Sahel Vert. La marée humaine s’y engouffra. Quelques minutes après, un camion militaire chargé d’hommes en uniforme, armés de fusils de guerre et de grenades offensives et du blindé n° 3508, arrivèrent sur les lieux. Les engins se vidèrent de leurs occupants en uniforme qui lancèrent les grenades dans la boutique pleine (de monde) comme un œuf, avant de « canarder » les occupants. Les flammes hautes, de plus de 2 mètres, atteignirent facilement le premier otage. Impuissants, les autres manifestants n’ayant pu trouver refuge dans la boutique infernale, assistèrent à la cuisson de leurs compagnons.

A 12h 22 mn, il n’ y avait plus aucun espoir de sauver une seule personne.

Tous les manifestants qui étaient à l’intérieur de l’immeuble Sahel Vert ont été calcinés. Et, des fenêtres noircies par les flammes, l’on pouvait observer les ossements humains : crânes, fémurs, etc.

Une équipe de secours de l’hôpital Gabriel Touré et les sapeurs pompiers, arrivèrent une heure plus tard… Mais, c’était seulement pour constater l’horreur.

Au même moment, la folie meurtrière de GMT frappait partout, dans tous les quartiers de Bamako.

La morgue de l’hôpital Gabriel Touré était devenue trop petite pour accueillir les morts.

Les couloirs de l’hôpital devaient alors servir de lieu de réception des cadavres.

Le Général Moussa Traoré, venait de tenir sa promesse macabre : faire descendre « une couronne d’enfer » sur la tête de ses concitoyens.

Cette journée a été singulière en termes de bilan funèbre, mais elle n’avait rien d’unique. Elle avait été, elle devait être saisie comme l’illustration et le condensé répugnants et révoltants des souffrances multiformes imposées à notre peuple par Moussa Traoré et le système qu’il a initié et représenté 23 années durant. Une illustration du calvaire des innombrables Maliens, même anonymes, victimes fauchées par les assassins en Janvier et en Mars 1991.

Ces actes de génocide n’ont épargné aucun groupe social, ni force potentiellement organisée, dans aucun secteur économique ou géographique du pays.

Les « couronnes d’enfer » tressées sur leurs têtes par le dictateur Moussa Traoré ont finalement uni dans la mort, une mort atroce et injustifiable les fils du pays. Et c’était prémédité, programmé et annoncé à l’avance !

Afin que la mémoire ne se meure, que le sacrifice ne soit pas vain et que l’idéal continue de guider nos pas et nos actions, rappelons et célébrons, toujours et à jamais, le 26 Mars 1991, fondation et fondateur de la 3è République.

Pardonner, oui ! Mais à condition que ce pardon ne requiert l’oblitération et le délaissement, de l’idéal du 26 Mars.

 

Boubacar Sankaré

Commentaires via Facebook :

31 COMMENTAIRES

  1. Écharpes et bâton , les artifices d’une transition politique inutile.

    Au risque de me répéter je cherche et recherche encore le moindre avantage pour le Mali de cette transition politique incrédule, mais que dalle, je ne vois rien de plausible non seulement sur la sécurité du pays, mais également sur sa construction démocratique sans oublier sa situation économique et sociale.

    Délestage de courant électrique, coupure d’eau potable, prix du gaz et des transports impossibles, les bamakois découvrent peu à peu l’inutilité mais aussi et surtout la dangerosité d’un régime d’exception qui n’a réglé depuis une année aucun aspect de leur quotidien déjà très dur.

    Les politiques agressés et menacés de mort, les journalistes au pas et séquestrés, la Misma dans le Gourma, le Tchad au combat dans le Tigharghar, les français à la traque jihadistes à Tessalit, le Mnla au beurre à Kidal, la sécurité d’état à Kati, l’armée malienne réduite à défendre Gao et Tombouctou avec l’aide de jeunes civils à mains nues, mon pays ressemble de plus en plus au quartier rouge d’Amsterdam qui fait le bonheur des touristes.

    La pantalonnade de Cheick Modibo Diarra, l’homme qui voulait mettre un accord-cadre au dessus de notre constitution, s’est terminée comme un jeu d’enfants.

    Le flirt dangereux d’un Dioncounda en écharpes blanches avec un Sanogo en bâton façon Bokassa qui rêve d’être De Gaulle sans pourtant faire l’appel du 18 juin, ni bouger d’un iota vers le front nord de notre pays, au moment où le Mnla nomme un gouverneur, se fait au prix d’un
    recul dangereux de la liberté de la presse et des manquements grave au droit pénal et au droit des procédures pénales du pays.

    On aurait voulu voir participer ce capitaine matamore à bâton rompu dans les batailles que livrent les braves tchadiens dans le nord de notre de pays contre les envahisseurs, mais hélas!

    Diango Cissoko, l’autre matamore de la gouvernance éternelle depuis Moussa Traoré, se laisse aller comme son prédécesseur dans une aimable négligence du piétinement des droits fondamentaux des citoyens maliens par une politique néo stalinienne menée par une sécurité d’état de salon.

    Dans les autres pays les services de renseignement traquent les menaces sur la sécurité du pays, notre SE nationale ou katoise si vous le voulez bien , n’a jamais vu venir la menace Iyad Ag Ghali, ni celle du Mnla, encore moins les contre coups de la crise libyenne sur le Mali.

    Non c’est trop lui demander, la SE de salon est préoccupée à attraper journalistes et politiques pour perpétuer un climat de terreur à Bamako dans la pure lâcheté.

    Et la ménagère dans tout cela, eh bien elle désole entre hausses des prix et baisses des revenus, et regarde impuissante, un état démissionnaire octroyer des salaires à 7 chiffres, à ceux-la mêmes qui ont violé la constitution du pays, pillé les administrations et les commerces, fermer les frontières et occasionner embargo et suspension de coopération internationale pour le Mali.

    Vous avez donc compris, que ceux qui ont enfanté la crise institutionnelle et économique dans notre pays sont au beurre de la gouvernance “Écharpes et bâton” alors que les populations tirent le diable par la queue.

    Jeunes du Mali, n’attaquez pas les Sotramas et leurs chauffeurs, ils ne sont pour rien dans votre misère, ils sont comme vous, c’est à dire pris au piège de l’irresponsabilité des nouveaux Ayatollah de la vaudeville.

    Quand on est malade de bronchite, on tousse, les hausses des prix sont des quintes de toux d’une économie malade, il faut très vite un Plan de Sauvetage général pour l’économie malienne d’au moins 3000 milliards de francs CFA pour réactiver tous les secteurs porteurs de croissance et relancer l’emploi et la consommation.

    Visiblement la gouvernance “Écharpes et bâton” est incapable de le faire malgré la reprise de la coopération internationale.

    Il nous faut à tout prix des élections en juillet 2013, pour avoir un pouvoir légal et légitime issu des urnes, pour mettre de l’ordre partout au Mali et relancer l’économie pour soulager les populations des conséquences désastreuses de cette transition politique inutile.

  2. att le sale fils de pute oportuniste ne merite rien …un sale traitre qui a vendu notre jamana……pour quoi n,avait il pas empecher les massacres….apres avoire tue des milliers de personnes il est venu en sauveur ….maudit soit att jusqu,a la fin du monde …

  3. la date du 26 mars est une date a la faveure des politiciens qui ont tues nos freres, enfants,et femmes en 1991 pour s’empare du pouvoir
    c’est une date de mensonge dans le mensonge que dieu aide le pauvre MALI
    ses memmes politiciens savent d’ou venait les armes les munisions et les mercenaires pour tire sur les manifestants en 1991 en fin de faire le maximun de mort merci

  4. MAUDIT ASSASSIN…!!!!

    APRÈS PLUS DE 20 ANS LE CONNARD N’A PAS HÉSITE A ASSASSINER DES CITOYENS POUR SE MAINTENIR …

    MAUDIT ASSASSIN….ET PREMIÈRE MALÉDICTION DU MALI….

    Moussa Ag,…ON N’A PAS OUBLIÉ NOS AMIS … FRÈRES ET SOEURS … QUE TU AS LÂCHEMENT FAIT TUER POUR LE POUVOIR …

  5. Tirailleur africain, vous voulez le Capitaine Sanogo au nord pour des raisons qui vous sont propres. Votre probleme est de penser que nous sommes cons! Vous voulez sa mort by “a friendly fire” afin de retrouver tout le pouvoir que vous avez perdu un 22 mars 2012. C’est facile de disserter sur le fait que Sanogo a refuse’ les ordres. Je vous rappelle que ceux qui ont fait le coup d’etat de 1991 sont alle’s contre les lois et les institutions qui existaient. Je prefere sortir de ce sujet parce qu’il m’est extremement proche!
    Le coup d’etat a eu lieu et nous l’avons condamne’. Il y a eu des arrangements. A ce point ci, l’essentiel est de savoir avancer. Il ne sert a’ rien de continuer a’ provoquer le Capitaine Sanogo et les membres de la junte. Les vieux doivent comprendre qu’ils doivent quitter la scene politique. S’ILS SONT TOUJOURS CONVAINCUS QU’ILS SONT LES SEULS A’ POUVOIR DIRIGER, CELA VEUT DIRE QU’ILS ONT LAMENTABLEMENT ECHOUE’ CAR ILS N’ONT PAS PREPARE’ LA RELEVE!

    • Vous vous trompez…Je ne souhaite la mort de personne (car je sais que tot ou tard de toute façon, nous paierons tous nos fautes…). La ou je vous rejoins, c’est que nous pourrons disserter des heures, mais il y a d’autres moyens de prendre le pouvoir, moyens plus “democratiques” que d’attaquer un president (aimé ou detesté mais élu! / a la difference du coup de 1991? ou le “president” s’etait autoproclamé maitre du Mali, paix aux ames des victimes).
      Si je souhaite sanogo et sa clique dans le nord, c’est simplement pour faire leur devoir: “si l’ennemi decouvre son front, ensemble sur les remparts, nous sommes résolus de mourir”; et laisser la politique aux civils (l’alternative etant qu’il quitte l’armée et se consacre a la politique!). Il n’y a pas de provocation à cela, aujourd’hui nous apprenons que 63 de leurs freres d’armes ont rendu l’arme (paix a eux), d’autres sont blesses, ne serait ce que par respect pour eux (entre militaires)?

    • “Si nous voulons avancer plus vite, il vaut mieux se délester de certains poids que nous portons sans raison”
      Laissons l’armée le soin de s’occuper de sécuriser le territoire et protéger son intégrité
      et laissons les civils le soin de penser a un Mali plus fort

    • De plus si vous meme parlez de “l’arrangement”, il y a deux choses:
      *soit l’arrangement beneficie au peuple malien
      *soit il ne beneficie qu’a un groupe de personne, et là, il faut le denoncer dans ce cas et surtout ne pas accepter comme une fatalité, car si tout le monde crie que le regime d’ATT etait corrompu, cet arrangement serait dans la continuité de la corruption…

      Apres chacun reste libre de ses opinions

  6. Aujourd’hui, nous faisons face a’ une classe politique aliene’e et asservie. Je suis multiculturel et je suis persuade’ qu’il y a plusieus aspects positifs de la culture occidentale qui peuvent servir l’Afrique mais aller jusqu’a’ balancer toutes nos propres cultures au profit d’une domination culturelle etrangere, cree des problemes. RIEN NE VAUT UNE PROFONDE CONNAISSANCE DE SOI-MEME!
    Nous avons un patrimoine culturel riche qui contient les solutions a’ nos problemes. Malheureusement, nous nous trouvons dans une situation ou’ ceux qui detiennent la connaissance et qui ont ete’ choisis comme les decideurs de notre destin par la communaute’ internationale, utilisent leur position pour exploiter et dominer leurs propres peuples.
    Labamakoise, je veux voir des dirigeants politiques responsables qui permettent a’ notre peuple de prendre part activement a’ tous les aspects de son developpement!

  7. Labamakoise, nous n’avons pas besoin d’aller a’ l’assaut d’autres cultures, nous devons plutot avoir comme priorite’ de former des citoyennes et des citoyens qui sont scientifiquement et techniquement capables de combattre les maux dont nous souffrons. Des empires et des royaumes africains ont ete’ construits par des Hommes qui n’ont jamais fait l’ecole moderne. Nous sommes devenus la farce du monde parce que nous n’avons pas su comment transmettre les aspects positifs de nos cultures a’ nos enfants, liberer l’africain en tant qu’Homme et en tant que membre de la societe’ et former ceux qui peuvent assurer le developpement economique, politique, social et culturel du continent. Julius Nyerere parla de “…transmettre d’une generation a’ l’autre, la sagesse et les connaissances accumule’es de la societe’ et preparer la jeunesse a’ jouer un role de futur membre de la societe’ et a’ prendre activement au maintien et au developpement de cette derniere.” (a’ suivre)

    • Il faut lire: “…et a’ prendre PART activement…”

    • …lire “L’étrange destin de Wangrin” (Amadou Hampaté Bah”.
      It’s real, so reel.

      • C’est une bonne lecture!!! I read it many years ago!!! Amadou Hampate’ Ba etait un sage africain. Il a ecrit “qu’en Afrique, chaque vieillard qui meurt est une bibliotheque qui brule.” Cette citation est vraie pour les vieux de son temps qui avaient un sens de l’honneur et de la dignite’ et qui servaient de reservoir aux connaissances accumule’es par nos societe’s!
        Rien qu’en voyant comment plusieurs des vieux d’aujourd’hui refusent de quitter le pouvoir et font tout pour bloquer les jeunes, il devient evident qu’ils n’ont rien a’ voir avec le vieillard du defunt Amadou Hampate’ Ba!

  8. @ Tirailleur:

    “Haccan” a dit sur ce site: « Le cas de CAPI n’ est pas très difficile à comprendre » (vu la description poignante de sa vie).

    Pour moi, ce n’est pas seulement sa vie qui explique les prises de position du Capi. C’est d’abord notre culture.

    Onate dit: « Haccan, en effet, je pense que nous avons un problème historique global.. »

    Là se trouve le problème du Capi (et de l’Africain en général).

    Peu importe le niveau d’éducation que l’on atteint: on est toujours accompagné par ce passé. J’en ai discuté avec « Mousow » sur ce même forum: l’évolution historique de l’Afrique n’avait pas encore atteint le stade où un peuple part à la conquête des autres cultures. De ce fait, la notion d’Etat n’existe pas. Ainsi, seul compte le CLAN auquel on appartient.

    Dans cette logique, peu importe qu’un chef d’Etat soit compétent pour gouverner, l’Etat n’existant pas vraiment: L’essentiel est qu’il soit issu du CLAN. De la tribu. De l’éthnie.

    • Labamakoise, je viens de lire ton ERECTION. Je te repondrai une fois que je termine de manger!

      • @Le Capitaine Sanogho,
        J’en profite pour vous répondre sur un des posts plus bas,
        relatif a l’enrichissement des “révolutionnaires” comme vous les appelez.
        A mon avis, vous ignorez (volontairement?) bcp de choses du temps de Moussa Traore, notamment que déjà a l’époque ses proches se sont enrichis, notamment lors des sécheresses des années 70. L’aide internationale a été détournée par ces personnes alors que des maliens mourraient de faim (litteralement)… ces mêmes personnes que vous vantez. La situation était devenu tellement embarrassante que Moussa Traoré pour rassurer la communauté internationale a établi la peine de mort pour “crime économique”. D’ailleurs Moussa Traoré a purgé l’armée plusieurs fois pour sa propre sécurité (et pas celle de notre faso).
        En conclusion, vous êtes libre d’aduler sanogo et mt, de detester att et sa clique, mais je vous conseille de bien choisir vos raisons dans les 2 cas…

        • Le Capitaine Sanogho qui est convaincu qu'un militaire meme ignorant est plus intelligent que labamakoise!

          Je n’ai aucune haine contre tonton ATT. J’ai toujours appele’ Lobo Tantie. Le jour ou’ tu arrives a’ connaitre qui je suis, tu auras des vertiges! J’ai des liens de famille avec LES MILITAIRES DE LA PROMOTION ATT! mais cela ne m’empeche pas de dire la verite’. JE N’AI AUCUNE HAINE CONTRE EUX!!! SUR UN PLAN STRICTEMENT PERSONNEL, JE LES AIME ET JE LES RESPECTE!!!
          LE CAPITAINE SANOGO N’EST PAS LE PROBLEME DU MALI! IL EST UNE VICTIME DE LA SITUATION!
          LES FAITS SONT TRES TETUS. ILS NOUS INDIQUENT TRES CLAIREMENT QUE LE BILAN DE MOUSSA TRAORE’ EST MEILLEUR DE CELUI DES FAUX DEMOCRATES.
          165 PARTIS POLITIQUES AU MALI!!!! NOUS FAISONS FACE A’ UNE FARCE ET NON A’ UNE DEMOCRATIE!!!

          • mon cher, ce qui faisait le charme du Mali, c’est que tuut le monde est un peu parent avec tout le monde si on cherche bien (avec le cousinage etc…), je suis sur que si nous cherchons bien, nous pourrons nous trouver des parents en communs
            Cela dit pour reprendre ton point: “LE CAPITAINE SANOGO N’EST PAS LE PROBLEME DU MALI! IL EST UNE VICTIME DE LA SITUATION!”
            Pour la plupart de ses detracteurs, il avait un choix a faire a un moment, c’est a dire, renoncer a son salaire et quitter Kati pour aller pres des zones de combats. Il a refuse les deux, donc il n’est pas plus victime qu’ATT a partir du moment ou c’est son choix (la vie Bamako est bien plus agréable en ce moment qu’a Gao ou Kidal…).
            Mon avis perso est qu’il n’est pas LE mais UN des NOMBREUX PROBLEMES… Si tu connais des militaires, tu dois surement savoir qu’un soldat qui refuse les ordres peut mettre en danger ses camarades et qu’il faut de la discipline.

  9. Le 26 mars est la date la plus importante au Mali pour moi après le22septembre.je me souviendrai tjrs du rôle du lieutenant colonel Amadou Toumani Toure.merci pour tout

    • TU ES MALADE!
      ANTA HO TOU!
      ANTA YAGHOU!

  10. Disons le bilan tel qu’il est!!!
    1- AU DEPART DE MOUSSA TRAORE’ PAR UN COUP D’ETAT D’ATT, LE MALI ETAIT COMPLET! SA SUPERFICIE ETAIT COMPLETE, LE NORD N’ETAIT PAS OCCUPE’ PAR LES TERRORISTES ET LES NARCOTRAFIQUANTS. IL Y ‘AVAIT UN ETAT MEME SI CET ETAT A COMMIS DES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME!
    2- LES REVOLUTIONNAIRES D’HIER SONT DEVENUS DES MILLIARDAIRES. ILS ONT DETOURNE’ AU VU ET AU SU DU MONDE ENTIER. ILS ONT TRANSFORME’ NOTRE ETAT, MEME DICTATORIAL,SI VOUS VOULEZ, EN UN ETAT QUI NE POUVAIT PLUS SE DEFENDRE ET QUI DU COUP EST DEVENU LA FARCE DU MONDE. LES TERRORISTES ET LES NARCOTRAFIQUANTS SONT TOUT SIMPLEMENT VENUS PRENDRE LA PART DU LION!
    3- NOUS CONNAISSONS LES “REVOLUTIONNAIRES D’HIER; UNE PETITE COMPARAISON DE LEURS COMPTES BANCAIRES RESPECTIFS AU 26 MARS 1991 A LEURS COMPTES BANCAIRES D’AUJOURD’HUI, NOUS DIRA QUE LA “REVOLUTION” FUT UN DESASTRE POUR NOTRE FASO! JE M’INCLINE DEVANT LA MEMOIRE DES MORTS DES EVENEMENTS TOUT EN DISANT MOUSSA EST MEILLEUR QUE SES DETRACTEURS.

    • More than 50 years, the same traditions…Mali is still looking for it’s way out.
      Keep movin’on, a real CHANGE is gona come one day.

    • LMT… il etait lieutenant lors du coup et s’est quasiment auto-promu general de brigade par la suite…

    • CE “SALAUD” ET CE “CON” A SU PRESERVER NOTRE FASO!!!!!!!!! TES REVOLUTIONNAIRES ET TES DEMOCRATES ONT BALANCE’ 2/3 DE NOTRE MALIBA AUX NARCOTRAFIQUANTS ET AUX TERRORISTES! IL ONT DETOURNE’ DES MILLIARDS ET VENDU TOUTES LES GRANDES ENTREPRISES DE L’ETAT. MEMES NOS MEILLEURES TERRES AGRCOLES ONT ETE’ VENDUES PAR CES TRUANDS DEGUISE’S EN REVOLUTIONNAIRES!
      VOUS CACHEREZ VOTRE REVOLUTION DE MERDE QUE PERSONNE NE DOIT CELEBRER CAR ELLE N’A FAIT QUE TUER LES ENFANTS DE LA PATRIE POUR QUE DES TRUANDS DEVIENNENT DS MILLIARDAIRES ET DESARMENT NOS FORCES ARME’ES!!!!!!!!!!!!!!!
      LA PHOTO DES CANONS DU 22 MARS 2912 DU CAPITAINE SANOGO EST MEILLEURE QUE CELLE DE QUELQUES TRUANDS A’ LA BOURSE DU TRAVAIL EN 1991!!!!!
      AW YA TO AN KA TEME’!!!! VOUS AVEZ LAMENTABLEMENT ECHOUE’!!!!! VOTRE BILAN EST PIRE QUE LA DICTATURE DE MOUSSA TRAORE’!!!!

      • @Le Capitaine Sanogho,
        Pendant que nous debattons sur ce site, le capitaine sanogo empoche des millions et deviendra sous peu milliardaire (s’il ne l’est pas deja…).
        Le scenario est la meme (ou pire?), seuls les acteurs ont change…

        • @Tirailleur:

          Le “capitaine” Sanogho sait cela. Mieux vaut économiser de l’énergie, car vous êtes intelligent et vous utile dans des débats qui en valent la peine.

          • @ Tirailleur:

            Haccan” a dit sur ce même site: « Le cas de CAPI n’ est pas très difficile à comprendre » (vue la description poignante de sa vie).

            Pour moi, ce n’est pas seulement sa vie qui explique les prises de position du Capi. C’est d’abord notre culture.

            Onate dit: « Haccan, en effet, je pense que nous avons un problème historique global.. »

            Là se trouve le problème du Capi (et de l’Africain en général).

            Peu importe le niveau d’éducation que l’on atteint: on est toujours accompagné par ce passé. J’en ai discuté avec « Mousow » ici sur Maliweb: l’évolution historique de l’Afrique n’avait pas encore atteint le stade où un peuple part à la conquête des autres cultures. De ce fait, la notion d’Etat n’existe pas. Ainsi, seul compte le CLAN auquel on appartient.

            Dans cette logique, peu importe qu’un chef d’Etat soit compétent pour gouverner, l’Etat n’existant pas vraiment: L’essentiel est qu’il soit issu du CLAN. De la tribu. De l’éthnie.

Comments are closed.