Dans la mouvance de la commémoration du 60ème anniversaire du décès de Mamadou Konaté, qui fut trois fois député à l’Assemblée nationale française, par l’Association Mamadou Konaté (Amk), l’Assemblée nationale du Mali lui a rendu un vibrant hommage. C’était dans la salle Mahamane Alassane Haïdara de l’hémicycle, devant une foule venue nombreuse pour la circonstance. Cette cérémonie d’hommage était présidée par le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issiaka Sidibé. C’était le mardi 10 mai 2016.
Cette cérémonie d’hommage a débuté par un aperçu historique sur la vie du brillant enseignant, Mamadou Konaté.
Mamadou Konaté est né en 1897 à Kati. Il est d’abord connu pour sa dédicace à la formation des jeunes et de ceux qui ont travaillé à ses côtés et cela, tout au long de sa riche carrière professionnelle et politique. Cette vocation d’éducateur et de pédagogue lui venait de son éducation familiale. Très brillant élève, Mamadou Konaté poursuivit ses études à l’Ecole normale William Ponty de Gorée, d’où il sortit major de sa promotion en septembre 1919. Il y exerça les fonctions de Surveillant général. C’est là que son chemin croisa, pour la première fois, celui d’Houphouët Boigny qui fut son élève, comme beaucoup d’autres futurs dirigeants de l’Afrique indépendante.
Mamadou Konaté entama une carrière d’enseignant en 1919 à l’Ecole professionnelle de Bamako, carrière qui se poursuivra à Diafarabé, dans le Macina, à l’Ecole de Kolokani, à l’Ecole supérieure de Bamako, et enfin à l’Ecole rurale de Bamako-Coura où il officia jusqu’à son élection à l’Assemblée nationale française en 1946.
Par ailleurs, la projection de film sur la vie de l’illustre homme d’Etat a marqué tout un monde, qui a d’ailleurs permis à ceux qui ont connu l’homme de faire des témoignages émouvants sur lui. Selon Dr. Doulaye Konaté, historien et professeur d’histoire à l’Université de Bamako, «l’œuvre de ce grand bâtisseur est inestimable. Mamadou Konaté est une icône, c’est-à-dire une figure emblématique qui symbolise l’idée même de la Nation malienne, sa réalité et le combat de tous les temps de notre peuple pour sa dignité».
Après une kyrielle de témoignages sur la vie de notre illustre homme d’Etat par l’assistance, le président de l’hémicycle, Issiaka Sidibé, a aussitôt pris la parole pour égrener un certain nombre de qualités : un homme hors du commun qui avait un leadership avéré, qui a fait un combat pour l’institution d’un Code du travail pour les territoires d’Outre-mer, un combat contre les discriminations raciales en Afrique.
Il est à rappeler que, les membres de l’Amk entendent pérenniser ses actions pour immortaliser notre Père de la nation.
Ousmane DIAKITE/ Stagiaire
Une grande lecture de Coran en mémoire de Mamadou Konaté
L’Association Mamadou Konaté (Amk) a organisé, le mercredi 11 mai 2016, une grande lecture de Coran en mémoire de l’illustre disparu, feu Mamadou Konaté, il y a 60 ans. C’était à Bamako-Coura, dans sa maison familiale. En présence de plusieurs hôtes de marque.
Cette lecture de Coran était guidée par le prêcheur Abdallah Thiam, qui a fait des prières sur tous nos morts, notamment sur feu Mamadou Konaté. Après cette lecture de coran, il y a eu une prière collective.
Il faut noter que cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs anciens Premiers ministres dont Moussa Mara, Mohamed Ag Hamani, Ousmane Issouffi Maïga…Certains leaders spirituels ont pris part à cette prière collective. Parmi eux, on peut citer l’Archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Ki Zerbo, Baissa Koné et plusieurs autres Imans du pays.
Selon Jean Ki Zerbo, les jeunes générations doivent suivre l’exemple de Mamadou Konaté pour ne pas aller à la dérive. Pour Moussa Konaté, président de l’Amk, chaque 11 mai de l’année, cette lecture de Coran et de bénédiction est initiée en mémoire de leur père, mais cette année, ils ont médiatisé l’événement pour montrer aux générations présentes et futures qu’elles peuvent mieux faire que Mamadou Konaté en servant notre pays.
Notons que cette lecture de Coran a clôturé les festivités du 60ème anniversaire de la disparition de Mamadou Konaté.
Ousmane DIAKITE/ Stagiaire