« Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un arbre sans racine », dit-on. Le Mali des grands empires, des grands royaumes et des braves qui se sont donné la mort pour la gloire de ce pays, a une histoire fascinante. Une des plus récentes de l’indépendance à nos jours, est la rébellion du nord et cette crise électorale qui profile à l’horizon. Avant tout je vous dirai qu’ils sont rares si non même inexistants les chefs d’état africains issu de l’indépendance qui ont profité d’une retraite paisible.
La plus part d’entre eux sont morts à la suite d’une maladie ou d’un coup d’état pendant qu’ils sont aux affaires ; soit ils se sont exilés ou ils ont fini dans l’une des prisons qu’ils ont construites pour les malversations et crimes qu’ils ont commis pendant qu’ils étaient au pouvoir. 1964-1968. Le Mali a traversé une crise économique importante qui a suscité un mécontentement dans une partie de la population. Profitant de cette situation, Moussa Traoré réussit à convaincre certains jeunes officiers de la responsabilité du président Modibo Keita dans la faillite de l’économie malienne. Ce qui doit être une leçon pour empêcher certains de profiter de la situation actuelle du pays. Le 19 novembre 1968 quand le président Keita était en voyage à l’intérieur du pays, Moussa et ses troupes rentraient à Bamako et prennent le pouvoir. Il disait que le régime de Modibo était dictatorial, comme ceux qui disent que le régime actuel est inefficace.
Mars 1991
Retournons en mars 1991 : l’année où le peuple malien a vécu une véritable tragédie populaire parce que le chef de l’état a résisté à la volonté de tout un peuple qui avait décidé de mettre un terme au régime dictatorial pour avoir une vraie démocratie. Des milliers de maliens s’étaient mobilisés pour cet objectif. La plus part étaient des jeunes lycéens. Le pouvoir « avait choisi la solution musclée pour mater la révolution ». C’était l’irréparable erreur d’analyse car il a sous estimé l’ampleur du mécontentement surtout que la presse internationale faisait voire du jour au jour le carnage en direct à l’opinion international. Dans la nuit du 26 mars après plusieurs jours de manifestation une partie de l’armée réunie en conseil supérieur de salut du peuple décide de mettre un terme au massacre en mettant fin au régime de Moussa Traoré. C’est le Lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré en son temps qui fut choisi pour piloter ce mouvement. Pour moi c’était une page que nôtre pays n’aurai pas du connaître. Après avoir assuré une transition réussie à 100%, le président Touré organisa des élections et passa le pouvoir à Alpha Oumar Konaré candidat de l’ADEMA en 1992. Les hommes politiques avaient accomplis leurs missions de renverser la dictature. Après deux mandats du président Konaré, il remit aussitôt la chose à son propriétaire en 2002.
ATT remporte la présidentielle de 2007
Comme la transition, il parvient à faire un premier mandat. Poussé par l’envi d’être un modèle de la démocratie, il se présente encore à l’élection de 2007 et la remporte comme prévu. Pendant ces dernières années il a réalisé beaucoup de ses projets et a tenu près que toutes ses promesses ce qui le rend encore plus populaire que jamais. D’autres voulaient même qu’il se présente pour un troisième mandat. C’est en ce moment que le N°1 a montré qu’il est politiquement mur, sage et soucié du devenir de son pays, il dira tout simplement qu’il est temps pour lui de raccrocher mais d’être toujours au service de son pays. L’homme n’a pas toujours dit ce qu’il veut. Voici cette crise qui a déclenché au nord du pays comme si le souci pour les élections de 2012 ne suffisaient pas et chose bizarre juste au moment où l’homme pensait que sa mission est finie et accomplie.
Qui est à la base de ses perturbations ?
Est ce des hommes politiques pour arriver à leur fin ?
Es ce le N°1 Pour se faire un coup d’état orchestré par lui-même ?
En tout cas les maliens doivent tout faire pour éviter un autre 26 mars. Eviter de tomber dans le piège des hommes politiques, ne pas se donner à la violence, soutenir le chef de l’état dans sa solution de sorti de crise ou lui en proposer tout en oubliant les a dits et aller de l’avant dans un Mali de paix, d’unité et de solidarité. Le passé doit servir de leçon à celui qui veut se construire un futur enviable. Le passé de ce pays a fait son présent et de ce présent, le futur peut être modifié pour le bonheur de ses fils. En faisant une analyse il est facile de se rendre compte que cette foie ci les rebelles ont joué avec maturité et lucidité. C’est-à-dire savoir qu’ils ne pourront jamais être les maîtres du nord sans l’accompagnement des noires (peules, songhaïs, bozo…etc.) et pour un début ils sont parvenus à instrumentaliser les habitants de Ménaka qui ont déjà commencés à faire un état dans autre. Quand à l’élection tout porte à croire qu’elle ne se déroulera pas dans le délai prévu. Mais rien n’est impossible surtout à cœur vaillant. Maliens et Maliennes qui sont dans le pays et hors du pays c’est à vous de faire la gloire de ce pays. Cette foi l’ennemi a fait plus que de découvrir son front. Debout sur les remparts, ne doit pas être seulement une chanson.
Albadia H Dicko