Humeur : Un peuple en avance sur son armée

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C”est le 20 janvier 1961 que le président Modibo Kéita a reçu les représentants diplomatiques accrédités en République du Mali pour leur faire part de sa décision de faire évacuer les bases militaires de Bamako, Kati, Gao et Tessalit. L’armée malienne venait d’être créée.

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Parallèlement à la défense de l”intégrité du territoire national, la préservation de la sécurité des biens et des personnes, missions régaliennes dévolues à l’armée, notre vaillante armée s’était inscrite dans le vaste programme de développement de la nation. « Le soldat tueur devait céder la place au soldat bâtisseur », disait le général Abdoulaye Soumaré pour qui, les missions de défense et de sécurité sont et demeurent la raison d’être de l’Armée malienne.

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Mais, de sa création à nos jours, le chemin parcouru n’était pas semé que de roses. Un coup d’Etat militaire, deux guerres contre l’actuel Burkina Faso, la gestion interminable d’une rébellion au Septentrion qui refait surface presque tous les dix ans depuis notre accession à la souveraineté nationale et internationale.

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Aujourd’hui, 47 ans après notre indépendance vis-à-vis de la France, le peuple qui n’a d’autres recours pour sa défense que son armée se voit délaissé par elle. Le 23 mai 2006, c’est notre armée qui a été surprise par les troupes de l’Alliance formée par les colonels déserteurs Fagaga et Bahanga qui ont attaqué simultanément les camps de Kidal et Ménaka.

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Consternation et désolation étaient les maîtres mots de nos dirigeants et de nos vaillants hommes en uniforme. Depuis, le peuple malien, même s’il ne doute pas de la volonté de son armée de lui assurer paix et quiétude, semble ne plus être en phase avec elle. Des voies s’élèvent pour dénoncer la politisation de l’armée qui, normalement, doit être neutre et préserver son caractère républicain.

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Jamais, dans l’histoire politique du Mali, l’on a vu des officiers supérieurs battre campagne pour un candidat que lors de la présidentielle dernière. Des éléments de la Sécurité d’Etat, au vu et au su de tous, ont aidé un candidat. Les troupes de Bahanga ont semé la terreur au sein de l’armée et de la population malienne par des attaques à l’arme lourde, par l’utilisation des mines antipersonnel et l’enlèvement de militaires. Des actes qui autorisent le peuple à se demander quel type d’armée avons-nous ?

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Nous voulons une armée moderne, capable d’assurer la sécurité des personnes et des biens et l’intégrité du territoire. Nous voulons une armée au service exclusif de la nation. Nous voulons une armée républicaine qui fait la fierté du peuple et pour lequel elle doit se battre à tout prix.

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I. S.

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REBELLION : Le Craj  dénonce les attaques du Nord

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Les militants du Cadre de réflexion et d’action des jeunes (Craj) et les représentants des jeunes Arabes et Tamasheqs résidant à Bamako ont animé samedi dernier au Pavillon des sports du stade Omnisports Modibo Kéita, un meeting.

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Devant une foule nombreuse composée d’anciens responsables de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), des jeunes de tous bords politiques et de la société civile, le Craj a dénoncé avec la dernière rigueur les attaques perpétrées récemment par les troupes de Bahanga dans le Septentrion.

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Les militants du Craj ont demandé la mobilisation de tous pour barrer la route aux ennemis de la démocratie. Les jeunes Arabes et Tamasheqs ont saisi l’occasion pour se désolidariser des agissements d’Ibrahim Ag Bahanga et d’Hassane Fagaga qui, à leurs dires, ne sauraient les engager.

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Idrissa Sako

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