Réagissant au récent discours du président français Nicolas Sarkozy livré dans le temple sanctuaire de l”université de Dakar portant le nom du plus célèbre défenseur de l”histoire et de la culture africaine Cheikh Anta DIiop, l”historienne Adam Bah Konaré a initié un véritable plaidoyer pour l” honneur bafoué du continent.rn
Dans un discours fleuve aux relents de poncifs le président français tentait de remettre au goût du jour un discours désuet aux accents vaguement condescendants voire paternalistes sans une seule fois, mentionner le nom de son illustre hôte du jour l” égyptologue , l”auteur de Nation Nègre et Culture.
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Derrière l”initiative de Adam Bâ Konaré d”organiser la riposte pour mettre à niveau de connaissance sur l”Afrique le président des Français il faudrait voir en réalité un appel du pied aux responsables politiques du continent pour s”autoriser une véritable lecture du message sarkozien .
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Ni Nicolas Sarkozy ni ses collaborateurs ne sont ignorants , au 21e siècle de l”histoire de l”Afrique. Il ne s”agit pas non plus d”une méconnaissance de sa culture et des hommes. Le discours de Dakar est un acte lucide posé par un politicien averti et dont la ligne est tracée .
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Il ne s”agit ni plus ni moins que de cette politique néo conservatrice qui prenant prétexte de la lutte contre le terrorisme , vise à combattre l”islam , à diaboliser l”émigré .C”est une politique de marginalisation programmée de l”Afrique et le propos de Sarkozy n”a d”autres motifs que de déstabiliser un continent dont on veut se détourner. Rappelez vous le candidat Sarkozy avait eu cette sortie malheureuse ici même à Bamako: « La France n”a pas besoin de L”Afrique! »
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Le problème est donc éminemment politique et doit être traité comme tel!
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L”apport des historiens d”Afrique n”est que pour servir de prétexte et nourrir la réflexion car après tout l”histoire ancienne et nouvelle de l”Afrique est disponible en France quand elle ne s”est pas faite avec les français eux mêmes .
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Sarkozy tente un ballon d”essai, aux africains de le rassurer que l”essai n”est pas transformé.
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SYDEL
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