Discours du 20 novembre 2001 où Alpha Oumar Konaré renonçait au référendum constitutionnel

23

“Mes chers compatriotes, 

Le gouvernement a décidé d’organiser le 23 décembre prochain le référendum sur le projet de révision de la loi constitutionnelle.

…Mais voilà que des voix se font entendre pour exprimer leur désaccord avec le projet. Ces voix discordantes, que je respecte même s’il n’est pas établi qu’elles reflètent le jugement de la majorité du peuple, émanent de certaines de ses composantes. C’est le signe que toutes les forces vives de la nation ne regardent pas dans la même direction, s’agissant de la loi fondamentale dont la vocation est d’unir les filles et les fils de ce vieux pays pour le présent et l’avenir.

Mes chers compatriotes,

Il est portant nécessaire que les Maliennes et les Maliens s’accordent sur l’essentiel au-delà de leurs différences, différences qui, du reste, constituent une richesse dont notre démocratie est en droit de se féliciter. Je ne désespère pas que notre peuple, dans sa sagesse, puisant dans ses ressources intellectuelles, morales et spirituelles, atteigne cet objectif dans les délais les meilleurs.

Une révision constitutionnelle ne vaut que par une adhésion populaire et consciente. Pour permettre que les conditions optimales de concrétisation de ce rêve s’établissent, en ma qualité de président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationales, investi de la mission de régulation du corps social, au nom de la concorde, de la paix et de la stabilité, au nom de la démocratie, j’ai décidé de demander au gouvernement de surseoir à l’organisation du référendum prévu pour le 23 décembre prochain…

Extrait choisi par Ahmed M. Thiam

Commentaires via Facebook :

23 COMMENTAIRES

  1. Voici un vrai président qui sait pourquoi il est président. Que dieu sauve le pays de l’abus de ces bourgeois et affamés de pouvoir.

  2. SE AOK, vous incarnez les valeurs du malien. En décidant de retirer la révision constitutionnelle, pour la simple raison que la révision constitutionnelle n’a de valeur que lorsqu’elle obtient l’adhésion populaire et consciente . Celle initiée par IBK, était une imposition , c’est pourquoi, le peuple dans sa majorité à dit NON et NON. N’eut été les sages du pays, le pouvoir IBK était fini.

Comments are closed.