Les économies africaines, en tous cas, au Sud du Sahara sont victimes de la voracité du gouvernement français et des sociétés françaises. Qui en Afrique ignore les noms de ELF, Bolloré ou de Bouygues? Pour ne citer que ces trois. Qui a inventé le Parti Unique, soi-disant pour mieux cimenter l’Unité nationale et hâter le développement? Or, l’objectif de ce parti unique a été de museler l’opinion publique africaine et d’étouffer toute velléité de revendications pour un système démocratique susceptible de démasquer la confiscation par les colonialistes français de ces «indépendances». Quand on imposait le Parti unique dans nos pays, en France même, on trouvait normal l’existence de plusieurs partis. Pendant qu’on critiquait les élections gagnées ailleurs à 99%, on les soutenait en Afrique «francophone» à 99,99%».
Les militants camerounais se disent sans nuance : «L’heure du calumet de la paix réelle avec l’Afrique dépend du gouvernement français. Pas un soldat africain, le 14 juillet aux Champs Elysées à Paris! Car autrement, ce serait une fois encore trahir l’Afrique!» Telle est la position de l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
Une proposition pour conclure : «Si les pays africains anciennement sous domination française éprouvent un quelconque besoin de faire défiler ensemble leurs troupes pour commémorer le Cinquantenaire des ‘’Indépendances’’, alors l’UPC propose que ce défilé ait lieu à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie et siège actuel de l’Union Africaine ou une quelconque capitale africaine choisie de commun accord par les14 pays concernés. Le jour de ce défilé pourrait être le jour de la création de l’Union Africaine (U.A.) ou le 25 mai (African Liberation Day)»
A noter que les 14 pays africains qui ont accédé à l’indépendance en 1960 sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Chacun de ces pays ont envoyé 38 soldats et 2 anciens combattants aux Champs-Elysées, à Paris. En plus, Nicolas Sarkozy a reçu le 14 juillet, fête nationale de la France 12 parmi les 14 chefs d’Etats de ces pays. Cependant, force est d’apprécier que la fête s’est déroulée sans Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire qui a décliné l’offre et le président Malgache Andry Rajoelina qui a refusé de faire la politique française.
Siaka Z. Traoré