Cooperative de consommation de Sogoniko : Ce qu’il faut savoir

0

La menace qui plane sur la tête de Sinko Coulibaly, enseignant à la retraite, Commandeur de l’Ordre national, traité d’escroc par son neveu de maire, est simplement réelle. Son fils le Dr. Seydou Coulibaly a été invité par l’autorité communale à se mettre à l’écart. Son frère Nouhoum Coulibaly, agent assermenté en service à la protection civile, peut le confirmer s’il veut rendre service à l’Etat. L’affaire qui est actuellement au centre des causeries en commune VI, continue à faire couler assez de salives.

rn

Sinko Coulibaly est le seul survivant de ceux qui ont créé la coopérative de consommation de Sogoninko.  Personne ressource et gênante, il fait l’objet de nombreuses menaces. L’administration territoriale et des collectivités locales restera-t-elle toujours passive face à la situation ?
rn
rnNous nous sommes approchés des notables qui ont éclairé nos lanternes, sous réserve de respect de l’anonymat.

rn

La coopérative de consommation de Sogoniko a été créée en 1972. Une dizaine de personnes avaient eu cette initiative et en particulier Gabriel Diakité. Aujourd’hui, les dix ne sont plus de ce monde. Deux semaines après sa création, il a été procédé à la tenue d’une assemblée générale qui a mis en place en bureau composé d’un comité d’administration, et d’un  comité de surveillance. Mamadou Konté a été élu président de la coopérative et Sinko Coulibaly, objet de menaces actuellement, vice-président. Du comité de surveillance, il ne reste que Diadié Traoré de la Radio Mali.
rn
rnLe ravitaillement a commencé en 1972. Au départ de la création, ils étaient en location dans un local construit à la hâte en parpaing avec des joints en banco.

rn

Sékou Ly qui était, le maire de Bamako avait pris la décision de créer en commune VI, un second cycle à Faladiè, à Banankabougou pour réduire la souffrance des enfants qui se rendaient à Banankabougou.

rn

En son temps Sékou, selon nos investigations, avait avancé la raison du choix de son site. Les classes à Sogoniko étaient des paillotes.
rn
rnLe vice-président, en apprenant cette information, a convoqué le bureau de la coopérative et leur a expliqué ce que Sékou Ly envisageait de faire. Les membres, selon non recoupements, ont pris l’initiative de majorer le prix du kilogramme du riz de 2 francs et celui du mil de 1 franc. Cette majoration a permis à la coopérative de construire trois classes en dur. Lors du passage du représentant de Sékou Ly, il a tenu à féliciter Sogoniko pour cette prouesse.

rn

Trois classes ont été réalisées par Sékou Ly.
rn
rnEntre la boulangerie de Tandia et l’école, il y a avait une parcelle. Monsieur Sinko Coulibaly a pris l’initiative de formuler une demande du terrain adressée au maire de Bamako (qui n’était pas erigé en district). Sékou Ly était en mission en France et l’intérim était assuré par Sékou Maré. La demande est parvenue dans les mains de Makan Kéïta, directeur de l’urbanisme à l’époque et qui réside aujourd’hui à Sogoniko. Le dossier ficelé est déposé sur la table du maire intérimaire, Sékou Maré qui, en son temps, avait indiqué à la coopérative de payer pour les frais d’édilité 850.000 Frs. Cette somme qu’on paye pour avoir son terrain a été trouvé trop chère pour les responsables de la coopérative. Ceux-ci ont saisi le colonel Youssouf, membre du CMLN, chargé du social au B.E.C.
rn
rnSur intervention de ce dernier, Sogoniko a payé en tout et pour tout 85.000 F comme frais d’édilité.

rn

Après paiement, le reçu et la lettre d’attribution ont été établis.
rn
rnLes responsables de la coopérative, munis de leur lettre d’attribution, ont aussitôt entrepris la construction de magasins pour le riz, et le mil, une chambre servant de bureau et une autre pour le gardien. L’année qui suivra a été consacrée à la construction d’un mur haut de deux mètres.

rn

La jeunesse après avoir constaté réalisation de la clôture et, n’ayant pas de local pour leur manifestation, a démarché le vice président Sinko Coulibaly qui a informé les autres membres. Une suite favorable a été donnée aux jeunes qui organisaient nuitamment  les manifestations. Avec le temps, le local sera transformé en foyer des jeunes de la commune VI. Même les manifestations de l’UNFM s’y tenaient.

rn

Pendant dix, le centre d’animation des coopératives (CAC) élaborait le bilan financier, immobilier, mobilier et comptable.
rnC’est après les évènements de 1991, que Bakary Sylla s’est présenté aux responsables de la coopérative avec une notification présentée aux responsables avec une notification lui attribuant la coopérative. C’était en 1992. Selon certaines personnes ressources rencontrées, M. Sylla   a convoqué les notables de Sogoniko, dont le chef de village Karim Traoré et tous les membres du bureau de la coopérative au niveau de la mairie, chez Bréhima Traoré, responsable de l’urbanisme de Bamako. Ce dernier à notre présence, a présenté au sieur Bakary Sylla, le plan du lieu. Il lui a fait savoir qu’il n’avait pas de lot sur ce site qu’il réclame mais que le lot appartient à la coopérative de consommation de Sogoniko.

rn

Selon un témoin vivant encore et présent à la rencontre, ce jour là, Sylla est resté très glacé et muet. Il aurait ensuite demandé au chef de quartier de Sogoniko, ce qu’il fallait faire ? En réponse, le défunt chef de village âgé de 115 ans, lui aurait fait savoir que le vin est déjà tiré…

rn

C’est donc sur cette humiliation qu’ils se sont séparés. Bakary Sylla n’a pour autant pas désisté quinze ans après cette humiliation, Bakary Sylla revint de nouveau à la charge, suite à une réunion à propos de la coopérative, provoquée par Amadou Diakité. La rencontre a eu lieu chez le chef de quartier de Sogoniko.
rn
rnIl s’agissait pour  Amadou Diakité d’informer la chefferie qu’il a acheté la coopérative de consommation. Il se fondait sur une décision du programme de restructuration du marché céréalier (PRMC) qui demandait au gouvernement du Mali, de libéraliser la vente de céréales, parce que l’Office des Produits Agricoles du Mali (OPAM), centrale d’approvisionnement des coopératives, faisait des pertes chiffrées en milliards.

rn

Les responsables des coopératives ont été convoqués à la maison du peuple par Oumar Coulibaly, ancien DG de la Somiex et membre du B.E.C. Après avoir porté l’information à la connaissance des uns et des autres, il ajouta que « s’il y en a qui se sentent capable de financer, sans l’appui de l’Etat auprès de l’Office du Niger et des paysans, de le faire.
rnDépourvu de ressources nécessaires pour faire fonctionner la structure, les responsables ont arrêté les activités suite à la libéralisation de la vente de céréales. A l’époque, les commerçants vendaient le mil à 40frs le Kilo, contre 69F pour la coopérative. Il va sans dire que les coopératives ne pouvaient plus concurrencer les commerçants. Ce constat a été fait aussi par Monsieur Cissé, directeur du CAC au cours d’une réunion dans la cour de l’école de Sogoniko. Il a dit, selon une source discrète, que cela ne voudrait pas dire que l’activité coopérative est terminée.
rn
rnLa coopérative de consommation a par la suite été mise en location. Le loyer a été utilisé de 1996 à 2007.
rnSelon une personne ressource, l’équipe de Amadou n’a mené aucune activité et on continue à empocher les sous, même si le local appartient à la population.

rn

Quand la nouvelle de rachat de la coopérative de consommation est parvenue à Sinko Coulibaly, vice président, ce dernier a rencontré Amadou Diakité pour qu’il lui présente les documents.
rn
rnQuand Bakary Sylla a eu vent de cela, il est revenu à la charge en 2006 pour dire que la coopérative de consommation de Sogoniko lui appartient. Cette fois, il s’est présenté à la chefferie de Sogoniko, avec une décision du district de Bamako, datée du 17 décembre 1977, signée de l’adjoint délégué à l’administration délégué PO. Cette pièce administrative a été certifié conforme à l’original présenté au 1er adjoint du centre principal de Sogoniko le 14-9-2006.
rnAinsi, Bakary Sylla muni de cette décision, a exécuté des travaux en cassant le mur de la coopérative et montant les piliers. Une pièce sera construite.
rn
rnQuand le maire actuel de la commune VI a été installé, il a été approché par Sinko Coulibaly, président de la coopérative qui lui aurait dit que, du maire défunt Aibaber Touré à ceux qui l’ont précédé, il leur a confié la coopérative. Le maire a cependant informé Sinko Coulibaly que Bakary Sylla lui a présenté une notification qui lui attribue la coopérative.

rn

Ce feuilleton ne fait que commencer. La population est très remontée contre les comportements de l’autorité communale suite aux morcellements sauvages à travers Sogoniko. Cette affaire est à prendre au sérieux et mérite que les autorités du district et de tutelle s’impliquent car des documents ont été, semble-t-il falsifiés pour faire plaisir à un opérateur économique.
rn
rnNous détenons un document qui prouve que certains responsables se sont laissés aller sur le terrain du faux en écriture ; et cela, nous sommes prêt à le mettre sur la place publique.

rn

La rédaction

rn

19 novembre 2007

Commentaires via Facebook :