Célébration du 26 mars : De l’espoir au désespoir

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26 Mars 1991,26mars 2014, 23 ans après, le mouvement populaire qui incite les militaires à renverser le régime du Général Moussa TRAORE, un mardi 26 mars 1991, les citoyens se prononcent.

 

Issouf Barry : Retraité, acteur du mouvement du 26 mars 1991.

Je suis pessimiste…

« Je suis pessimiste, et cela n’est pas fortuit puisque le regard que j’ai du Mali, n’est pas fameux. Si je fais un peu référence au 26mars 1991, je constate que l’amour qu’un fils du pays doit avoir pour sa patrie, n’existe plus chez les jeunes d’aujourd’hui. Nous, nous avons bravé la peur, les armes, l’eau chaude en un mot la mort, pour remettre ce pays sur la voie démocratique. Cela a été possible parce que nous étions guidé par le patriotisme, l’union, l’amour sans condition au drapeau du Mali ; toute chose que les politiques d’aujourd’hui ignorent. Des personnes ont laissés leurs vie pour que d’autres puissent vivre dignes et libres aujourd’hui, mais qu’est ce qui est fait de cet héritage ? Le Mali est en déroute totale ; de la chute de Moussa TRAORE à nos jours, qu’est ce qui a changé de façon positive ? Rien. Le pays avance à reculons ; les gens ont le souci de tout sauf du devenir de la nation. C’est malheureux parce que tout ce qu’on a de plus cher, c’est la Patrie. Et tant que cela n’est pas compris par tous, ce beau pays jadis exemplaire sur tous les plans dans la sous région, ne se redressera pas malheureusement ».

 

Ce jour pour moi est un jour de deuil, mais également d’éveil des consciences surtout pour nous la nouvelle génération.

 

 

Issa KANTE : Etudiant

Jour d’éveil des consciences…

« Le 26mars 1991, est un jour que tous les maliens doivent prendre pour exemple. Ce jour définit l’amour de nos pères, de nos mères, de nos ainés à ce pays. Ils ont préférés mourir dans la dignité que de vivre dans une contrainte quelle qu’elle soit. Ce jour pour moi, est un jour de deuil, mais également d’éveil des consciences surtout pour nous la nouvelle génération qui devrions savoir respecter ce qui a été fait pour que nous soyons à l’abri aujourd’hui et cela doit nous pousser à faire plus pour porter haut et loin, le drapeau malien ».

 

« Comme on le dit on ne peut pas brandir la flamme de la liberté sans brulé quelques barbes par-ci et par là.

 

Moussa Sissouma : Retraité

« Le 26mars 1991 est un jour que je revis chaque minute de ma vie. Regrettable oui, mais nécessaire à ce temps pour mettre fin à une situation qui étouffait tous les maliens. Comme on le dit, on ne peut pas brandir la flamme de la liberté, sans bruler quelques barbes par-ci et par là. Si seulement les jeunes, les politiciens, les maliens en général qui sont les acteurs, la locomotive du pays aujourd’hui pouvait s’inspirer des hommes et des femmes qui ont défiés la mort ce jour 26 mars 1991 pour leur liberté, leur développement, pour leur pays et pour les futurs générations. »

« Le Mali est devenu comme une scène de théâtre où chacun vient jouer son petit rôle sans aucune réelle  conviction, sans considération ni pour le pays ni pour son devenir ».

 

Oumou SY :

« Un jour mémorable, mais mon inquiétude ce que ce jour, ces morts ne soient dérisoires, car 23 ans après la révolution de 1991, le constat est funeste. Le Mali est devenu comme une scène de théâtre où chacun vient jouer son petit rôle sans aucune réelle  conviction, sans considération ni pour le pays, ni pour son devenir, tout l’intérêt du malien est tourné vers sa petite personne en oubliant totalement les valeurs fondamentales qui font de lui, un être social collé à son pays ».

Propos recueillis par Boubacar HAIDARA

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1 commentaire

  1. “Des personnes ont défiés, ont laissés leurs vie leurs vie, ont préférés mourir” “des hommes et des femmes qui ont défiés la mort”

    Ma maitrise de cette langue est peut-être défaillante, Pouvez -vous m’expliquer pourquoi les “s” à la fin des verbes défier, préférer, laisser ?

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