Célébration du 26 mars 1991 : Les acteurs font le bilan

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En trente années de démocratie, le Mali a connu plus de coups d’état que d’alternance. Le pays est, depuis près de 10 ans confronté dans une des plus graves crises de son histoire. Pour Ibrahima Kébé, membre de l’Association Faso Kanu, une organisation de la société civile, les vraies aspirations profondes des Maliens ne sont pas prises en compte après 30 ans de démocratie. « Jusqu’à preuve du contraire, les Maliens ont soif de la vraie démocratie et du développement ». Même s’il reconnaît que des acquis ont été enregistrés, M. Kébé, pense que « la gestion politique a été gangrénée par la corruption, le népotisme et la gabegie ». Des maux qui ont pourtant été les éléments déclencheurs de la révolution de mars 1991, martèle-t-il.
Maître Mountaga Tall, président du parti CNID-Faso-Yiriwaton est un des acteurs majeurs de la lutte démocratique Mali. Il estime que les principales dérives de l’ère démocratique découlent de la mauvaise gouvernance. « Les élections n’ont jamais été bonnes au Mali, la corruption que nous avons combattue de toutes nos forces n’a pas permis d’atteindre les objectifs », souligne l’avocat qui affirme que les responsabilités sont partagées entre la classe politique, la société civile et les militaires. Selon lui, il est urgent de refonder le Mali à travers des assises nationales de la refondation.

L’homme politique et l’acteur de la société civile conviennent que tout n’a pas été négatif. Selon eux, des acquis sont à préserver. Et les défis actuels du pays ne doivent pas faire perdre cela de vue.

Pour des observateurs, après trente ans de démocratie, le bilan reste « mitigé ». Certes, la démocratie est en marche au Mali, toutefois, d’énormes défis restent à lever. Il s’agit notamment des insuffisances liées au système éducatif et judiciaire.

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