Assemblée Nationale du Mali, de 1960 à nos jours : Les présidents qui se sont succédé

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Voici les différents présidents qui se sont succédé à la tête de l’Assemblée nationale du Mali depuis l’année de l’indépendance.

Mahamane Alassane Haïdara :   1960-1968 ! Mahamane Alassane Haïdara est né le 1er janvier 1910 à Tombouctou. Au terme de ses études à l’École nationale de Gorée (Sénégal), Mahamane Alassane Haïdara exerce pendant plus de deux décennies les fonctions d’instituteur, puis de directeur d’école dans la région de Tombouctou, dans l’ancien Soudan français, devenu le 26 septembre 1960 République du Mali. Il est membre du syndicat mixte des instituteurs de l’Afrique occidentale française.

 En 1945, il devient secrétaire général de la section du Parti progressiste soudanais du cercle de Niafunké, circonscription administrative située sur le Niger, à l’ouest de Tombouctou. Il adhère, l’année suivante, au Rassemblement démocratique africain (RDA), qui affiche son alliance avec le Parti communiste français et une sympathie ouverte pour l’Union soviétique et qui comptera, en Afrique occidentale française, plus d’un million d’adhérents. Lors du congrès constitutif de ce mouvement animé principalement par le leader ivoirien Houphouët-Boigny et le Soudanais Modibo Keïta, à Bamako le 18 octobre 1946, Mahamane Alassane Haïdara joue un rôle actif comme représentant qualifié des populations originaires de la Boucle du Niger. Il est élu sénateur au Conseil de la République le 14 novembre 1948 et réélu le 19 juin 1955.

Après deux tentatives infructueuses, lors d’élections partielles, au Conseil général du Soudan, à Mopti en 1947 et à Tombouctou-Gao en 1948, Mahamane Alassane Haïdara est élu conseiller territorial en mars 1952 et réélu en mars 1957.

Au Conseil de la République il rejoint le groupe du Rassemblement démocratique africain (RDA), puis siège de 1950 à 1955 parmi les non-inscrits, avant de s’inscrire à partir de 1956 au groupe des Indépendants d’outre-mer et du Rassemblement démocratique africain (IOM-RDA).

L’essentiel de ses interventions portent, bien sûr, sur l’Union française et les territoires d’outre-mer.

En 1949, il prend une part active à la discussion des projets de loi portant organisation et composition du Haut Conseil de l’Union française et portant création d’une assemblée représentative territoriale élue en Cochinchine.

Très attaché aux questions relatives à l’évolution du statut des populations outre-mer, Mahamane Alassane Haïdara exprime l’inquiétude et l’attente de celles-ci lors des discussions du projet de loi relatif à la répression de certaines atteintes à la sûreté extérieure de l’État, en mars 1950, et de la proposition de loi portant amnistie dont il préconise d’étendre l’application à l’Outre-mer.

Membre de la Commission des pensions, en janvier 1949, il est nommé membre de la Commission de la France d’outre-mer, douze mois plus tard, et membre de la Commission de l’Éducation nationale, en février 1956.

En décembre 1956, il est nommé membre titulaire de la Commission de coordination temporaire chargée d’examiner le projet de loi créant une organisation commune des régions sahariennes. En 1959, dernière année de son second mandat, il est nommé membre de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et de la Commission des affaires sociales.

Son mandat prend fin en juillet 1959 à l’aube de la Vè République, quelques mois avant la création de la République du Mali, née de l’éclatement de l’éphémère Fédération du Mali qui associait, depuis 1958, la République soudanaise et le Sénégal.

Mahamane Alassane Haïdara, député à l’Assemblée législative provisoire du Soudan de novembre 1958 à mars 1959, membre de l’Assemblée fédérale du Mali de janvier à mars 1959, a été, en qualité de délégué de l’Assemblée législative de la République soudanaise, membre du Sénat de la Communauté. A la proclamation de l’indépendance du Mali, il a été le 1er président de l’Assemblée nationale. Il est décédé le 17 octobre 1981 à Tombouctou (République du Mali).

Mady Sangaré : président de 1979 à 1985

Mady Sangaré est né en 1930 à Ségou. Il était le fils d’un ancien administrateur colonial qui a eu à gérer un moment le chemin de fer reliant Ségou au fleuve Bani. Moniteur dans un premier temps, il est parvenu quelques années plus tard à décrocher son Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et devint instituteur titulaire et servit dans plusieurs localités du pays, notamment Doura, Kangaba, Konodimini et Ségou.

Les premières activités politiques de Mady Sangaré remontent à la 1ère République sous Modibo où il a été membre du comité du de l’Union Soudanaise du Rassemblement démocratique Africain (US-RDA) de son quartier, Bougoufié.

Mady Sangaré était un homme simple et pacifique qui avait d’énormes capacités écoute pour ses collaborateurs.

C’est à la suite du coup d’Etat du 19 novembre 1968 et la création de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) que Mady Sangaré a retrouvé son poste de Secrétaire général à la fois du comité de son quartier, de la sous-section et de la section de ségou. Les années 1978 et 1979 consacrées à la mise en place des organes et instances du parti unique, c’est ainsi que Mady Sangaré, alors Secrétaire général, est élu député de Ségou.

Et pendant une bonne douzaine d’années au compte du parti unique de l’UDPM du général Moussa Traoré où il a été porté à la tête de cette institution par ses pairs entre 1979- 1985. Le 10 mai 2002, il décéda à l’Hôpital national du Point G à Bamako. Il était marié et avait douze enfants dont quatre filles.

Sidiki Diarra, président de 1986 à 1991

Président de l’assemblée nationale du Mali de 1986 à 1991, Sidiki Diarra a occupé le perchoir jusqu’à la chute du régime du général Moussa Traoré le 26 mars 1991.

 Sidiki Diarra est né vers 1939 à Gadougou, commune de Guiré, cercle de Nara. Il a été député élu de Koulikoro de 1984 à 1991 et, durant trois ans, il a occupé le poste de 1er vice- président de l’Assemblée nationale (1984- 1987). Cet ancien professeur de math et physique a exercé plusieurs fonction au sein de l’enseignement secondaire général, notamment professeur de math – physique au lycée, inspecteur et directeur général de l’éducation. Il a fait valoir à ses droits à de retraite en 1999.

Honorable Sidiki Diarra a eu plusieurs distinctions au titre de reconnaissance de la nation : Chevalier de l’Ordre national du Mali depuis 1976, Officier de l’Ordre national du Mali en 1987. Et depuis 2003, il est Commandeur de l’Ordre national du Mali. La fonction Directeur du groupe scolaire la ”Lanterne” de Sogoniko a été la dernière occupée par l’honorable Diarra. 

Aly Nouhoun  Diallo : 1992- 2002

Médecin de formation, Pr. Ali Nouhoun Diallo : est membre fondateur de l’ADEMA, Premier Président de l’Assemblée nationale démocratique de la Troisième République et ex-Président du Parlement de la CEDEAO. A l’Assemblée nationale, nous n’avons pas pu avoir la bibliographie de l’ancien élu de Douentza, la documentation le concernant ayant été saccagés lors du fameux ”lundi noir de Bamako”, le 5 avril 1993, par les élèves et étudiants.  

Ibrahim Boubacar Kéita,  président de 2002 à 2007

Né le 29 janvier 1945 à Koutiala, IBK – Ibrahim Boubacar Kéita – est marié et père de 4 enfants. Ce diplomate de formation est un homme d’Etat qui a comme principe le respect de l’autorité de l’Etat qualité à laquelle il doit en partie l’estime dont il jouit au sein de l’opinion. IBK a effectué des études approfondies qui lui ont permis de décrocher en 1978 un DEA en ”Politique Internationale” à Paris I au Panthéon – Sorbonne et un autre DEA en 1979 en ”Histoire des Relations Internationales contemporaines. Il obtient  la mention ”Bien” dans les deux cas. 

Sur le plan politique, Ibrahim Boubacar Kéita a occupé une place importante dans l’arène politique du Mali depuis les événements de mars 91. Directeur adjoint de la campagne du président Alpha Oumar Konaré à l’élection présidentielle d’avril 1992, il a été ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali auprès de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Burkina-Faso et du Niger avant d’être nommé ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine.

 De 1994 à 2000, il a été premier ministre chef de gouvernement  et président de l’ADEMA et est considéré depuis comme le sauveur du président Konaré.

Le 30 juin 2001, il devient président du parti pour le Rassemblement Pour le Mali (RPM), une formation politique qu’il a créée pour la conquête du pouvoir. En août 2002, il est élu député à l’Assemblée et occupe le perchoir de 2002 à 2007. Deux fois candidat malheureux à l’élection présidentielle, il se prépare activement pour 2012.  IBK est Grand Chevalier de l’Ordre National du Mali, Commandeur de la Légion d’Honneur (France) et Médaillé de l’Assemblée populaire nationale (Algérie).

Pr. Dioncounda Traoré : un mathématicien à Bagadadji

Président de l’Adema depuis 2001, Pr. Dioncounda Traoré occupe également le perchoir de l’Assemblée nationale depuis septembre 2007. Marié et père de 7 enfants, il est né le 23 Février 1942 à Kati. L’honorable Dioncounda Traoré est professeur de mathématique.  La vie de ce professeur a été fortement marquée par des activités politiques et syndicales. Entre 1990 -1991, il a été vice-président chargé de la Presse et de la Formation de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA).

Après mars 1991, il devient 2ème Vice – Président du Parti ADEMA PASJ avant d’occuper le poste de 1er Vice- Président en septembre 1994.  Il a connu une vie syndicale  riche de même que sa carrière administrative d’ailleurs. En 1980, il a été arrêté pour activité syndicale, déportée dans le Nord du Mali et suspendu de ses fonctions jusqu’en 1982.

Entre 1992-1997, il fut respectivement ministre de la Fonction publique, du travail et de la Modernisation de l’Administration,  ministre d’Etat chargé de la Défense, ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Le Pr. Dioncounda Traoré est titulaire de trois DEA notamment un DEA en Analyse Numérique, un DEA en Algèbre, et un DEA en Analyse Fonctionnelle et Topologie Algébrique. Il a fait une Thèse de Doctorat de Spécialité en Mathématiques. 

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