C’est en août 1969, soit neuf mois après le coup d’Etat de novembre 1968 qu’un groupe de militaire dont Dibi Sillas Diarra, le sous-lieutenant Jean Bolon Samaké, Alassane Diarra etc. tentèrent un coup de force contre le CMLN.rn
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Malheureusement pour eux leur coup échoua et après leur arrestation, c’est le juge Yacouba Sall qui fut chargé de l’instruction de leurs dossiers. Le juge d’instruction Sall faisait quotidiennement ses compte rendus à son ministère de tutelle qui était à l’époque Hamarciré N’Douré ministre de la Justice et Garde des Sceaux. C’est au cous de ses enquêtes qu’un jour le juge Sall se retrouva en face d’un soldat de première classe arrêté également dans le cadre du putsch de 1969. Lorsque le juge lui demanda les motifs de sa participation au putsch, le soldat lui répondit qu’il faisait partie du peloton qui a exécuté Fily Dabo Sissoko et ses camarades dans le Nord en 1964.
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Donc après le changement de régime les membres de ce peloton d’exécution de 1964 craignant que le secret de leur forfait ne soit connu ont tenté de renverser le nouveau pouvoir enfin de libérer Modibo Kéïta. Le soldat dévoila le nom de Jean Bolon Samaké, ce dernier reconnut les faits mais avoua qu’il a agit sous les ordres de Dibi Sillas Diarra reconnut également les faits mais avoua qu’il avait reçu un ordre de mission pour qu’il accomplisse ces actes. Dibi révéla à l’instruction que l’ordre de mission se trouvait à Mopti. Séance tenante au cours de la même nuit Dibi Sillas Diarra fut embarqué à bord d’un avion militaire accompagné du lieutenant Tiécoro Bagayoko et d’autres militaires pour aller chercher l’ordre de mission à Mopti. A l’époque le lieutenant Daffé était le commandant de zone de Sévaré.
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C’est de là Dibi Sillas Diarra remit l’ordre d’exécution de Fily Dabo Sissoko et ses camarades aux membres du CMLN qui à l’époque ont préféré très soigneusement garder le secret craignant les différentes réactions qui pouvaient susciter une telle révélation à l’époque. Mais de nos jours où pourrait bien se trouver ce fameux ordre de mission ? Une autre étape à franchir pour les historiens et chercheurs, le dossier Fily Dabo Sissoko est loin d’être bouclé car les différents chefs d’Etat qui se sont succédés après Moussa devraient être au courant de l’existence d’un tel dossier et où est il passé ? Le peuple malien attend la réponse.
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Sans le prochain numéro Affaire Dibi Syllas Diarra
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La géomancie traitée par Fily Dabo Sissoko
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Les noirs de mon pays l’appelle “Diaba ”, “ Kenio ”, “ Latourou ” , les marabouts “ Ramoulti ”. Ces noms sont assez explicites en eux-même. En effet, Diaba n’ayant pas de graine, est l’un des symboles du mensonge, le Diaba est donc l’art du message systématisé. Ceci dit : “ il peut sembler paradoxal de prêter la moindre attention à une telle discipline. Mais qui peut se vanter de prédire l’avenir à coup sûr. Pourtant, qui peut empêcher de se poser la question du comment de toute chose ? “l’avenir n’est à personne ” disait Victor Hugo. Mais de son côté, la curiosité humaine n’a pas de limite.
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Kénio : sable (d’où la pratique sur du diable par extension de sens, le praticien s’appelle “ Diabalala ” “ Diaboumansa ” ou “ Keniémano ” praticien du diable, roi du Diaba, roi du Kenio , maître de géomancie. Très souvent, ce maître est craint et par là jouit d’une certaine notoriété. Parfois, il fait même école et recrute ses adepte parmi les chasseurs et les jeunes gens que l’ambition aiguillonne. Car le Diaba est le protecteur des fils uniques et des faibles. Qui le connaît à fond vaut deux hommes. C’est du moins l’opinion courante.
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Introduction de la géomancie au Soudan.
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A l’origine de cette introduction deux noms : Nâ Moussa et Nâ Bourama du Wassoulou. Tous deux, ils furent initiés à la science par un “Djin ” (probablement un des maîtres es-science occultés qui ont émigré du Ouagadou apr suite des conséquences funestes de la mort de Ouagadou Bidia. Nous nous empressons de dire que ceci n’est qu’une hypothèse du reste assez plausible car on le verra plus loin dans des incantations qui préludent encore au développement des thèmes, subsistant le vocable “ Wargara ”. D’un autre côté, la “ légende de Soudjata ” si riche sous d’autres rapports (alchimie, magie blanche, télépathie etc) est muette sur la géomancie.
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Na Moussa et Na-Bouréïma, nous ignorons par quelle filiation eurent un disciple de haute classe en la personne de Djitoumou Moussa qui conduisit l’exode des Samaké (dit aussi Touré du Cordan (Diéra-Wassoulou) ou Djitoumou Moussa dont l’action se place vraisemblablement au XVII siècle est considéré à juste titre comme l’introducteur de la géomancie dans le Soudan occidental. La géomancie du Gourma en particulier et du Soudan en général doit provenir de la même source commune à savoir le Ouagadou. De Djitoumou, la géomancie gagna le Bélédougou, le Kaarta, le Birgo, le Koukodougou, le Bambouck et le Khasso. Aujourd’hui encore elle est communément pratiquée dans toutes ces régions avec d’authentiques maîtres.
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Les maîtres : Autrefois quelques noms sont parvenus comme Djitoumou Moussaa, Sambal Korin, Bandian Diédus Nougon Fouloukoro, Wolokoro Fadiou, Kala Zan, Nalé-Guita etc. A ces noms il convient d’ajouter des noms des Djin, d’indices et d’animaux symboliques comme : Halo-Faté, Diaté-N’Demba, Kerin Kono, Djingui-Dinga-Dan.
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Extrait du bulletin de Recherche Soudanaise
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La géomancie traitée par Fily Dabo Sissoko.
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