Le 20 Novembre 1968 le CMLN promettait, en plus des libertés démocratiques le retour de l’armée dans les casernes, dans les six mois à venir, le retour du pays à une vie constitutionnelle normale, des élections libres et démocratiques auxquelles tous les partis politiques constitués participeraient. La suite on le connaît et aucun discours, aucune propagande ne sauraient faire oublier les pratiques antidémocratiques du système. La liste des victimes est longue et certainement elle ne saurait être exhaustive.
Les premières victimes de la junte : Modibo et ses compagnons :
1- Mahamane Alassane HAIDARA (Pdt de l’Assemblée Nationale)
2- Yacouba MAIGA Vice-Pdt de l’Assemblée Nationale ?
3- Mamadou DIARRAH (Commissaire Politique)
4- Attahier MAIGA (Ministre du Commerce)
5- Ousmane BA (Ministre des Affaires Etrangères)
6- Mamadou DIABATE (Ministre de la justice)
7- Mamadou Madéira KEITA (Ministre de la Justice)
8- Seydou Bac Lian KOUYATE (Ministre du Dévelop. Et du Plan)
9- Colonel Sékou TRAORE (Chef d’Etat Major de l’Armée)
10- Mamadou Famady SISSOKO (Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali)
11- Gabou DIAWARA (Responsable de la Jeunesse)
12- Koniba PLEAH (Conseiller Présidence République)
13- Amadou TRAORE (Directeur de la Librairie Populaire du Mali)
14- Harouna SOW (Inspecteur de la Jeunesse)
15- Kounandy TRAORE (Député)
16- Jules TRAVELE (Commissaire aux Arts et à la Culture)
17- Mamadou Bari DIALLO (Directeur du Stade Omnisport)
18- Mamadou DIA (Secrétaire permanent de l’US RDA)
19- Alioune DIAKITE (Conseiller à la Présidence)
20- Moussa DIRE (Employé à la Société Malienne d’Import-Export)
21- Samba Lamine TRAORE (Directeur de l’Office du Niger)
22- Koloko SIDIBE (Directeur des Transports Urbains de Bamako)
23- Albassa TOURE (Inspecteur à la Jeunesse)
24- Aliou DIALLO (Responsable à la Jeunesse)
25- Soungalo DEMBELE (Employé à l’Office du Niger)
26- Abdoulaye DICKO (Gouverneur de Ségou)
27- Madame KEITA Mariam TRAVELE (épouse du chef de l’Etat)
28- Mamadou CAMARA (Responsable à la Jeunesse)
29- Kansoro SOGOBA (Chef de cabinet du Ministre de la Défense)
30- Hamidou BA (Directeur du Service Civique)
31- Mamadou TALLA (Conseiller à la presse)
32- Lamine SOW (Ministre de Tutelle des Sociétés et entreprise d’Etat)
33- Mamadou SARR (Député)
34- Mamadou GOLOGO (Ministre de l’Information)
35- David COULIBALY (Responsable à la Jeunesse)
36- Birama CISSOKO (Inspecteur de la Jeunesse)
37- Bongoro COULIBALY (Haut commissaire Adjoint à la Jeunesse)
38- Moussa DRAME (Attaché de Cabinet du Ministre de la Justice)
39- Nama KEITA (Membre du bureau de l’Union des travailleurs du Mali) sont détenus dans les bagnes de Kidal et Taoudénit pour la plupart, sans jugement jusqu’en 1977.
40- Modibo KEITA est mort le 16 Mai 1977 au camp de Parachutistes de Djikoroni dans des circonstances encore non éclairées. Plusieurs de ses codétenus dont Jules TRAVELE, David COULIBALY, Mamadou DIARRAH, Lamine SOW meurent des suites de mauvais traitements.
41- 1969 : Le 17 Avril 1969, une importante grève est déclenchée par l’ensemble des étudiants et élèves de Bamako. Plutôt que de chercher à résoudre les véritables problèmes de l’enseignement, le Comité militaire accuse quelques civils d’être les instigateurs de ces événements.
Il fait arrêter entre le 16 et 20 Avril 1969 :
42- Abderhaman Baba TOURE (Directeur de l’Ecole Normale Supérieure)
43- Bernard SISSOKO (Professeur à l’Ecole Normale Supérieure)
44- Bamba KADARI (Directeur de l’usine d’allumette)
45- Oumar YATTARA (Contrôleur des PTT)
46- Mamadou DOUCOURE (Professeur à l’école Nationale d’ingénieur)
47- Santigui MANGARA (Etudiant à l’Ecole Nationale Supérieure)
48- Monobem OGOGNANGALY (Ingénieur à la SONAREM)
49-
50- Le « Club Militaire » les accuse de :
51-
1- Constitution d’association illégale
2-
3- Offense au chef de l’Etat
4-
5- Diffamation des membres du gouvernement
6- Appel au peuple à le révolte.
7-
Sans jugement, ils sont maintenus au secret pendant cinq mois, humiliés et torturés parce qu’ils sont membres du Parti malien du travail (PMT), leur jugement intervient le 11 Mars 1970 avec la plaidoirie de Me Kaldor, Me Babacar Niang et Me Falilou Diop en présence de Me denis Langlois, avocat à la Cour de Paris, observateur délégué par la Fédération internationale des Droits de l’homme. Les sept militants du PMT sont condamnés à dix huit mois d’emprisonnement. Toujours en 1969, le capitaine Diby Silas Diarra et d’autres militaires sont accusés de tentative de coup d’Etat ; certains d’entre eux n’avaient jamais caché leur attachement au rétablissement d’une vie démocratique normale.
Une bonne partie des membres de ce groupe ont succombé dans les mines de Taoudenit, exploité à ciel ouvert avec des instruments dignes du Moyen-âge. Les détenus y travaillent pieds nus par 40°et plus.
1970 : En Septembre 1970 le comité Militaire tente d’organiser la direction de l’Union Nation des Travailleurs du Mali pour la mettre à son service. La liste favorable au « Club Militaire » est mise en échec. Une direction démocratique élue est mise en place par le congrès de l’UNTM. Le Comite militaire dissout le bureau qui vient d’être formé, annule les décisions du congrès et confisque les biens de la Centrale Syndicale.
1971 : En Janvier1971, la conférence syndicale panafricaine devant se réunir au Caire, le Comité Militaire met en demeure les membres du bureau qu’il vient de dissoudre, de constituer une délégation. Devant le refus des syndicalistes d’obtempérer, les membres du bureau sont arrêtés et torturés à la Compagnie des parachutes et certains déportés à Kidal :
52- Bougouri Diarra ( Secrétaire générale)
53- Zoumana Malga ( Secrétaire générale Adjoint)
54- Boïssé Traoré
55- Gouro Traoré
56- Eugène Dembélé
57- Birama Traoré
58- Germaine Diarra
59- Garan Konaré
60- El Moctar Mama Cissé
61- Niantigui Samaké
62- Yiriba Coulibaly
63- Séga Diallo
64- Ibrahima Coulibaly
65- Lassana Traoré
66- Ibrahima Cissé
67- Idrissa Traoré
Le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) déclencha une grève pour revendiquer la libération de leurs camarades de l’UNTM. Elle fut suivie d’une répression barbare, d’arrestations et de tortures inhumaines d’un groupe d’enseignants détenu plus d’un mois dans différents camps militaires
68- Mamadou Sarr
69- Abdoulaye Barry
70- Mamadou Dabo
71- Moussa Fayinké
72- Mamadou Niambélé
73- Amara Cissé
74- Abdoulaye Maïga
75- Bilal Kéïta
76- Sidi Diarra
77- Cheick Traoré
78- Mamadou Bathily
79- Salif Kanté
80- Moussa Coumaré
81- Sory Ibrahima Diakité
82- Diamoussa Kané
83- Amadou Tall
Rentrant le 16 Mai 1971 à Bamako en compagnie d’un contingent d’étudiants maliens expulsés de Dakar à la suite de mouvements de revendications, Cheick Oumar Tangara et ses camarades sont arrêté et incarcérés à la prison militaire de Djikoroni. Ils sont soumis à un régime d’exception.
Malgré les protestations et la production d’un certificat médical attestant son état cardiaque, l’officier attestant son état cardiaque, l’officier chargé de la répression, le lieutenant Soungalo Samaké soumet Cheick Oumar Tangaré aux mêmes conditions rigoureuses que ses camarades ; ce qui lui coûtera la vie.
En Mars 1971, le Capitaine Yoro Diakité, premier chef du gouvernement et le Capitaine Malick Diallo sont arrêtés, dégradés et condamnés aux travaux forcés pour tentative de Coupe d’Etat. Yoro Diakité meurt dans des conditions atroces, tandis que Malick Diallo est libéré en 1978 à l’expression de sa peine.
1974 : le 25 Avril 1974, le Comité Militaire rend public son projet de Constitution « appelle les Maliens à se prononcer le 2 Juin par référendum pour légaliser cette Constitution inique.
Un tract signé « Regroupement des Patriotes Maliens » appelant à voter Non est largement diffusé sur le territoire. Entre le 2 Juin et le 20 Octobre 1974, 18 personnes sont arrêtées et torturées.
Mais au 15 Juin, 15 personnes se trouvaient déjà en détention. Elles sont jugées le 2 Avril 1975 dans la présence de leurs avocats Me Louis Labady, Tierry Mignon, Kaldor et Bacacar Niang, qui n’ont pas été prévenus de la date du procès.
Les auteurs du tract et les complicités présumés :
84- Ibrahim Ly, Professeur à l’ENSUP
85- Adama Samassékou, Linguiste
86- Mouhamédou Dicko, Professeur au Lycée Askia Mohamed
87- Samba Sidibé, Ingénieur TP
88- Cheick Sadibou Cissé, architecte
89- Seydou Sadibou Cissé, Architecte
90- Seydou Thiero, Directeur du club sportif
91- Biruna Traoré, Urbaniste
92- Oumar Ly, ex-directeur de la Somiex
93- Cyr Mathieu Samaké, Directeur général du Liptako-Gourma
94- Bakari Koniba Traoré, Economiste
95- Jean-Etienne Djendéré, Financier
96- Mamadou Lamine Kouyaté, Directeur du stade omnisport
97- Mani Djénépo, Inspecteur général de la jeunesse et des sports
On ajoute à ce groupe trois jeunes de Dravela, arrêtés pour « avoir perturbé le déroulement des élections » :
98- Moussa Cissé, Infirmier d’Etat
99- Mamadou Kanté, Maître du 1er cycle
100- Fodé Kéïta (libéré avant le jugement)
A l’occasion du 2 Juin, d’autres arrestations eûrent lieu notamment celles de Kari Dembélé Professeur à l’ENSUP et de Victor Sy, Professeur au Lycée Badala qui ont subi comme les autres des tortures aux séquelles souvent irréversibles.
Tous ont connu les dures conditions des bagnes de Kidal ou Taoudénit ou la prison militaire du camp de Djikoroni.
Le roman d’Ibrahim Ly « Toile d’araignée » rend bien compte du sort réservé aux pensionnaires des bagnes du Mali.
1976 : Bamako début Février 1977, un décret gouvernemental modifie profondément les conditions d’accès aux étudiants supérieurs en instituant le concours direct pour tous les étudiants.
Les élèves et étudiants demandent l’abrogation de ce décret.
Ils forment des commissions pour conférer avec les organisations dites démocratiques à savoir :
101- le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC)
102- l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM)
103- l’association des parents d’élèves
104- l’Union National des Femmes du Mali (UNFM)
Mais les négociations avec le pouvoir échouent.
Le lundi 7 Février, la guère des scolaires est déclenchée à l’échelon national.
De nombreux étudiants et élèves sont arrêtés dont Boniface Diarra, Responsable à l’Ecole Nationale d’Administration.
Le 13 Mars 1977, les élèves et étudiants profitant d’une relative accalmie mettent en place l’Union Nationale des élèves et étudiants du Mali, une organisation indépendante du pouvoir.
Le 21 Avril, les grèves reprennent avec comme mots d’ordre la libération de Boniface Diarra et l’abrogation du décret instituant les concours.
Le gouvernement par décret présidentiel ferme tous les établissements secondaires et supérieurs.
Le lundi 25 Avril, les établissements scolaires sont occupés par la police, l’armée et la gendarmerie.
A partir du 9 Mai, la répression monte d’un cran suite à des manifestations de rue. Les manifestants réclament la libération de Boniface Diarra et scandent les slogans favorables à l’ancien Président Modibo Kéïta, à sa libération et à son retour au pouvoir.
Le Comité militaire en réponse aux exigences et aux mouvements de la jeunesse réprime sauvagement, procède à des arrestations et des limogeages.
Le 16 Mai 1977, à 12 heures, Modibo Kéïta est mort au camp militaire de Djikoroni. Le 18 Mai, des dizaines de milliers de personnes assistent à son enterrement.
Dans les jours qui suivent, 35 personnes sont interpellées et torturées au camp de Djikoroni pendant 6 mois sans le moindre jugement :
– Ténéman TRAORE instituteur en retraite
105- Ataher MAÏGA : Rédacteur d’Administration
106- Bourama SIDIBE Adjoint Administratif en retraite
107- Samba SOUMARE Sous-Directeur INPS
108- Mavillani DIALLO Car Bamako
109- Abdoulaye MACALOU, Transporteur Badialan III Bamako,
110- Yamadou DIALLO, Officier en retraite Ouolofobougou Bamako
111- Mamadou DIARRA, Ingénieur chimiste à la SEPOM
112- Sidi TOURE Commis de PTT à la retraite Ouolofobougou-Boliblma
113- Djigui DIARRA Médecin chef PMI central
114- Bougari SACKO Contrôleur des PTT Bamacko
115- Mahamane TOURE Officier de police en retraite
116- Chieck KEITA Huissier à la Présidence de la République
117- Maître Demba DIALLO Avocat défenseur Demda DIOP Technicien d’aviation AIR MALI
118- Moussa KONATE Rédacteur d’Administrateur Gouvernorat Bamako
119- Amara CISSE Directeur d’école N’tomikorobougou
120- Abdoulaye BARRY Professeur d’Anglais Dar-salam
121- Garan KOUYATE Rédacteur d’Administration
122- Ibrahima DIAKITE, Inspecteur des Finances
123- Mamadou Macalou, Rédacteur d’Administration Dar-salam
124- Seyba Lamine TRAORE, cadre EDM en retraite
125- Tiéblé DAME, Etudiant ENSUP
126- Modibo KOUYATE, Lycée Askia
127- Lamine M’BODJE, Ouvrier Grande Confiserie du Mali
128- Fousséni DIBATE, Contrôleur INPS
129- Mamari DIARRA, Déclarant en Douane
130- Mamadou DIOLLO, Déclarant en Douane
131- Jean-Marie, Me au pair, Lycée Askia
132- Isac DIALLO, Ministère de l’Information
133- Joseph COULIBALY, Employé à l’ITEMA
134- Moctar GAKOU, Contrôleur des prix
135- Moussa DRAME, Agent d’exploitation
136- Abdoulaye SOW, Directeur ENA, Bamako
137- Adama SISSOKO, Directeur ENSUP, Bamako
Durant l’année scolaire 1976-1977, des étudiants sont renvoyés des écoles supérieures du Mali.
Dans son numéro du 12-13 Juin 1977, le journal « Le Monde » indique que sept officiers et hommes de troupes et cinq nom des sont condamnés à mort le Vendredi 10 Juin par la Cour spéciale de Sûreté de l’Etat. Les militaires, poursuit le monde, sont accusés d’avoir tenté un coup d’Etat en 1976.
1978 : Le Février 1978, les rivalités internes au Comité Militaire aboutissent à l’élimination de la fraction de Tiécoro BAGAYOKO et Kissima DOUKARA.
Sont arrêtés, dégradés et déportés en même temps que Tiécoro et Kissima :
138- Ténimba BAGAYOKO
139- Karim DEMBELE
140- Charles Samba SISSOKO
141- Abdoulaye DIALLO dit DAX
142- Mamadou MARIKO
143- Alou TRAORE
144- Sougalo SAMAKE
145- Bacoroba DJIRE
146- Youssouf TRAORE
147- ISAC BALLO
148- Check TOURE
149- Mamadou Belko N’DIAYE
150- Youssouf Balla SYLLA
151- Yacouba COULIBALY
152- Amadou TOURE
153- Ousmane DOUMBIA
154- Ifra N’DIAYE
155- Gaoussou KEITA
156- Bassirou DOUMBIA
157- Moussa KANTE
158- Noumoulé SIDIBE
159- Gassiré KEITA
160- Mahamadou DIARRA
161- Moussa DEMBELE
162- Nafi N’DIAYE
163- Souleymane DIABATE
164- Aboubacar DIARRA
165- Nouhoum DIAWARA
166- Attman DIALLO
167- Bouréima MAÏGA
168- Cheick COULIBALDY
169- Lamine KEITA
170- Toumani SIDIBE
171- Ben CHAMOUD
172- Mamadou Bobo SOW
173- Namory TRAORE
174- Simbo KEITA
175- Abdoulaye Yousouf MAÏGA
Des civils sont également emprisonnés de longs mois sans jugement :
176- Fambougouri DIANE, Directeur Général de la Comatex
177- Seydou KONE, Directeur Général de la Sonatam
178- Amadou Diatigui Diarra, Directeur Général de la Somiex
1979 : Au mois de Mars, lors du Congrès constitutif du parti unique UDPM, un tract dénonce ce parti politique « de type fasciste » et réclame de larges libertés démocratiques.
Ces auteurs présumés :
179- Mamadou GOLOGO
180- Idrissa DIANTE
181- Abdou GATABA
182- Papa Sékou SIDIBE
183- Mamadou TOURE
184- Modibo KEITA, Trésor Bamalco sont arrêtés et mis en prison.
185- Mamadou GOLOGO et Idrissa DIAKITE sont condamnés à 4 ans de prison pour « Offense au Chef de l’Etat ». Les autres seront relâchés après de longs mois sans jugement.
1980 : Au mois de Janvier 1980, l’Union Démocratique du Peuple Malien, interdit l’Union Nationale des Etudiants et Elèves du Mali (UNEEM).
En réponse à cette mesure antidémocratique, les étudiants et élèves organisent des manifestations dans toutes les villes du pays. En Février à Ségou, les forces de l’ordre tirent sur les manifestations, Moulaye DIARRA est blessé par balle et en deviendra aveugle.
Amadou KAN2 est condamné à 6 mois de prison. Au mois de Mars, lors d’une conférence-débats, les professeurs Victor SY, Mamadou DOUCOURE Mamadou Lamine TRAORE, Tiébilé DRAME et les étudiants qui assistent à la conférence sont interpellés à l’Ecole Nationale Supérieure.
Le 17 Mars, le Secrétaire Général de l’Union des Etudiants et Elèves du Mali, Abdoul Karim CAMARA dit Cabral, meurt la compagnie para de Djikoroni. Peu avant la fin de l’année scolaire, au mois de juillet, Sory Ibrahim THIOCARY a succombé à la suite des coups reçus.
Des membres de commission des enseignants sont arrêtés à cette même période. Douze d’entre eux sont jugés le 2 Septembre pour « opposition à autorité légitime ».
Onze sont condamnés à trois mois de prison et l’autre à quatre mois de prison. Ils sont tous conduits à Ménaka dans le Nord pour effectuer des peines de travaux.
Après avoir purgé leurs peines, ils sont à nouveau jugés, assignés à résidence surveillée et rayés de la Fonction Publique :
186- Modibo DIAKITE
187- Dioncounda TRAORE Fiysseyni CAMARA
188- Abdoulaye TRAORE
189- Abdramane DIALLO
190- Kaourou DOUKOURE
191- Harouna KONATE
192- Adama DIARRA
193- Yamoussa COULIBALY
194- Tiéblé DRAME
195- Victor SY
196- Aliou DIARRA
Au même moment, vingt autre membres de la commission sont arrêtés et envoyés à Gao. Il s’agit de :
197- Isac KONATE
198- Oumar Djiguiba
199- DOLO
200- Moussa DIABY
201- Idrissa DIALLO
202- SYLLA Cheick Hamala
203- SYMPARA Daouda
204- ONGOIBA
205- Hamalla BA etc.
206- La même année, un ancien Secrétaire Général du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali, Ibrahim Samba Traoré dit Arhi est arrêté et détenu pendant un an sans inculpation. Il lui est reproché d’être en possession des documents du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali.
1981 : En Octobre 1982, le Syndicat interdit des étudiants et élèves, l’UNEEM publie un tract pour réclamer le paiement des bourses et des trousseaux de rentrée.
Des membres du bureau de coordinations sont arrêtés et gardés à la gendarmerie de Bamako pendant un mois, puis exclus des établissements scolaires.
Les victimes sont :
207- Moussa Mary KEITA
208- Harouna BARY
209- Kalifa DIAMOUTENE
210- Ossiaka COULIBALY
1984 : En Septembre 1984, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance, un tract dénonçât les mesures d’austérité imposées par le FMI et la Banque Mondiale est diffusé à Bamako. Ses auteurs présumés :
211- Yoro DIAKITE
212- Many CAMARA
213- Issa N’DIAYE
214- Mohamed TOUNKARA sont arrêtés puis libérés après 46 jours de détention préventive en l’absence de toute épreuve.
215- 1986 : A la suite de la guerre contre le Burkina Faso, le Général Moussa TRAORE accuse les enseignants d’être soutenus et financés par le Burkina pour mener des activités subversives.
Au même moment la police fouille, à l’aéroport de Bamako, un étudiant burkinabé, Géoffroy Koulediaty, porteur d’une lettre pour un militant de l’Union nationale des étudiants et élèves du Mali, Pérignama SYLLA.
Geoffroy est arrêté, mais Pérignama, informé du danger, a eu le temps d’entrer en clandestinité. La police possède alors à l’arrestation des amis et parents de Pérignama pour complicité et non dénonciation. Ainsi :
216- Oumar MARIKO
217- Madi TRAORE
218- Bakary Dian DIARRA
219- Dahirou DIA
220- Bakary KEITA
221- Soumaïla KEITA
Sont détenus pendant 10 mois à la prison centrale de Bamako et relâchés après un simulacre de procès.
1988 : A la suite des grèves de Janvier et Février 1988, organisés par le Syndicat National de l’Education et de la Culture pour le paiement des salaire en retard de 3 mois, 71 enseignants sont arbitrairement mutés.
Des mesures de suspension sont prises contre le professeur Issa N’DIAYE.
En signe de protestation, les étudiants organisent une marche silencieuse sur le ministère de l’Education Nationale. La police charge brutalement les marcheurs et plusieurs d’entre eux sont gravement blessées.
Deux professeurs de l’Ecole Normale Supérieure :
222- Charles Abdoulaye DANIOKO
223- Komakan KEITA et cinq étudiants, sont arrêtés et détenus à la police.
Les syndicalistes Issa N’DIAYE, Modibo Ganaba TRAORE, sont radiés de la Fonction Publique, tandis que vingt étudiants sont exclus de l’Ecole Normale Supérieure.
En 1988 : Samba DIALLo professeur à l’ENSUP est arrêté sur dénonciation et gardé pendant une semaine à Tombouctou.
Durant les vingt années écoulées, la répression n’a pas été seulement physique au Mali. Elle a été aussi morale par les licenciements collectifs et individuels (la fermeture de la Compagnie Air Mali, celle de la SOMIEX, les compressions successives de personnels à l a BDM), par les mutations arbitraires et le non paiement des salaries, les impositions de toutes sortes pour les paysans et commerçant.
Le 15 Octobre 1990, les initiateurs d’une marche pacifique dont Dramane TRAORE et Moussa KEITA ont été sauvagement battus. Le 3 Décembre la révolte légitime des petits détaillants a été réprimée sans ménagement.
1- Lassina HAIDARA 21 ans
2- Amadou BALAM 50 ans
3- Ba COULIBALY 25 ans
8- Souleymane BERTHE 15 ans
9- Diakaridia KEITA 28 ans
10- Abou DANIOKO 18 ans
11- Mohamed KEITA 14 ans
12- Modibo KAMISSOKO 28 ans
10 Moussa SAMAKE
11 Bakary DEMBELE 61 ans
12 Tamba KEITA 36 ans
13 Aminata SANOGO
14 Lamine KANTE 31 ans
15 Alassane DIALLO 20 ans
16 Moussa DIALLO 18 ans
17 Bakary TRAORE 23 ans
18 Karim KOUHATE 23 ans
19 Diakaridia TRAORE 21 ans
20 Abdoulaye SARR 23 ans
21 Inconnu non identifié, brûlé vif
22 Inconnu non identifié, brûlé vif
23 Inconnu non identifié, brûlé vif
24 Inconnu non identifié, brûlé vif
25 Inconnu non identifié, brûlé vif
26 Inconnu non identifié, brûlé vif
27 Issa COULIBALY 20 ans
28 Moussa FOFANA 18 ans
29 Issiada Ballo 36 ans 30 ans
30 Mohamed KEITA 27 ans
31 Touri MONKORO 17 ans
32 Amara CAMARA 52 ans
33 Soungalo COULIBALY 30 ans
34 Boubacar TRAORE 17 ans
35 Bassala TOURE 30 ans
36 Fodé DANIOKO 18 ans
37 Inconnu, non identifié 22 ans
38 Malade mental
39 Dame GUEYE 12 ans
40 Alassane DIALLO 15 ans
41 Rokia DOUMBIA 45 ans
42 Ramatoulaye DEMBELE 22 ans (Source HGT)
P/S la liste est loin d’être exhaustive. Pour des raisons d’espace et de temps. Nous nous limitions à la présente.
Quand j’attends les gens parler de démocartie vraiment je suis sidéré surtout des les Seydou Badian Bakary pionnier les Ibrahima Ly avant l’arrivé de Moussa qui osait parler de democratie? Pourtant c’est Modibo Keita qui a tué la démocratie au Mali avant son arrivée il y avait le multipartisme
Les Gologo les Seydou Babian qui l’ont aidé a détruir le pays osent parler de démocratie devant Moussa?
Monsieur le jounaliste il faut nous donner la liste des victimes de Modibo Keita pendant ses 8 ans de reigne
Ces listes ne font pas voire des noms de femmes. Ne faisaient-elles pas la politique à l’époque? N’ y avait-il pas de leaders d’opinions parmi elles?
CERTAINS ONT ETE’ TORTURE’S AU CAMP DJOKORONI!!!!!!! PAR QUI?
JE VOUS SURPRENDRAI EN DISANT QUE “LE SOLDAT DE LA DEMOCRATIE ADEMA” TONTON ATT ETAIT LE P[ATRON DUDIT CAMP! (Je prefere ne rien dire!)
D’AUTRES PERSONNES SUR LA LISTE PUBLIE’E ICI, ONT FAIT DES DESTRUCTIONS MASSIVES AU NIVEAU DES DIFFERENTS SECTEURS DU MALI! Ma fille F. Barry me pardonnera lorsque je parle des destructions de son grand pere au niveau de l’education de base!!! TOUS NOS GRANDS “REVOLUTIONNAIRES” SONT DEVENUS DES MILLIARDAIRES AU DETRIMENT DU PEUPLE!!!
Je prie pour qu’Allah accueille nos morts dans son paradis!!!
Je peux ajouter a la liste des gens tues comme Allassane
Sarr de Medina Coura , un civil , son tort etait de connaitre
Tiekoro , Gagny Macalou , un adolescent crible de balles au 26 mars
Je remercie votre journal pour avoir eu le courage de rappeler aux maliens ces moments douloureux et meurtriers de l’histoire de notre Pays.
Par ailleurs, j’ai ete deçu des eloges de l’actuel president lors de son investiture à l’endroit de l’auteur principal de ces atrocités.
Je suis le neveux d’une de ses victimes Feu M. Hella DIALLO. il avait ete arrete avec les Victor SY. Je voudrais que son nom ressorte sur la liste.
Véritable œuvre de mémoire .chapeau à vous.ke disent maintenant ceux ki ont tenté d’effacer cette parenthèse plus k ignoble de notre pays.je suggère k vous faites la liste de toutes les victimes et leur contexte ds les kioskes et les graves sur le flanc de la colline.avec cette liste j’espère k´ibk va revenir sur son:Grand Républicain .
Grand merci a vous pour ce precieux document. Je garderais jalousement une copie digitale ds la
bibliotheque.
Encore une fois merci le 26 mars, que dieu vous garde beaucoup plus longtemps
Ceux qui sont morts ou bléssés en 1991 manquent dans sur cette liste des horreurs. C’est pourquoi il arreter IBK dans sa folie demagogique. Il vieillit pas et risque de nous entrainer à la catastrophe.
Merci au journal “Le 26 mars” de rappeler à Moussa Traoré ses crimes.
Nous n’oublierons jamais.
Je suis la fille d’une de ses victimes et je suis fière de mon père. Qu’il repose en paix.
Ca c’est les victimes directes. Essayez de voir ce que la famille de ses personnes et leurs proches ont subit. Nous sommes des miraculeux. Pour nous Moussa est ce qu’est Hitler pour les juifs. Sauf que peu de gens se sont interessés à notre cas.
Merci pour cette importante et édifiante analyse de la répression.
En ce qui concerne le procès Touré-Sissoko de février-mars 1970, qui a suivi la grève des étudiants et élèves de Bamako en 1969, on peut lire le rapport de Me Denis Langlois, observateur judiciaire de la Fédération internationale des droits de l’homme, en cliquant sur le lien http://denis-langlois.fr/Ligue-des-droits-de-l-homme-1967
(Le procès de Bamako figure dans la seconde partie de l’article.)
J’espère qu’en relisant cette liste hélas INTERMINABLE, IBK mesure toute L’INDECENCE et L’IMBECILITE de son “Grand républicain”! 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿
Son attitude a été une véritable gifle et une véritable insulte aux familles des victimes! 😥 😥 😥 😥 😥 😥 😥
Malgre l’evidence, tu vas voir nos FIERS IDIOTS pointer leurs mandibules pour dire que c’etait toujours un homme sous lequel le Mali n’est pas tombe.
C’est une aberration que de le lire certaines interventions.
Quelle honte!!!
Salut Bougo
“C’est une aberration que de le lire certaines interventions”
C’est vrai que je n’arrive jamais à m’y habituer! 🙄 🙄
Et évidemment, tu retrouves souvent les mêmes cons d’un sujet à un autre!… Je ne sais plus haut, Sambpu y allait aussi de son couplet GMT-Victime!
Les mêmes cons, je te dis! A croire que sur cette terre, le C.O.N se reproduit mieux que les autres! 😆 😆 😆 😆
Oubien?
Nous ne sommes plus “CONCERNES”, nous sommes surtout “CERNES PAR LES CONS”!
Wallaye!
Regarde moi cet imbecile qui dit paix a leur ame bocoup de ces gens la vivent encore aujourdhui en plus il que des repitions de noms tieh journalistes va te faire foutre les grand pays ont du faire pour etre ce quils sont todays. Le seul problem au mali c’est qu’on tire pas de leson. Demande a un soungalo samake sil se reconnait victime?
Les Maliens oublient vite. C’est pourquoi quand j’entend les 20 dernières années décriées sabotées par les maliens je tombe malade. Les 20 ans de démocratie ont servi à quelque chose mais sont loin d’être parfaits. C’est pourquoi je n’ai jamais compris le soutien au CNRDRE. Vous comprendrez maintenant que le FDR a raison de se soulever contre Amadou Aya et consors. Il allait faire pire que Moussa TRAORE. D’ailleurs il avait commencé pire que les débuts de Moussa. Les militaires sont dangereux quand ils ont le pouvoir. Les armes doivent toujours être soumises aux pouvoirs civiles. A analyser les deux pourvoirs civiles (MODIBO et ALPHA) ont été meilleurs aux pouvoirs militaires (Moussa et ATT) Aya je ne le classe même pas. Il mérite la pandaison.
Qu’il soit directement ou indirectement lie a toutes decriptages il sera juger par le bon Dieu car il etait le chef supreme de cet époque
Paix a l’ame des victimes
Le vrai républicain dixit IBK
simplement pathétique, donc la souffrance des maliens ne date pas de maintenant alors. Le drame est qu’elle est l’œuvre des maliens eux mêmes.
Rendons hommage à tous ces victimes de psychopathes dont certains vivent parmi nous encore. Certains sont même félicités. Ca veut dire que le bout du tunnel est encore loin.
Allah
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