Victime selon elle d’expropriation foncière par un certain Madou Diarra, la famille Traoré à Zorokoro, localité située dans la commune rurale de Safo cercle de Kati, a animé un point de presse le lundi dernier pour inviter les autorités de la Transition et le Procureur Kassogué à les remettre dans leurs droits.
C’est le site litigieux qui a servi de cadre à ce point de presse animé par Harouna Traoré et son fils Ntji Traoré dit Babani. Pour N’tji, ce problème est savamment orchestré par un certain Madou Diarra qui affirme avoir des documents sur leur réserve foncière.
“Il a fait savoir qu’il possède des papiers sur un hectare sur nos 54 hectares. Pour le confondre, nous avons approché les autorités administratives pour nous départager. Celles-ci ont reconnu que nos papiers sont authentiques et ne souffrent d’aucune contestation” a révélé Babani. A l’en croire, malgré tout, ils sont harcelés de jour comme de nuit par le sieur Madou Diarra.“Récemment, le nommé Madou Diarra a fait emprisonner mon jeune frère et l’autre jour il m’a convoqué à la police, tout comme le Vieux de notre famille. Mais lorsque le commissaire aussi a vu les documents, il a relâché le vieux”, a soutenu Babani.
A l’en croire, la vérité dans cette histoire, c’est que leur famille est victime d’injustice qui ne dit pas nom. “Partout où nous partons, les autorités disent que nos papiers sont bons, mais qu’à cela ne tienne, c’est nous qui sommes trimbalés tous les jours au niveau des commissariats”, a-t-il ajouté, avant d’exprimer son étonnement par le fait que, malgré que la zone litigieuse relève de la commune de Kati, le nommé Diarra les a convoqués plutôt devant les services de sécurité et la justice de la commune I.
“Nous ne pouvons pas comprendre cela, nous avons l’impression que si tu n’as pas d’argent dans ce pays tout se fait contre toi”, s’insurge Babani. C’est pourquoi a-t-il lancé un cri de détresse au Procureur Kassogué de prendre à bras le corps ce dossier afin qu’ils soient en paix. Harouna Traoré, un autre intervenant, a abondé dans le même sens. Il a affirmé son étonnement du fait que le nommé Diarra a morcelé une portion de leur parcelle sans leur consentement. “Nous avons un droit coutumier sur l’endroit en question. Personne ne peut contester cet état de fait, mais malgré tout, au-delà de cet hectare, la cinquantaine d’hectares que nous possédons sont de nos jours menacés”, a prévenu également, pour sa part, le vieux Harouna Traoré.
Kassoum THERA