Les gens construisent pour diverses raisons dans les lits des cours d’eaux. Les conséquences sont toujours les mêmes.
Tous les moyens sont bons pour avoir une parcelle à Bamako. Notre capitale est connue pour sa saison pluvieuse qui fait des dégâts chaque année. Les occupants des servitudes des cours d’eaux sont les plus touchées. Chaque nouvelle équipe municipale veut se renflouer en vendant à tour de bras : les cimetières, les terrains à usages publics, les servitudes des rivières, tout y passe !
D’autres achètent ces terrains pour la nature, et la fraîcheur qui s’y trouve et surtout pour la tranquillité. Et il y a les rêveurs qui veulent une belle maison avec vue sur l’eau, la tranquillité comme sur une île une paradisiaque. Il y a ceux qui construisent sans autorisation ni permis de construire par faute de moyen, s’exposant à des dangers qui peuvent leur coûter la vie, tout cela pour avoir un toit pour sa famille.
Les gens construisent n’importe comment alors qu’il y a une réglementation en vigueur. Généralement, les autorisations de construction des maisons dans les servitudes, sont délivrées par le maire ou un représentant de l’Etat.
Il est dit dans le chapitre I de la consistance du domaine public immobilier, article 9, “les riverains des cours d’eau non navigables ni flottables sont soumis à une servitude de passage sur une zone de dix mètres de large sur chaque rive”. L’article 10 poursuit : “les terrains et bâtiments des propriétés privées sont soumis à toutes les servitudes de passage, de survol, d’implantation, d’appui et de circulation nécessitées par : l’aménagement des conduites d’eau et des conduites dégouts, les voies de communication et leurs dispositifs de protection”.
Et enfin, l’Article 11 est très clair “toutes les propriétés privées urbaines et rurales sont en outre susceptibles d’être assujetties aux servitudes d’hygiène, d’esthétique, d’alignement, de sécurité publique et aux servitudes qui peuvent être imposées par un schéma ou plan d’aménagement et d’extension”.
Sira Diarra