La population du quartier de Missabougou en commune VI du district de Bamako désapprouve le changement de vocation du site devant abriter un commissariat en une station d’essence au profit de la fille du gouverneur, Rokiatou Salaly Sacko. Un collectif se met en place pour contrecarrer cette décision.
Le changement de vocation du site du commissariat par Ami Kane en une station d’essence au profit de sa fille Rokiatou Salaly Sacko irrite la population du quartier de Missabougou. Selon elle, cette décision, qui fait de Rokiatou Salaly Sacko, née le 8 octobre 1983, propriétaire des parcelles 150/Bis et 147 du morcellement de la zone de recasement de Missabougou en commune VI, n’est pas logique.
L’espoir de toute une communauté brisé
Les populations de Missabougou, Dougoulakoro, Sabalibougou, Yirimadio et Dianéguela, qui fondaient des espoirs sur le renforcement de la présence des forces de défense et de sécurité, prévu dans le plan d’action du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, devraient encore attendre.
Les parcelles 150/Bis et 147 du morcellement de la zone de recasement de Missabougou en Commune VI ont été tout simplement «bouffées» par un officier de police, en l’occurrence Mme Sacko Aminata Kane, gouverneur du district de Bamako. «L’arrêté numéro 019/GDB.CAB pris par sa mère Mme Sacko Aminata Kane doit être purement annulé», affirme la population.
Dans un arrêté (019/GDB.CAB) pris le 3 août, portant changement de vocation des parcelles 150/Bis et 147 du morcellement de la zone de recasement de Missabougou en commune VI, le gouverneur de Bamako a donné la propriété de l’espace public à sa fille Rokiatou Salaly Sacko.
Suivent l’acte administratif, Mme Sacko Aminata Kane a instruit le conseiller aux affaires juridiques administratives de la mairie de la commune VI, le chef de la section domaniale, le directeur des domaines et du cadastre, le directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat et le chef antenne de l’IGM du district de Bamako, de l’exécution de l’arrêté. Lequel abroge toutes les dispositions antérieures, notamment la volonté émise par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, d’en faire un commissariat de police de proximité.
Pourtant, l’arrivée d’un commissariat avait suscité un engouement auprès de la population. Puisque que ledit site est stratégique. Il est situé à quelques encablures de l’Hôpital du Mali et les quartiers Dougoulakoro, Sabalibougou, Yirimadio et Dianéguela.
La population du quartier de Missabougou, en commune VI du district de Bamako, désapprouve le changement de vocation de leur site en une station d’essence au profit de la fille du gouverneur, Rokiatou Salaly Sacko. Un collectif se met en place pour contrecarrer cette décision.
Zan Diarra
Quand on joue au balafon au sommet, à la base, on ne peut que danser. Qui est fou, l’exemple a été donné au plus haut sommet, qui a dit “ma famille d’abord”. La population doit se mettre ensemble pour mettre fin à de telles pratiques dans notre pays et prouver que c’est elle seule qui détient la direction des choses. Si chacun reste dans son camp, on nous prendra individuellement et tous un jour. Ensemble nous contrôlons et décidons de tous.
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